Une nouvelle ligne de bus va être inaugurée demain dans les Yvelines, en Île-de-France. Particularité de ces véhicules : ils fonctionnent à l'aide d'une pile à combustible, alimentée par un réservoir à hydrogène. Un système peu polluant, qui débarque progressivement en France, depuis cet été.
L'inauguration d'une ligne de bus fait rarement la Une des médias. Mais celle reliant Versailles à Jouy-en-Josas, dans les Yvelines, est d'un genre un peu particulier. C'est en effet la première de la région à n'être composée que de bus à hydrogène.
Des bus qui n'émettent que de l'eau
Ces véhicules écologiques se veulent 100 % propres, grâce à un fonctionnement reposant sur une pile à combustible, ce dernier étant en l'occurrence de l'hydrogène. L'avantage principal de ce système est qu'il ne rejette que de l'eau, et donc aucun CO2, gaz à effet de serre pointé du doigt pour son rôle dans la pollution urbaine, notamment.Mais pour que cela fonctionne, encore faut-il pouvoir faire le plein d'hydrogène... Justement, la ville de Jouy-en-Josas abrite l'une des quatre stations-service françaises offrant cette possibilité. Pour produire le combustible, le procédé employé se nomme « électrolyse » et consiste à séparer l'hydrogène de l'oxygène, dans l'eau.
Les bus de la nouvelle ligne peuvent ainsi remplir leur réservoir, dont on peut deviner la présence, sur leur toit. Ils peuvent alors transporter une centaine de passagers, avec une autonomie d'environ 300 km.
Une innovation écologique, mais encore chère
L'inauguration de la nouvelle ligne de transport en commun se déroulera ce jeudi 12 septembre, même si, dans les faits, la liaison est déjà effective depuis lundi dernier. Il ne s'agit toutefois pas d'une première nationale : au début de l'été, c'est dans le Pas-de-Calais, près de Béthune que la première ligne de bus à hydrogène a vu le jour.À l'avenir, d'autres initiatives de ce type devraient être développées en Île-de-France, mais également dans d'autres villes françaises, comme Pau (Pyrénées-Atlantiques).
Seul frein au développement de la technologie : les matériaux nécessaires aux piles à combustible demeurent coûteux. Mais les industriels espèrent justement que la démocratisation de cette innovation permettra de faire baisser les prix.
Source : RTL