Nestlé s'engage pour l'emballage du futur et vise le zéro émission nette de CO2 pour 2050

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 13 septembre 2019 à 19h33
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Nestlé Institute of Packaging Sciences Vevey, 12 septembre 2019 (© Crédits photo : Nestlé)

En marge de l'ouverture de son institut de recherche sur l'emballage, le groupe Nestlé a déclaré vouloir atteindre zéro émission nette de gaz à effet de serre d'ici 2050.

C'était le jour des annonces chez Nestlé ! La multinationale suisse a annoncé, jeudi 12 septembre, avoir inauguré son institut de recherche sur l'emballage, à Lausanne, destiné à mettre au point les emballages du futur. Le groupe a également dévoilé ses objectifs en matière de lutte contre le dérèglement climatique, en annonçant s'engager à atteindre le zéro émission nette de CO2 d'ici 30 ans.

Nestlé, symbole de la prise de conscience des grands industriels

En inaugurant son institut de recherche sur l'emballage, le premier de ce type dans l'industrie alimentaire, Nestlé compte poursuivre ses efforts pour commercialiser des solutions d'emballage fonctionnelles et sûres, qui puissent être respectueuses de l'environnement, et mettre fin à la pollution des emballages en plastique.


« Notre vision est un monde dans lequel aucun de nos emballages ne se retrouvera dans une décharge ou une litière », affirme Mark Schneider, le P.-D.G. de Nestlé. Si certains y voient un argument marketing, voire de l'idéalisme, d'autres y décèlent une prise de conscience des grands industriels de la planète, lucides quant à leur devoir de mettre au point et d'utiliser par exemple des emballages rechargeables ou réutilisables.

Nestlé travaille notamment sur ce dernier point mais aussi sur des matériaux d'emballage simplifiés, des matériaux d'emballage recyclés, ainsi que des papiers et matériaux d'origine végétale, compostables et biodégradables. Des produits comme la poudre de cacao Nesquik All Natural et les barres céréales YES seront ainsi prochainement emballés avec du papier recyclable.

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Nestlé Institute of Packaging Sciences Vevey, 12 septembre 2019 (© Crédits photo : Nestlé)

Utiliser de l'électricité 100 % renouvelable

La première entreprise agroalimentaire mondiale a également décidé de se conformer à l'accord de Paris sur le climat, c'est-à-dire de tout faire pour limiter la hausse de la température de la planète à 1,5°C. Pour cela, Nestlé signera l'engagement « Ambition 1,5 ° C entreprises », en marge du Sommet sur l'action pour le climat organisé par l'ONU ce mois-ci.

Nestlé a aussi clamé sa volonté d'atteindre zéro émission nette de gaz à effet de serre d'ici 2050. Pour y parvenir, plusieurs actions ont déjà été mises en œuvre, comme le lancement de produits à la meilleure empreinte environnementale, tant sur le contenu (aliments et boissons à base de plantes) que sur le contenant (les emballages).

Le groupe compte également accompagner les agriculteurs en améliorant la gestion de sa chaîne d'approvisionnement en produits laitiers, et protéger les forêts en replantant des arbres, conformément à son objectif zéro déforestation. Enfin, Nestlé entend utiliser de l'électricité 100 % renouvelable dans ses usines, bureaux et entrepôts, en priorisant l'utilisation de l'énergie issue de sources renouvelables. Des investissements dans des parcs éoliens et solaires sont à l'ordre du jour.

Source : Communiqué de presse
Alexandre Boero
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Bratak67

2050 … 30 ans , tu parles d’une promesse sérieuse !

Blues_Blanche

:wink: Moi aussi je m’engage à ne plus produire de CO2 en 2100. Zéro de chez Zero. Pour tout dire je ne consommerai plus d’O2 non plus, je nourrirai les vegetaux ^^

max_971

Si tout le monde utilisait des récipients en verre pour acheter leurs produits, on n’aurait pas de déchets.

La vente en vrac devrait se généraliser pour réduire réellement les déchets.

Le verre est recyclable à l’infini.

Bon ça nous fera beaucoup de récipients en verre à transporter mais là on a aucun déchet.

GRITI

Et pour l’eau?

Article de décembre 2018:

Article de mai 2019:

tmtisfree

Le verre, c’est fragile et pas approprié pour tout. De plus, son recyclage est extrêmement énergivore et donc cher.

Le vrac n’est possible que pour ce qui n’est pas oxydable (càd pas grand chose).

Quand il n’y avait pas de déchet, il y avait énormément de gaspillage (de nourriture) : les déchets sont le (faible) prix à payer pour réduire ce gaspillage bien plus coûteux en terme de substrats naturels ou ressources utilisés.

Les postures et les bonnes intentions sont toujours faciles (et pas chères).

tmtisfree

Sur la news, rappelons que si l’accord de Paris est respecté à 100 %, le résultat opérationnel en 2100 sera non mesurable càd nul :

Sinon, bel exemple de greenwashing de la part de Nestlé !

Blues_Blanche

Avant la vente en vrac. Déjà pourquoi quand je reviens des courses en grande surface je remplis une poubelle de surembalages. Pourquoi ? Les packs de yahourts sont entouré d’un carton. Les tablettes de chocolat par 3 sont entourées d’un plastique. Les petits gâteaux sont en barquette+plastique+carton et même parfois en emballage individuel…
Pas besoin d’attendre 2050 pour déjà réduire les déchets. Faut-il surtaxer le surembalage pour que ça bouge ? Si le prix était x2 pour les produits surembalés, ça ne mettrait pas 2 mois avant de réagir…
Serait-ce de l’hypocrisie et/ou du mépris ?

easydore

On parle bien de ceux qui inonde le marché de leur bouteille en plastique pour nous vendre l’une des rare denrée gratuite de la planète? Ceux qui sont en train de vider l’intégralité des nappe phréatique de la planète pour les mètre en bouteille? Ceux qui pille sans vergogne toute les réserve d’eau potable exploitable y compris dans des pays qui n’on pas l’eau courante?

et on se demande encore pourquoi notre planète vas mal.

MisterDams

Greenwashing, c’est devenu un peu le mot facile pour répondre à une démarche d’un industriel. Pour l’éléctricité verte aussi, on parle de greenwashing vu qu’on n’est pas sûr que le W utilisé à l’instant T est de source verte (spoiler : peu de chances), mais si la part d’utilisateurs augmente, ça veut dire que la part d’énergie verte va bien finir par prendre de l’ampleur dans le mix énergétique.

Evidemment pour Nestlé c’est un beau coup marketing d’ouvrir un Nestlé Institute of Packaging Sciences avec un nom qui sonne comme le MIT de l’emballage, mais si derrière il y a des innovations concrètes qui sortent, est-ce qu’on y gagne pas un peu aussi ?

tmtisfree

La “démarche” sensée pour un industriel actuel, c’est surtout d’éviter préemptivement de se retrouver sous le feux de l’armée de clones gratte-papiers escrolos et idéologues assimilés qui font la pluie et le beau temps dans les merdias et ailleurs, et qui peuvent ruiner/abîmer une image/réputation d’un claquement de doigt sans justification. Surtout quand le journalisme de nos jours consiste seulement à créer du buzz et de la #FakeNews repris en cœur par lesdits clones.

La demande en énergie au niveau mondial est plus rapide que l’installation d’EnR (qui baisse depuis 2 ans). Il est bien évident que “la part d’énergie verte” restera microscopique.

On se doute bien que si Nestlé investit, ce n’est pas pour jeter l’argent pas les fenêtres. Le but est de créer des nouveautés pour attirer de nouveaux clients et diminuer les coûts pour augmenter la marge. Le lien avec l’idéologie verte est nul. D’où le terme greenwashing.

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