Des responsables de l'armée britannique ont affirmé leur volonté de se passer des énergies fossiles.
Le secteur aura son rôle à jouer dans la préservation de l'environnement. Mais ce programme « vert » doit aussi avoir des bénéfices logistiques et humains.
Une promesse de l'OTAN
Le chef d'Etat-major britannique, le général Mark Carleton-Smith, a déclaré : « notre programme d'équipement actuel est peut-être le dernier à dépendre des énergies fossiles ». Pour les forces armées concernées, la poursuite d'un programme visant à sauvegarder l'environnement est indispensable. En conséquence, les prochaines générations d'équipement devront reposer sur des sources d'énergie alternatives.Le 29 août, une réunion à Helsinki entre des ministres de la Défense et des Affaires Etrangères a débouché sur une promesse des forces de l'OTAN de participer à la lutte contre le dérèglement climatique. La secrétaire générale déléguée de l'OTAN, Rose Gottemoeller, a cité cinq moyens que l'OTAN pourrait mettre à contribution de cet objectif, parmi lesquels « le soutien à la coopération scientifique et l'amélioration de l'efficacité énergétique et de la protection de l'environnement ».
À la suite de cet entretien, Mark Carleton-Smith a pris la parole à Londres, lors du Defence & Security Equipment International (DSEI), soulignant « l'impact profond » que le changement climatique pourrait avoir sur le mode opératoire des militaires. « Nous faisons déjà face, aujourd'hui, à des défis physiques, avec des restrictions de nos zones d'entraînement dues à des incendies beaucoup plus fréquents. Nous faisons face à des défis juridiques, comme la législation fixant un objectif "zéro émission" d'ici 2050. Et nous faisons également face à des défis de transition, comme avec les plateformes alimentées au carbone dont les activités sont bloquées ».
« Du bon côté de l'argument environnemental »
Outre ces éléments, à propos desquels le représentant affirme que l'armée britannique élabore « des solutions pour gérer tous ces problèmes », le développement d'une filière verte doit aussi apporter d'autres bénéfices. « Ce ne sont pas seulement de considérables bénéfices opérationnels », a déclaré Mark Carleton-Smith à Londres, « mais cela placera également l'armée du bon côté de l'argument environnemental, en particulier aux yeux de la nouvelle génération de recrues, qui base de plus en plus leurs décisions de carrière sur la réputation environnementale de leur employeur ».Pour effectuer la transition, le responsable table sur le fait que « la génération suivante devra exploiter le leadership de l'industrie britannique dans le secteur des technologies environnementales propres ». Et d'ajouter : « Je crois que nous avons atteint un point de bascule dans la manière d'alimenter la prochaine génération de véhicules ».
Source : The Independent