Google a annoncé jeudi 19 septembre investir plus de deux milliards de dollars dans le développement des énergies renouvelables en Europe, aux Etats-Unis et en Amérique du Sud. « Le plus gros investissement de notre histoire dans ce domaine », d'après le communiqué du groupe.
L'ensemble d'accords réalisés augmenterait ainsi la capacité de production liée aux énergies renouvelables de Google de 40%.
1 600 mégawatts au programme
Que ce soit par l'achat ou par la production, Google a essentiellement fonctionné en 2018 grâce aux énergies renouvelables. La société fait régulièrement des efforts en ce sens, et le communiqué se charge bien de le rappeler : « En 2017, nous sommes devenu la première compagnie de grande envergure à répondre à l'ensemble de nos besoins en électricité par les énergies renouvelables (et nous l'avons fait de nouveau en 2018). Nous sommes ainsi devenu le plus grand acheteur d'énergie renouvelable au monde ».Le groupe entend aller plus loin, grâce à de nouveaux accords. Il annonce en ce sens un ensemble de 18 contrats, représentant, au final, 1 600 mégawatts issus de l'éolien et du solaire. Google augmentera, de la sorte, sa production électrique issue d'énergies renouvelables de 40%, qui atteindra donc 5 500 MW. D'après Google, ce total correspondrait à la capacité d'un million de toits d'habitation équipés de panneaux solaires. Le communiqué affirme également : « notre portefeuille d'énergies renouvelables produira chaque année davantage d'électricité que Washington D.C., et plus d'électricité que des pays comme la Lituanie ou l'Uruguay ».
Coup de boost aux infrastructures
Sundar Pichai, P.-D.G. de la firme, poursuit : « Nos derniers accords en date vont également stimuler la construction de nouvelles infrastructures énergétiques, à hauteur de plus de deux milliards de dollars, ce qui inclut des millions de panneaux solaires et des centaines d'éoliennes réparties sur les trois continents ». En effet, le dirigeant précise que les engagements de Google se font selon des critères « d'additionnalités », qui favorisent le développement de nouveaux projets et nouvelles infrastructures par des investissements à long terme. « Au total, notre réseau d'énergies renouvelables comprendra 52 projets et représentera plus de sept milliards de dollars en constructions nouvelles et des milliers d'emplois ».Les 18 accords ont été conclus pour des projets en Europe, aux Etats-Unis et en Amérique du Sud. Aux Etats-Unis, trois états seront concernés : le Texas (490 MW), la Caroline du nord (155 MW) et la Caroline du sud (75 MW). Concernant l'Amérique du Sud, où Google possède des data centers, 125 MW doivent être ajoutés au réseau. Enfin, en Europe, Google a conclu des accords avec la Suède pour une production de 286 MW, avec la Finlande pour 255 MW, le Danemark pour 160 MW et la Belgique pour 92 MW.
Google explique également que ces nouveaux projets mettent l'accent sur le solaire, et qu'ils doivent d'abord répondre aux besoins de ses data centers : « Ces nouveaux projets ne sont pas remarquable uniquement de par leur coût. Jusqu'à présent, la plupart de nos accords en énergies renouvelables aux Etats-Unis ont été portés sur l'éolien. Mais le coût en baisse du solaire (plus de 80% sur la dernière décennie) a rendu le soleil de plus en plus rentable. En outre, notre accord au Chili porte pour la première fois sur une technologie hybride mêlant solaire et éolien. Parce que le vent souffle souvent à d'autres moments que ceux où le soleil brille, combiner les deux nous permettra d'alimenter notre data center chilien avec de l'électricité verte pendant une plus grande partie de la journée ».
Source : Communiqué de presse