A Tchernobyl, la salle de contrôle du réacteur 4 est désormais ouverte aux touristes

Benoît Théry
Publié le 08 octobre 2019 à 08h52
Tchernobyl reacteur 4
© Getty Images

En 1986 se déroulait la catastrophe de la centrale nucléaire de Tchernobyl. 33 ans plus tard, la salle de contrôle de son réacteur 4 (à l'origine de la catastrophe) ouvre ses portes aux touristes.

Le port de quelques protections est nécessaires pour y accéder : combinaison, casque et gants seront obligatoires.

Le tourisme sombre progresse à Tchernobyl

Tchernobyl est une destination touristique de plus en plus fréquentée. Reuters rapportait en juin que la ville avait connu une hausse de fréquentation de 40%. Parmi les principales causes : la série TV Chernobyl, qui est parmi les mieux notées (sinon la mieux notée) sur le site spécialisé IMDb de ces dernières années. Depuis, nombreux sont les « influenceurs » d'Instagram posant dans les décombres de Pripyat, une ville à proximité directe de Tchernobyl. À priori, le tourisme nucléaire serait « tendance ».

À tel point que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a annoncé qu'il serait désormais possible de visiter l'intérieur même de la centrale, pour découvrir la salle de contrôle du réacteur 4. Celui-ci doit d'abord être recouvert d'un dôme métallique visant à en éviter toute fuite radioactive. Le 26 avril 1986, c'est ce réacteur qui, par une augmentation incontrôlée de sa puissance, a mené à la fusion de son cœur et à l'explosion de la centrale.

Des zones (d'ombre) toujours interdites

La fréquentation du site témoigne de l'engouement pour le tourisme sombre (ou tourisme noir), c'est-à-dire la visite de lieux liés à la souffrance ou à la mort (comme le camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau par exemple). Au lendemain de la catastrophe, Tchernobyl se trouvait au centre d'une zone d'exclusion de 1 000 km². 25 ans après, en 2011, la plus grande partie de cette zone a été ouverte au tourisme. Certains secteurs restent cependant encore interdits. C'est le cas du village fantôme de Rossokha, surnommé le « cimetière des machines ».

Source : Gizmodo
Benoît Théry
Par Benoît Théry

Je veux tout savoir, et même le reste. Je me passionne pour le digital painting, la 3D, la plongée, l'artisanat, les fêtes médiévales... Du coup, j'ai toujours des apprentissages sur le feu. Actuellement, j'apprends à sourire sur mes photos de profil.

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Commentaires (10)
Zebulon_Vigitatus

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max_971

En bonus, peut on aller dans le coeur nucléaire qui a fondu ?

Allder

Et sinon quel le niveau de radiations ?

KlingonBrain

C’est une bonne idée, il faudra leur suggérer.

Et avec le temps, le parcours s’enrichira de quelques squelettes du plus bel effet.

Julien_Guia

En plus un cancer du pancréas est offert ! Trop cool :sunglasses:

notolik

En général on visite un camps de concentration pour entretenir la mémoire de cette époque misérable. La comparaison avec Tchernobyl me semble hasardeuse car c’est une catastrophe technologique qui n’a pas la même portée tant dans la symbolique qu’en terme d’effet.
Autant je me reforcerais à revisiter le camps des miles proche de chez moi, autant je ne vais surement pas m’extasier devant la castastrophe des boues rouges qui sont déversées dans les calanques depuis 50 ans…

tangofever

Bientôt la visite des charniers du Rwanda et du Kosovo !

rsebas3620

“vous detestez votre belle mere ou vous ne supportez plus votre femme mais vous ne voulez pas divorcez ?? la visite de tchernobyl est faites pour vous !!! avec sa radiation et ses nouvelles salles ouvertes… tchernobyl vous offrira la liberté”… c’est de l’humour noir bien sur :slight_smile: au cas ou certains se posent la question

cirdan

La fréquentation du site témoigne de l’engouement pour le tourisme sombre (ou tourisme noir), c’est-à-dire la visite de lieux liés à la souffrance ou à la mort (comme le camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau ou le mémorial dédié aux attentats du 11 septembre 2001).
Dans le cas présent, le mémorial pour le 11 septembre 2001 a été érigé sur les lieux de l’attentat. Néanmoins, il ne parait pas opportun de le comparer à la visite unique du lieu même d’une catastrophe. A Tchernobyl c’est vraiment un tourisme de voyeurisme, alors qu’un mémorial est fait pour le recueillement, ce qui est le cas pour celui de New-York. Je tenais simplement à faire la distinction entre les deux approches “touristiques”.

jedi1973

je suis d’accord avec toi. Neanmoins, ceux qui vont au memorial du 11 septembre ne vont pas tous pour le “receuillement” !! L’homme est curieux de nature, il aime voir ( comme ceux qui ralentissent en voiture en passant devant un accident et les secours ou ceux qui s’attroupent lors d’un incendie ou une tempete sur le bord de mer). Chacun a SA facon et SON etat d’esprit de visiter un lieu symobolique… Arretez de vouloir donner des lecons aux visiteurs, chacuns fait ce qu’il lui plait… A ce compte la, il devrait y etre obligatoire de faire une priere a l’entrée du memorial de Caen en Normandie… Arreter de vouloir tout le temps juger les gens. Vous voulez pas qu’on vous juge, je jugez pas…

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