Le CNES et un consortium de laboratoires du CNRS ont donné le coup d'envoi du programme Stratéole-2. Des ballons stratosphériques vont ainsi être envoyés depuis les Seychelles, afin d'étudier les phénomènes climatiques des zones situées entre les deux tropiques.
La nouvelle mission prend la suite de celle réalisée en 2005, en Antarctique, qui portait le nom de Stratéole. Ce programme est le fruit d'une collaboration entre plusieurs pays, dont les États-Unis, l'Italie et la France. Au sein de l'Hexagone, ce sont plusieurs organismes qui ont travaillé ensemble, dont le Centre national d'études spatiales (CNES) et plusieurs laboratoires du Centre national de la recherche scientifique (CNRS).
Un premier ballon déjà lâché
Le programme Stratéole-2 s'appuie sur de larges ballons pressurisés stratosphériques, d'un diamètre de 11 à 13 m. Ils embarquent environ 22 kg de charge utile, dont des instruments scientifiques pour réaliser diverses mesures et observations.Ils voleront au-dessus de la Terre, à une altitude située entre 18 et 20 km. Le site de lancement a été sélectionné de sorte à optimiser la durée des vols, tout en couvrant au mieux la zone intertropicale, qui constitue le cœur de l'étude. Ainsi, c'est l'aéroport de Mahé, la plus grande île de l'archipel des Seychelles, qui a été choisi.
Un premier lâcher « à blanc », c'est-à-dire sans instrumentation scientifique, a été effectué vendredi dernier, et un autre du même type est prévu dans les prochains jours. Le but de ces opérations est de s'assurer de la bonne tenue des ballons durant leur vol, avant de procéder aux véritables lancements, les premiers étant programmés entre le 17 et le 30 novembre 2019.
Étudier des facteurs jouant un rôle dans le climat
Stratéole-2 fait partie d'une initiative de l'Organisation météorologique mondiale, qui vise à déterminer l'influence des processus stratosphériques sur le climat. Plus précisément, le programme porté par le CNES a pour objectif « d'étudier la dynamique de l'atmosphère dans la zone intertropicale ».Concrètement, les ballons vont particulièrement s'intéresser à deux phénomènes. En premier lieu, ils seront chargés de faciliter l'analyse des mécanismes de transport dans la stratosphère de la vapeur d'eau, qui constitue le principal gaz à effet de serre. Deuxièmement, leurs mesures permettront d'étudier les changements de direction des vents d'altitude. Leurs observations pourront également contribuer à l'établissement de prévisions météorologiques.
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Chaque ballon fera deux fois le tour de la Terre, en trois ou quatre mois, selon les vents. Durant ce laps de temps, ils survoleront jusqu'à 96 pays.
Source : CNRS