Votre maison côtière sera-t-elle sous l’eau chaque année en 2050/2100 ?

Aymeric Pontier
Par Aymeric Pontier, Spécialiste environnement.
Publié le 19 novembre 2019 à 11h10
Maison inondée
© The Digital Artist

Selon un nouveau rapport de l'organisation scientifique Climate Central, 300 millions d'humains seraient confrontés à des inondations annuelles en 2050, dont un million de personnes en France.

Approuvé fin septembre 2019, le rapport spécial du GIEC sur les océans souligne la nécessité de réduire les émissions de CO2, pour tenter d'endiguer le réchauffement climatique. Selon les plus récentes projections des chercheurs, il faut s'attendre à une hausse du niveau de la mer de 43 cm (voire 60 cm au maximum) d'ici l'an 2100 par rapport au niveau de l'an 2000, à condition de limiter la hausse de la température globale à seulement +2°C par rapport aux niveaux pré-industriels.

Une hausse du niveau de la mer plus élevée que prévue par le GIEC ?

Hélas, le rythme actuel de l'augmentation des températures laisse les experts pessimistes quant à notre capacité à rester sous la barre des +2°C, la trajectoire actuelle nous emmenant plutôt vers une hausse de 4°C, si ce n'est davantage. Le cas échéant, la hausse du niveau de la mer serait de 84 cm (pouvant atteindre 1,1 mètre) en 2100. Cela aurait alors des conséquences gravissimes pour les centaines de millions de personnes vivant dans les zones côtières à très faible altitude !

Toutefois, ces projections sous-estiment peut-être encore la hausse du niveau de la mer, en raison de l'incertitude qui pèse sur l'impact de la fonte des calottes glaciaires, en particulier en Antarctique. Une déstabilisation plus rapide qu'anticipée pourrait conduire à une hausse supérieure à 2 mètres en 2100, qui se poursuivrait par la suite. Dans un scénario à fortes émissions, cette hausse a 5 % de probabilité de se réaliser, comme l'explique l'Agence française du développement.

Synthèse AFD GIEC
© AFD

Combien d'humains touchés par la montée des eaux en 2050 ou 2100 ?

Deux scientifiques, membres du Climate Central, ont tenté d'analyser les conséquences humaines qu'auraient ces différents scénarios climatiques. Selon leurs conclusions, le nombre de personnes (protégées ou non par des murs, digues ou autres défenses) vivant en-dessous du niveau de la mer (lors des marées hautes) passera de 100 millions aujourd'hui à 150 millions en 2050, et le nombre de personnes subissant une inondation côtière une fois par an passera de 250 millions à 300 millions en 2050.

En 2100, le nombre de personnes vivant sous le niveau de la mer lors des marrées hautes passerait à 190 millions, si tant est que l'on parvienne à respecter les récentes préconisations du GIEC, voire à 360 millions dans le cas du scénario le plus catastrophique, avec une fonte rapide des glaces antarctiques. Les inondations côtières annuelles toucheraient quant à elles respectivement 340 millions ou 480 millions de personnes.

Les chercheurs ont produit une carte interactive de ce phénomène, illustrant ses effets sur différentes parties du monde. Parmi les grandes agglomérations, plusieurs feraient face à des inondations annuelles comme Shanghai, Bangkok, Calcutta, Dhaka, etc.

Shanghai sous les eaux 2050
© Climate Central

En France métropolitaine, de nombreuses villes feraient partie des zones concernées dès 2050 : Dunkerque, Calais, Le Touquet, Le Havre, Le Mont Saint-Michel, Nantes, Noirmoutier, La Rochelle, Rochefort, Iles de Ré et d'Oléron, Bordeaux, Arcachon, Valras, et bien sûr la Camargue. La Guyane et Mayotte seraient également affectées.

Source : Nature Communications
Aymeric Pontier
Par Aymeric Pontier
Spécialiste environnement

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Commentaires (10)
Oncle_Picsou

C’est Venise qui va perdre son attrait touristique tout d’un coup :stuck_out_tongue:

barjy

M’en fiche j’habite à la montagne [/ironie]

leochok

On visitera Venise en baptême de plongée :slight_smile: T’inquiète on trouvera toujours un truc pour gagner des sous !

obyoneone

dans les vieux écrits (je ne sais plus lesquels), il est dit qu’après chaque catastrophe, ce sont les habitants des montagnes qui ont repeuplé la terre.

Maga83

C’est le moment de vous inscrire dans un club de plongée les gars. :rofl:

marc6310

T’as raisons les plus grands scientifiques de ce monde ont décidé de faire une énorme blague a l’humanité avec tous ces rapports alarmistes … Si seulement les gens qui se foutent des autres pouvaients crever seuls ça serait le top mais en fait non dans la réalité ce sont les autres qui vont encore devoir plus faire d’efforts pour éponger la connerie sans fond de certains.

chaton51

le GIEC un groupement d’escrocs tous d’accords entre eux, ou un seul scientifique pas d’accord n’a pas droit de cité. et "Pour faire accepter l’escroquerie du réchauffement climatique, le temps des charlatans a besoin de la propagande alarmiste pour créer la confusion dans les esprits et légitimer le racket fiscal anti-CO2. "

notolik

Déjà que sur la côte (Atlantique surtout) des propriétaires de maisons face à la mer ont été virés à cause du danger… Et portent plainte…

Nmut

Et par curiosité, qui étaient les annonciateurs d’Apocalypse des années 70 et ils prédisaient quoi ???

Nmut

Les quelques « scientifiques » qui n’ont pas le droit de participer sont très rares et font suffisamment de bruit autour de leur « vérité » (on les entend/voit autant que ceux du GIEC) pour ne pas avoir à contribuer (ce qu’ils refusent d’ailleurs).
Et si tu creusais un peu, il y a pleins d’opinions divergentes au sein du GIEC, c’est pour cela que tu trouves des courbes différentes pour des modèles différents mais surtout pour des opinions différentes sur l’interprétation des données.
Et tu parles de quoi pour le « racket fiscal »? Si les quelques « taxounettes » comme le malus auto, existent bien, mais sont « réservées » aux riches qui achètent de grosses voitures neuves, je ne vois pas trop. Les carburants sont déjà méchamment taxés, le cout de la gestion des eaux n’est pas si élevé et de toute façon il faut le faire si on veut de l’eau potable. Certes la gestion des ordures ménagères commence à piquer pas mal, mais c’est aussi quelque chose qu’il faut traiter même en ne considérant pas l’écologie, juste le volume des déchets devient ingérable.

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