La grande conférence de l'ONU sur le climat a débuté ce lundi. L'occasion pour la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, de réaffirmer son engagement pour la neutralité carbone.
La COP25, messe climatique mondiale, est ouverte depuis le 2 décembre à Madrid, où elle ne suscite pas l'enthousiasme de la population, au grand dam de ses participants, qui ont récemment appris que 2019 figurerait dans le top 5 des années les plus chaudes. Quatre ans après l'adoption de l'accord de Paris, la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques est l'occasion de juger de la volonté réelle des États de respecter les engagements pris. Elle a en tout cas déjà permis à Ursula von der Leyen de faire des annonces symboliques concernant l'Union européenne.
Ursula von der Leyen veut faire de l'Europe le premier continent à atteindre la neutralité carbone
La présidente de la Commission européenne, dans son discours prononcé dans le cadre de la journée d'ouverture de la COP25, a rappelé que l'objectif de l'institution de l'UE, qui présentera son Pacte vert pour l'Europe dans une dizaine de jours, « consiste à être le premier continent climatiquement neutre d'ici à 2050 ».Pour atteindre cet objectif, la dirigeante allemande est à la recherche d'investissements qui pourront se faire dans l'innovation, dans la recherche ou dans les technologies vertes. Ursula von der Leyen évoque la mise en place prochaine d'un plan d'investissement monumental nourri par des financements d'un montant de 1 000 milliards d'euros, au cours de la prochaine décennie.
Une loi européenne sur le climat sera proposée en mars
Pour prouver aux oreilles du monde que son plan d'investissement est réaliste, la présidente de la Commission européenne proposera, en mars 2020, la première loi européenne sur le climat, qui sera destinée à rendre irréversible la transition vers la neutralité climatique.Comment ? En étendant par exemple les échanges de quotas d'émission à l'ensemble des secteurs concernés, en renforçant l'économie circulaire, en définissant une stratégie « du producteur au consommateur » ainsi qu'une stratégie de biodiversité.
La troisième grande idée de la dirigeante est d'établir un fonds pour une transition équitable, « qui permettra de mobiliser des investissements publics et privés, y compris avec l'aide de la Banque européenne d'investissement (BEI), qui s'est engagée à devenir la Banque européenne du climat », a-t-elle précisé lundi.
La Banque européenne d'investissement soutient la Commission
Et justement, le président de la Banque européenne d'investissement, Werner Hoyer, est sur la même longueur d'onde que son homologue de la Commission européenne, étant prêt à soutenir le plan de 1 000 milliards d'euros d'investissements sur les dix prochaines années et à augmenter la part de ses financements en faveur de l'action climatique. Ce même jour, il a confirmé que « l'Union européenne et sa banque prennent l'action en faveur du climat très au sérieux ».Pour avoir un poids au niveau européen et mondial, les États du monde entier devront trouver un accord adopté à l'unanimité. Jusqu'à maintenant, l'Union européenne s'est engagée à diminuer de 40 % les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030.
Today Monday December 2 the @UN Climate Change Conference opened in Madrid and Minister @carolinaschmidtz of @mmachile officially became the #COP25 President. pic.twitter.com/ewwVG5r5hS
— COP25 (@COP25CL) December 2, 2019
Source : BEI