Seuls deux des treize objectifs en faveur de la biodiversité sont susceptibles d'être atteints en 2020.
Un rapport publié par l'agence européenne pour l'environnement (AEE), rend compte de la situation environnementale dans l'Union. Si le constat est loin d'être positif, l'espoir de changer les choses d'ici 2050 persiste.
Un constat alarmiste pour l'environnement
Publié tous les cinq ans, le « European environment - state and outlook » (SOER) évalue l'état de l'environnement dans l'Union européenne. Publié à l'occasion de la COP25 de Madrid, le rapport souligne l'urgence de la situation et exhorte les États à prendre des mesures drastiques dans les années à venir.Si les politiques publiques ont permis de réduire les émissions de gaz à effet de serre, de nombreux objectifs fixés pour 2020 ne seront pas atteints. En première ligne : la préservations de la biodiversité.
Dans ce domaine, treize objectifs avaient été fixés pour 2020. À l'aube de la prochaine décennie, les résultats sont loin d'être satisfaisants puisque seuls les objectifs de désignation de zones de protection marines et terrestres sont susceptibles d'être atteints.
Le rapport souligne également les conséquences immédiates du changement climatique et de la pollution atmosphérique sur les Européens. Chaque année, 400 000 décès prématurés sont imputables à l'exposition aux particules fines, notamment en Europe centrale et orientale. Enfin, l'AEE alerte quant aux risques relatifs aux produits chimiques dangereux.
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Agir dès maintenant pour 2050
Si le rapport se veut alarmiste quant à la situation actuelle, il note également les efforts effectués depuis 1997. En trente ans, l'Union européenne a ainsi diminué ses émissions de gaz à effet de serre de 22 %, et augmenté sa part d'énergies renouvelables dans la production totale d'énergie.Par ailleurs, l'AEE estime que les objectifs à moyen (2030) et long terme (2050) sont encore atteignables... À condition de mettre en œuvre des actions d'urgence. La biodiversité, le changement climatique et la surconsommation des ressources naturelles sont pointées comme préoccupations prioritaires.
« L'environnement en Europe est à un point de basculement », déclare Hans Bruyninckx, directeur exécutif de l'AEE. « La prochaine décennie nous offre encore une possibilité limitée de renforcer les mesures de protection de la nature, d'atténuer les effets du changement climatique et de réduire considérablement notre consommation de ressources naturelles ».
Côté français, la secrétaire d'État Brune Poirson a signé lundi 2 décembre un accord avec la Banque interaméricaine de développement (BID). En contribuant à hauteur de 24 millions d'euros au nouveau fonds fiduciaire consacré à la biodiversité, la France participera au combat pour la préservation des écosystèmes les plus menacés, particulièrement en Amazonie.
Sources : Energy Daily, AEE, Ministère de la Transition écologique et solidaire