L'ONG environnementale The Ocean Cleanup a fabriqué une péniche fonctionnant à l'énergie propre, capable de ramasser les déchets issus des rivières.
Sur les dizaines de milliers de rivières que compte la planète, seules 1 000 d'entre elles sont responsables de 80 % des émissions annuelles mondiales de plastique issu des rivières, ce qui représente, selon les années, entre 0,8 et 2,7 millions de tonnes métriques. L'Asie, l'Amérique du Sud et l'Afrique font partie des zones les plus pollueuses. Pour lutter contre ces émissions de plastique des rivières du globe, l'organisation non gouvernementale néerlandaise The Ocean Cleanup a développé une péniche moderne, l'Interceptor, que l'on vous présente.
Une péniche autonome qui fonctionne grâce à l'énergie solaire
En collaboration avec plusieurs gouvernements et entreprises privées, The Interceptor a pu voir le jour et être présenté à Rotterdam le 26 octobre 2019 par le militant écologiste néerlandais Boyan Slat. Il s'agit, à ce jour, de la première solution véritable visant à stopper le déversement de plastique dans les océans, depuis les rivières.En Irlande, les datacenters se construisent à gogo et font exploser les émissions de CO2
Prenant la forme d'une péniche autonome, l'Interceptor, qui fonctionne à 100 % grâce à des panneaux solaires disposés sur son toit, parvient à attirer les déchets fluviaux à son bord grâce à une barrière déployée plusieurs dizaines de mètres en amont. Les déchets sont ensuite « guidés » vers la bande transporteuse de la péniche, grâce à la force du courant. La bande transporteuse, qui fonctionne en continu, extrait les débris de l'eau et les dispatche dans la navette flottante.
Jusqu'à 50 000 kilos de déchets récupérés par jour
La péniche embarque six bennes à ordures, remplis au fur et à mesure à l'aide de capteurs, présents pour éviter que l'un des conteneurs ne déborde. L'Interceptor peut stocker jusqu'à 50 mètres cubes de déchets. Ce qui permet de le déployer même dans les rivières les plus chargées en déchets. The Interceptor peut extraire jusqu'à 50 000 kilos par jour, voire le double, si les conditions (météorologiques et logistiques) sont favorables. Une fois les bennes pleines, la péniche envoie un SMS aux sous-traitants locaux, qui récupèrent ensuite les déchets pour les envoyer au recyclage.650 térawatt-heures : c'est la consommation prévue des data centers du monde entier en 2020
Pour le moment, The Ocean Cleanup a déployé deux péniches, l'une à Jakarta, en Indonésie, l'autre sur le Kelang, qui traverse Kuala Lumpur en Malaisie, et qui se révèle, pour cette dernière, être l'une des 50 rivières les plus polluantes de la planète.
L'ONG est à la recherche de nouveaux partenaires et mécènes pour parvenir à son objectif qui est d'installer un Interceptor dans chacune des 1 000 rivières les plus polluantes d'ici 2025.