Alors que la pluie s'abat enfin sur l'Australie, le bilan des feux qui ont ravagé le pays ces dernières semaines est catastrophique. En plus des pertes humaines et animales, ils ont émis un taux colossal de CO2 dans l'atmosphère.
Appelés « bushfires » en anglais , ces feux sont communs lors de la saison estivale en Australie, mais leur intensité ne fait qu'accroître. La période 2019-2020 est particulièrement dramatique sur de nombreux points : des centaines de milliers de personnes ont été évacuées, plus de 25 victimes ont été recensées (pour le moment) et on estime que plus d'un milliard d'animaux ont péri, intoxiqués par la fumée ou brûlés vifs.
Un véritable cercle vicieux
Ces feux, dont certains remettent en question l'origine, ont également émis près de 400 millions de tonnes de CO2 dans l'atmosphère. À titre de comparaison, cela représente l'équivalent des émissions annuelles des 116 pays les moins pollueurs au monde. En 2018, les émissions engendrées par les feux qui ont ravagé la Californie étaient neuf fois moins importantes.Il s'agit là d'un véritable cercle vicieux. Les émissions de CO2 sont en effet impliquées dans le réchauffement climatique, qui entraîne la hausse des températures, de la sécheresse, et favorise les incendies. Ces derniers détruisent les plantes et les arbres qui libèrent alors le CO2 qu'ils contiennent dans leur tronc, leurs feuilles, etc. Ce CO2 vient ainsi s'ajouter aux émissions qui accentuent le changement climatique... et ainsi de suite.
Des feux toujours plus intenses
Il est déjà arrivé que des feux australiens émettent encore plus d'émissions : 600 millions de tonnes de CO2 ont atteint l'atmosphère lors de la saison 2011-2012. Néanmoins, la saison des feux est de plus en plus longue et les journées où l'alerte est maximale sont toujours plus nombreuses... Le taux d'émissions dans l'une des régions touchées cette année, les New South Wales, est par ailleurs disproportionné par rapport à la moyenne.Au total, plus de 10 millions d'hectares ont brûlé, dont plus de la moitié dans les New South Wales. Cela est notamment dû à la fusion de deux feux qui ont créé un « méga-incendie » dévastateur, mais désormais sous contrôle.
Australie, Amazonie, Afrique, Sibérie... Les incendies sont de plus en plus courants et de plus en plus destructeurs. Malheureusement, ils ne sont qu'une conséquence logique du réchauffement climatique et l'alimentent, ils devraient d'ailleurs s'intensifier dans les années à venir si rien n'est fait.
Source : Technology Review