La COP15 se tiendra au mois d'octobre 2020 à Kunming, en Chine. Celle-ci doit prévoir une feuille de route mondiale pour la préservation et le sauvetage des écosystèmes. En attendant, la Convention sur la diversité biologique (CDB) émise par les Nations Unies a fourni la première ébauche d'un texte dont les 17 objectifs visent à protéger près d'un tiers de la planète, sur terre et en mer.
Derrière un objectif de « Vivre en harmonie avec la Nature » d'ici 2050, le texte compte des suggestions bien concrètes.
Étendre les zones de conservation
Le ministère de l'Écologie et de l'Environnement chinois, Li Ganjie, a déclaré dans le communiqué de presse des Nations Unies : « Ce thème vise à promouvoir la construction d'un avenir commun pour toute vie sur Terre et à souligner que les êtres humains et la nature ne partagent qu'une seule planète. La nature doit être respectée, utilisée de manière durable et préservée, ceci afin d'atteindre d'ici 2050 la vision de la Convention sur la diversité biologique « Vivre en harmonie avec la nature » ».Convention citoyenne pour le climat : le président de la République envisage un référendum
Le texte sera ainsi négocié à la COP15, en octobre. En l'état, il propose de « protéger les sites d'importance particulière pour la biodiversité au moyen d'aires protégées, et d'autres mesures efficaces de conservation par zone » couvrant « au moins 30 % des zones terrestres et marines avec au moins 10 % sous stricte protection ». Les ONG regroupées sous le nom « Campaign for Nature » ont cependant fait part de leur inquiétude concernant l'absence de détails quant à la gestion de ces espaces protégés.
Les objectifs d'Aichi de nouveau sur la table
La CDB évoque également dans son texte le rôle de la déforestation, de la surpêche, de la chasse, du changement climatique, de la pollution et des espèces invasives dans la dégradation de la biodiversité. Selon elle, 75 % de l'environnement terrestre et 66 % de l'environnement marin auraient été touchés par les activités humaines, des chiffres qui s'appuient sur les conclusions des experts en biodiversité de l'ONU (IPBES). Parmi ses autres mesures, il suggère ainsi de « réduire d'au moins 50 % la pollution causée par l'excès d'éléments nutritifs, les biocides, les déchets plastiques et autres sources de pollution ».Si ces propositions jugées « ambitieuses » par Aleksandar Rankovic, expert à l'Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI) sont maintenues, la COP15 renouvellerait ainsi les objectifs d'Aichi. Ce plan stratégique formulé en 2010 visait lui aussi à « Vivre en harmonie avec la Nature », notamment par l'extension de zones protégées d'ici 2020.
Notons cependant que la plupart de ces objectifs n'ont pas été atteints. Une histoire qui risque de se répéter à partir d'octobre.
Source : Le Monde