Prise de conscience ou greenwashing, la demande de bioplastiques explose. Selon l'association allemande European Bioplastics, la production industrielle mondiale devrait atteindre 2,62 millions de tonnes par an d'ici 2023... Soit seulement 1 % des 335 millions de tonnes de plastiques conventionnels produits chaque année.
« Bioplastics continue to blossom—are they really better for the environment? »
En quelques mots :
- Le terme bioplastique a peu de valeur : il concerne les matériaux fabriqués à partir de ressources renouvelables (amidon de maïs, sucre de betterave, coquilles de crevettes, etc.), mais aussi ceux produits à partir de combustibles fossiles biodégradables, ou encore d'origine biologique mais non dégradables !
- La conception d'un bioplastique doit s'axer sur trois points : le matériau dont il est issu, sa capacité à se dégrader et la vitesse à laquelle il le fera. Pour ces derniers points, il est très difficile d'affirmer que les bioplastiques sont dégradables dans tous les environnements, d'autant que les normes diffèrent d'une région du monde à une autre.
- Si les bioplastiques deviennent la norme, il faudra réfléchir à leur production : par exemple, l'Amérique du Sud pourrait être exposée à un risque plus important de déforestation, sans parler des émissions dues à la récolte, au raffinage ou à l'expédition des bioplastiques.