L'année 2019 s'est achevée il y a peu. Et comme les précédentes, elle a révélé son lot de surprises et de découvertes en matière de biodiversité. En tout, 71 espèces animales et végétales ont pu être identifiées pour la première fois : geckos, araignées, plantes, fourmis, etc.
L'arbre de la vie sur Terre est loin d'avoir été entièrement recensé par Sapiens. Sur les 8,7 millions d'espèces qu'il est supposé contenir, seule une toute petite partie est aujourd'hui connue. Nombreux sont les territoires sur Terre qui demeurent peu ou pas explorés. Cependant, même les lieux très visités peuvent révéler des espèces non encore repérées !
Rétrospective 2019 : retour sur l'actualité énergétique et environnementale de l'année !
Quels sont les nouveaux visages de la biodiversité ?
Parmi les êtres vivants qui sont venus rejoindre l'arbre biologique en 2019, on compte 17 espèces de poissons, 15 geckos, 8 plantes à fleur, 6 limaces de mer, 5 arachnides, 4 anguilles, 3 fourmis, 3 scinques, 2 raies, 2 guêpes, 2 mousses, 2 coraux, et enfin 2 lézards.Cette « moisson » est moins fournie que celle de l'année 2018, au cours de laquelle 229 espèces nouvelles avaient été découvertes ; elle reste néanmoins conséquente. Hélas, plusieurs des nouvelles espèces découvertes sont déjà considérées en danger d'extinction.
C'est le cas de spécimens de geckos et de lézards endémiques d'habitats très restreints. À titre d'exemple, Kuniesaurus albiauris, un lézard qui vit uniquement sur l'île des Pins en Nouvelle-Calédonie, est menacé par des fourmis rouges invasives qui sont arrivées sur place il y a 50 ans.
Elles étaient parfois présentes dans nos assiettes
Certaines espèces de ce cru 2019 ont été découvertes sur le terrain, voire redécouvertes, au cours d'expéditions. C'est le cas de la fleur blanche Trembleya altoparaisensis, qui avait été cueillie une fois il y a plus de 100 ans par le botaniste Auguste François Marie Glaziou mais n'avait jamais été revue depuis. Elle a pu être observée à nouveau, dans le parc national de Chapada dos Veadeiros au Brésil.D'autres espèces ont pu être mises en évidence après une analyse ADN ou une étude morphologique plus poussée qu'autrefois. C'est ainsi que des chercheurs se sont aperçus que des raies vendues sur les marchés coréens n'appartenaient pas à l'espèce commune Dipturus chilensis, mais correspondaient en réalité à une nouvelle espèce similaire Dipturus lamillai. Une constatation de laquelle émerge d'ailleurs la nécessité d'analyser les plantes et animaux vendus dans le commerce, pour s'assurer qu'ils n'appartiennent pas à des espèces rares.
Par ailleurs, plusieurs nouvelles espèces de poissons ont été découvertes dans les récifs tropicaux du globe, et la limace de mer Madrella amphora dans l'océan Pacifique. De même que Lola konavoka, une araignée translucide vivant dans les cavernes de Croatie, et une étrange familles d'araignées mexicaines qui s'enterrent à l'intérieur de fourmilières.
Source : Académie des sciences de Californie, LCI