« Ce qui ne devrait être qu'un produit de divertissement pourrait se transformer en sujet de dangers potentiels si le législateur n'y prenait garde et ne venait y mettre de l'ordre » a expliqué Vincent Ledoux au Figaro vendredi dernier. Le député du Nord compte adresser une question écrite à Axelle Lemaire, la secrétaire d'Etat chargée de l'économie du numérique.
Rassemblement dans les cimetières
Le politicien prend moins en exemple les rassemblements massifs en période d'état d'urgence que les multiples faits divers qui font parler du jeu depuis sa sortie. Sont notamment visés « les joueurs (qui) se regroupent dans des commissariats de police ou dans des cimetières, qui abandonnent leur voiture sur le bord de la route ou traversent les chaussées imprudemment » pour aller capturer des Pokémon virtuels. « Il n'existe pas de réglementation applicable aux jeux en ligne qui permettrait, pour le moins, d'analyser les risques avant leur mise sur le marché, d'en évaluer leur fonctionnement et de prévoir des modalités d'agrémentation les rendant conformes au droit national et européen » déplore Vincent Ledoux. « Le jeu est confronté à un vide ou un déficit juridique »Enfin, le député s'interroge également sur la collecte des données, déclarant que les données récoltées sont envoyées sur des serveurs aux Etats-Unis. « Les Etats-Unis ne sont pas considérés par les autorités européennes de protection des données à caractère personnel comme assurant un niveau de protection suffisant de notre vie privée » déclare-t-il. Rappelons que lors de sa sortie sur le sol américain, Pokémon Go avait fait parler de lui en raison d'accès très intrusifs autorisés notamment au sein de Gmail. Une particularité rectifiée par le biais d'une mise à jour.