Cette attaque avait à l'époque empêché des dizaines de milliers de joueurs de se connecter pendant plusieurs jours.
Vengeaaaaaance !
C'est ce qui s'appelle avoir la main lourde, et la dent dure. En mettant hors d'usage les serveurs européens du jeu World of Warcraft, un Roumain était parvenu à rendre le jeu inaccessible à des milliers de joueurs sur le Vieux Continent. Le plus étrange est que dans cette affaire, le pirate ne cherchait en fait à s'en prendre qu'à une poignée de joueurs avec qui il était en conflit.A l'époque de l'affaire, nous sommes en 2010, Calin Mateias est un joueur acharné de WoW. Il se fâche contre plusieurs joueurs avec lesquels il joue régulièrement. Les litiges portent sur le partage de certains butins, et la hiérarchie dans le raid dont il fait partie. Mateias leur en veut tellement qu'il décide de lancer, de février à septembre 2010, une série d'attaques de type DDoS (distributed denial of service) pour mettre les serveurs de WoW hors-service, et ainsi les empêcher de jouer.
Extradé puis condamné
Le problème c'est que l'attaque ne pénalise pas que les joueurs avec qui Mateias a des litiges. A l'époque, en 2010, la popularité de World of Warcraft est à son sommet, et Blizzard revendique cette année là, à la sortie de la troisième extension du jeu Cataclysm, plus de 12 millions de comptes actifs. L'attaque de Mateias fait crasher plusieurs serveurs, empêchant à plusieurs reprises des dizaines de milliers de joueurs européens de se connecter.Calin Mateias est donc aujourd'hui sanctionné pour son geste : identifié en 2011 par la justice américaine, il a été placé en détention aux Etats-Unis le 20 novembre dernier après avoir été extradé de Roumanie. Poursuivi pour dommages intentionnels sur un ordinateur protégé, il a plaidé coupable en février dernier. La Cour fédérale de Californie, basée à Los Angeles, vient de le condamner à un an de prison ferme. Le joueur de 38 ans, décrit comme puéril par la Cour, a par ailleurs dû payer à Blizzard Entertainment la somme de 29 987 dollars pour couvrir les frais engagés pour contrer ses attaques.