La Belgique a récemment décidé d'interdire les « loot box » dans les jeux vidéo, assimilant cette pratique à des jeux de hasard. Par conséquent, l'éditeur Square Enix a dû retirer des ventes trois de ses titres sur ce territoire.
Les « loot box », ou « coffres à butin », sont des packs virtuels, contenant des bonus attribués de manière aléatoire. Ils sont souvent proposés à l'achat, contre une somme généralement peu élevée. Depuis quelques mois, ce système est dans le collimateur de la justice belge.
Les loot box illégales en Belgique
Il y a un an, la Commission belge des jeux de Hasard a ainsi enquêté sur cette pratique. Et ses résultats ont conduit à bannir les loot box des jeux vidéo en Belgique, à partir d'avril dernier. En effet, selon le ministre de la Justice, elles constituent un mélange entre jeux vidéo et jeux d'argent, entraînant un risque de dépendance, en particulier auprès des jeunes utilisateurs. Cette décision engendrait alors des répercussions significatives sur de nombreux jeux, à commencer par des géants comme la série des FIFA ou Overwatch.Le problème est que, pour certains jeux mobiles, les loot box forment le seul élément de monétisation. C'est notamment le cas de trois titres de Square Enix : Mobius Final Fantasy, Kingdom Hearts Union X et Dissidia Final Fantasy Opera Omnia. Face à l'impossibilité de les rentabiliser sur le territoire belge, l'éditeur a donc purement et simplement décidé de les retirer.
Un exemple suivi par d'autres pays ?
D'autres pays pourraient-ils emboîter le pas de la Belgique ? C'est probable. Récemment, l'Australie a, à son tour, ouvert une enquête sur les loot box, les soupçonnant d'induire des dépenses excessives. Dans le même état d'esprit, l'état américain d'Hawaï cherche à interdire l'achat de récompenses virtuelles aux joueurs de moins de 21 ans.Et la France dans tout ça ? Il y a quelques mois, l'Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL) a déclaré que les loot box ne devaient pas être considérées comme des jeux d'argent et que leur réglementation sortait donc de sa juridiction. Mais elle a également mis en garde sur la mauvaise influence que ces récompenses virtuelles peuvent avoir sur un public vulnérable... Il y a donc fort à parier que l'histoire n'est pas encore terminée.
Source : The Guardian