La situation financière des entreprises françaises de jeu vidéo est au beau fixe, d'après les données d'une récente étude. Le nombre de titres produits a explosé cette année et une majorité de studios sont bénéficiaires. De quoi pousser à l'optimisme pour 2019.
Le Syndicat national du jeu vidéo (SNJV) et le cabinet d'études Idate ont publié leur baromètre annuel pour 2018. Et l'année qui s'achève a vu le marché français du jeu vidéo connaître un essor sans précédent.
Une augmentation de près de 50 % du nombre de jeux créés
En effet, les studios de développement de l'Hexagone ont travaillé sur 1 200 jeux en 2018, en cumulant ceux destinés pour les consoles, PC et mobiles. C'est 370 de plus qu'en 2017, soit une augmentation de 45 % ! Mais cela ne signifie pas pour autant que l'ensemble de ces titres verra effectivement le jour.D'après le SNJV, 600 seront commercialisés d'ici la fin de l'année, tandis que d'autres sont encore en cours d'élaboration et sortiront un peu plus tard. Mais environ 20 % de ces 1 200 créations resteront à l'état de projet, finalement abandonnées par leurs studios, faute d'avoir trouvé un éditeur ou d'avoir bénéficié du meilleur timing de sortie.
Des recrutements à prévoir sur 2019
Par ailleurs, les studios français de jeu vidéo profitent de cette période favorable pour soigner leur situation financière. D'après les résultats de l'enquête, 52 % d'entre eux ont fini l'année 2017 en excédent, soit 11 % de plus qu'en 2016, contre 30 % qui ont achevé l'année en situation de déficit (-2 points par rapport à 2016). Quelques-uns tirent particulièrement leur épingle du jeu, tels que Quantic Dream (développeur du bankable Detroit : Become Human) ou Motion-Twin (primé pour Dead Cells).Cette situation inédite en France pourrait pousser les investisseurs, parfois hésitants sur ce marché, à davantage s'engager auprès d'entreprises du secteur. Les dirigeants de ces dernières semblent en tout cas faire preuve d'optimisme et sont une majorité à vouloir renforcer leurs équipes en 2019. D'après l'étude, cela pourrait engendrer une création de 1 200 à 1 500 emplois sur le territoire.
Source : Les Echos