Vivement critiqué par les développeurs et accusé de fraude, le site G2A a bien du mal à blanchir sa réputation et les récents événements ne devraient pas arranger les choses.
La firme polonaise a tenté de convaincre plusieurs médias de plaider en sa faveur dans une opacité la plus totale. Sauf que sur les réseaux sociaux, tout finit par se savoir...
G2A veut s'immiscer « discrètement » dans les médias
Rappelons que G2A est une boutique en ligne polonaise spécialisée dans le commerce de clés d'activation pour des jeux vidéo. Les utilisateurs peuvent y obtenir de nombreux titres pour des tarifs bien en deçà que ceux appliqués sur des boutiques plus traditionnelles comme Steam par exemple. Au fil des années, des studios indépendants ont critiqué publiquement les pratiques commerciales de G2A. Les propos sont assez évocateurs puisque des développeurs appelaient même les joueurs à pirater leurs jeux plutôt qu'à les acheter sur le site polonais.Soucieux de son image, G2A a tenté de répandre sa vision des choses mais là encore, les pratiques sont plus que douteuses. En effet, des médias ont reçu un mail (voir le tweet ci-dessous) assez ahurissant de la part de l'entreprise. Cette dernière propose sans détour aux sites en question de publier un article visant à rétablir « la vérité » au sujet des clés de jeux volées. Sauf que l'article en question a déjà été rédigé par G2A...
Ahahaha.
— Thomas Faust (@SomeIndieGames) 8 juillet 2019
No. pic.twitter.com/7hqtxDY3X1
Une propagande bien mal organisée
Voici un extrait du mail envoyé par G2A aux médias : « Nous avons rédigé un article impartial sur le fait que vendre des clés volées sur les marketplaces est presque impossible et nous voulons le publier sur VOTRE site sans qu'il ne soit mentionné comme étant sponsorisé ou en partenariat avec G2A. C'est une critique juste et transparente du problème au sujet de la revente des clés volées ».Face à un tel scandale, G2A a rapidement pris la parole afin d'expliquer que cet email avait été envoyé par « un employé sans la moindre autorisation », avant d'ajouter qu'il s'agissait d'une pratique « inacceptable ». G2A a été accusé de nombreux délits par le passé, comme l'obtention de clés via des cartes bancaires volées ou encore l'achat de publicités sur Google afin de faire passer sa fiche du jeu Descenders devant la page officielle du jeu (dont le créateur ne touche aucune commission pour les ventes réalisées sur la boutique polonaise).
Selon le site Kotaku, l'employé mentionné dans la réponse officielle n'a pas souhaité être interrogé pour le moment. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas avec cette nouvelle affaire que G2A va marquer des points auprès des professionnels du milieu comme auprès des joueurs.
Source : Kotaku