Ailin Graef est devenue, il y a treize ans, la première femme à devenir millionnaire grâce à un jeu vidéo. Son avatar lui avait permis de gagner une fortune. Le saviez-vous ?
C'est une histoire hors du commun, qui vaut peut-être très largement celles des plus célèbres YouTubers ou Twitchers de la planète. Pour ce troisième numéro, nous vous emmenons dans la décennie précédente, une époque où Fortnite et Pokémon Go n'existaient pas. En 2003 sortait le désormais célèbre jeu Second Life, un univers virtuel online très prisé des jeunes utilisateurs PC de l'époque. L'année suivante, une informaticienne allemande d'origine chinoise, Ailin Graef, y créait un compte, pour 9,95 dollars. Cette somme a fait d'elle une millionnaire.
Millionnaire en deux ans et demi
Comment a-t-elle pu gagner autant d'argent réel dans un monde virtuel ? Grâce à son avatar, Anshe Chung. Avec celui-ci, elle a créé une agence immobilière virtuelle qui lui a permis de créer un véritable empire en achetant des terrains puis en vendant des maisons et des appartements virtuels aux résidents du jeu, qui rêvaient, à la façon des Sims, de posséder leur propre parcelle de terrain virtuelle.Le saviez-vous ? Un miroir créait l'illusion du speeder volant dans "Star Wars : Un nouvel espoir"
En seulement deux ans et demi, l'informaticienne est parvenue à gagner plus d'un million de dollars, réels, grâce à ses activités en 3D sur Second Life. À l'époque, elle était tellement célèbre qu'on a pu la retrouver en Une, le 1er mai 2006, du magazine BusinessWeek, devenu depuis l'hebdo Bloomberg Businessweek. Elle avait aussi été aperçue dans Fortune.
Ailin Graef vivrait toujours de sa propre entreprise
Second Life était un véritable phénomène, jusqu'à attirer à l'intérieur même du jeu des multinationales comme Dell ou Reuters, ou bien des candidats à l'élection présidentielle française de 2007, qui avaient cru bon d'y bâtir leur propre bureau électoral.Aujourd'hui, Ailin Graef semble toujours être à la tête de sa société, Anshe Chung Studios, et bien qu'il soit difficile de retrouver sa trace, nous avons tout de même déniché deux comptes LinkedIn : l'un à son nom, l'autre au nom de... son double virtuel, qui propose d'ailleurs d'« aider les entreprises virtuelles et réelles à utiliser et à comprendre les mondes virtuels ». On ne se refait pas.