Pour s'essayer à Battlefield 1 juste après la conférence d'EA, il fallait être patient : l'éditeur a eu la riche idée d'utiliser la zone de test pour réaliser un streaming d'une heure sur Internet pour présenter des combats à 64 joueurs. Le titre était l'attraction principale d'EA Play avec Titanfall 2 : la file d'attente était donc particulièrement longue.
- Voir aussi : E3 2016 : Titanfall 2, première prise en main
Mais l'attente était un petit prix à payer pour expérimenter une partie de Battlefield 1 à 64 joueurs, sur une map campagnarde fleurant bon le moteur Frostbite. Premier constat, Battlefield 1 est franchement beau, et s'immerger dans la bataille n'est pas compliqué : l'ambiance est là, les armes sont d'époque, les chevaux sont de sortie. La carte à laquelle nous avons pu nous frotter ne mettait pas en scène les Français, mais les Allemands et les Anglais dans la ville occupée de Saint-Quentin dans l'Aisne. Il est assez intéressant de noter que bien que se déroulant en partie en France, le jeu ne permettra de jouer un Poilu qu'à l'occasion de la sortie d'un DLC.
Avant de commencer la partie, il faut choisir son soldat parmi quatre classes (Medic, Support, Assault et Scout) et c'est parti pour une bataille entre tranchées, palissades, fil barbelés et maisons dévastées.
L'Aisne, champ de bataille
Le champ de bataille est immense, et même à 64 joueurs, croiser du monde et exploiter toutes les mécaniques du jeu peut s'avérer compliqué si l'on n'est pas dans une zone où de nombreux ennemis rôdent. A l'inverse, lorsqu'on se retrouve dans un coin très fréquenté, on ne sait pas où donner la tête et c'est souvent là que la mort survient d'on ne sait où.Certes, on trouve des tranchées, des armes d'époque qui tranchent avec les mitraillettes modernes avec viseur laser intégré. Mais cela reste tout de même un Battlefield et on prend rapidement ses marques. Tout comme dans Star Wars Battlefront, autre jeu de Dice, il est possible à certains moments de la partie d'avoir un instant de gloire en se retrouvant aux commandes d'un biplan. Catapulté ainsi dans les airs, on peut autant devenir un atout qu'un coéquipier gênant en s'écrasant lamentablement à peine les commandes prises. Tie Fighter et biplan, même combat !
Et puis il y a la météo, qui évolue en temps réel, et qui peut aussi pénaliser ou avantager les joueurs selon la situation. On a le sentiment que rien n'est vraiment gagné ou perdu jusqu'à la fin de la partie.
La Der des Der sauce EA
Le champ de bataille grouille de tanks, d'avions, de motos, de chevaux à emprunter. Mais l'arme ultime s'avère être le Zeppelin, véritable arme de destruction massive qui peut changer le cours d'une partie s'il n'est pas détruit au plus vite. Petit à petit durant la partie, on prend nos marques, on reste près de ses camarades et une stratégie se met en place. Là, Battlefield 1 révèle un potentiel évident et l'envie de continuer à jouer reste, une fois la session terminée.La météo aléatoire, ici, le brouillard
Battlefield 1 donne envie parce qu'il reprend les codes efficaces de la franchise, et se permet de prendre du recul face à la réalité pour offrir un gameplay efficace. Aussi, il est plus qu'évident que le jeu va adapter la Première Guerre Mondiale à sa manière pour contenter les joueurs : pas la peine donc d'essayer de cerner la crédibilité historique d'un Zeppelin qui débarque au-dessus des tranchées pour faire un véritable carnage dans le camp adverse. Il n'empêche que le plaisir est là, et Battlefield 1 devrait largement satisfaire les adeptes de la franchise qui ne seront pas trop regardants face au réalisme de cette adaptation de l'histoire.
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