Une mystérieuse particule détectée au CERN
Depuis plusieurs mois, le grand collisionneur de hadrons du CERN, enfoui sous la frontière franco-suisse, met à profit ses nouvelles capacités. Désormais capable de générer des impacts (et donc des particules) de très grandes énergies, il explore des domaines de la physique encore inaccessibles dans un passé proche.
Le LHC fait voyager, le long des 27 km de tunnels, des protons (qui font partie de la famille des hadrons), constituants de base des noyaux des atomes qui composent la matière. Ces protons circulent en sens inverse, à une vitesse extrêmement proche de celle de la lumière (299 792 455,3 au lieu de 299 792 458 mètres par seconde), ce qui leur confère une énergie proche de 7 TeV (l'électron-volt est l'unité de mesure énergétique en physique des particules, tout comme le joule l'est à l'échelle macroscopique).
En se percutant, c'est donc près de 14 TeV que libèrent ces protons, engendrant alors une multitude de particules secondaires collectées par quatre détecteurs. Parmi ces particules se trouvent des particules élémentaires, et parfois l'un des Graal de la physique, comme ce fut le cas en 2012 avec le boson de Higgs.
Cette fois, et comme le signale le site Sciences et Avenir, les scientifiques ont détecté une particule dont la masse, de 750 GeV, ne correspond à aucune de celles prédites par les modèles actuels.
« Il pourrait s'agir d'une particule liée à la matière noire ou encore, d'un second boson de Higgs plus massif que le premier », explique au journal Yves Sirois, directeur de recherche à l'École polytechnique. Le chercheur reste toutefois prudent : « Il y a encore 1 chance sur 1000 qu'il s'agisse d'un signal parasite », tempère-t-il.
Quoi qu'il en soit, les nouvelles capacités du CERN devraient sans nul doute nous réserver quelques découvertes de ce genre dans les mois et années à venir.
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