Mais ces conclusions ne convainquent pas beaucoup de chercheurs.
Montre-moi tes dents...
En 1944, des soldats allemands découvrent sur le chantier du bunker qu'ils sont en train de construire une mâchoire partielle fossilisée en mauvaise état : il ne reste que la mandibule inférieure et les dents sont ébréchées. Laissée de côté pendant 70 ans, elle vient d'être analysée avec un appareillage moderne révélant une surprise : l'ossement est vieux de 7 millions d'années, et aurait appartenu à un hominidé.David R. Begun présente cette découverte dans deux études publiées lundi 22 mai dans la revue américaine PLOS One. Et les conclusions qu'il en tire suscitent une violente controverse : selon lui, ce fossile appartient à notre plus lointain ancêtre connu, et suggérerait que la divergence entre l'Homme et le Singe serait survenue en Europe du Sud, et non en Afrique.
... Je te dirai qui tu es
Grâce à la tomographie informatisée, l'équipe du professeur Begun a mis en évidence une particularité de cette mâchoire : alors que chez les grands singes, les deux ou trois racines des molaires sont nettement séparées, les racines des prémolaires du fossile étaient en partie fusionnées, une caractéristique typique chez les humains et nos cousins hominidés pré-humains, dont l'Australopithèque. Baptisé Graecopithèque, ce fossile daterait par ailleurs de 7,24 millions d'années, soit le moment de la séparation entre les humains et les chimpanzés.La découverte intéresse fortement la communauté scientifique, mais les conclusions du professeur Begun peinent à convaincre : la mutation dentaire constatée paraît une preuve un peu légère à beaucoup de chercheurs pour remettre en cause la théorie de l'origine africaine de l'homme.
- Logan sera la fin de l'histoire de Wolverine
- Apple sort un livre sur l'histoire du design d'Apple... à 300 euros
- Retour sur les plus grosses pertes de données informatiques de l'histoire
- Ces femmes qui ont écrit l'histoire de l'informatique (#rediff)