Le logiciel développé par Russ Tedrake permet de réduire le taux d'accidents à tout juste 2 %.
Pour un drone, la navigation dans l'espace est synonyme de calculs complexes
Vivant sur terre, nous n'y pensons pas forcément, mais pour les drones qui circulent dans le ciel, les obstacles sont nombreux. Hauteurs d'immeubles et de pavillons inégales, cheminées, câbles, arbres... Éviter les obstacles est donc une condition sine qua non pour un vol réussi. Entre en jeu également le paramètre du vent : étant incliné de sa trajectoire, à moins de la corriger immédiatement, le drone va inéluctablement heurter un obstacle ou tout simplement se précipiter vers le sol.Dans son laboratoire, Russ Tedrake, professeur d'ingénierie électrique, d'aéronautique, d'astronautique et d'ingénierie mécanique au MIT et directeur d'un Centre de la robotique, a modélisé un grand nombre de situations qu'un drone est susceptible de rencontrer. Quels que soient les obstacles, le drone les répère grâce à la modélisation en temps réel de la « profondeur » de l'environnement. Chaque altération de la trajectoire est enregistrée et sert à prendre des décisions sur la trajectoire à suivre.
Un drone qui apprend et qui se rapproche de l'humain
Le travail de Russ Tedrake est unique, dans le sens où son logiciel n'apprend pas des vols antérieurs (sans doute dans un environnement différent). En revanche, il utilise activement les informations apprises dans le courant du vol en question. Ce logiciel rend les drones aptes à gérer l'imprévisible.C'est cette intégration de l'imprévisibilité qui permet au drone de prendre en compte son environnement de façon continue, tout comme font les humains. Résultat : le taux d'accidents est réduit à 2 %, contre 28 % sans cette technologie.