A quoi peut bien servir une fonction « autodestruction » sur un drone de livraison ? Le but n'est-il pas qu'il mène sa mission à bien avant de retourner à la base ? Oui, mais c'est une question de sécurité.
Recevoir un drone sur la tête ça peut faire mal...
Les drones de loisir, ceux avec une caméra embarquée par exemple, sont assez légers : moins d'un kilo en général. Ce poids suffit déjà à faire mal si le drone tombe sur la tête de quelqu'un. Mais en ce qui concerne les drones qu'Amazon aimerait un jour voir livrer ses colis, la question est tout autre : ils doivent être en mesure de soulever de grosses charges et, pour ce faire, il faut des moteurs puissants : le drone va donc être beaucoup plus lourd.Si un drone Amazon tombait sur la tête d'un passant à cause d'un dysfonctionnement, il y a de fortes chances que le passant se retrouve à l'hôpital, voire pire. Amazon, logiquement, voudrait éviter de devoir payer des millions de dollars de dommages et intérêts en cas d'accident de ce type. Afin d'éviter ce problème, le groupe a donc eu une idée : si le drone doit tomber, il tombera en petits morceaux.
Un drone qui se désagrège en plein vol
Dans un brevet accordé le 5 décembre 2017, Amazon dévoile comment fonctionne ce système de sécurité : l'idée est de créer un drone avec des pièces détachables. Un mécanisme de destruction automatique se déclencherait en cas de soucis, notamment si le drone perd de l'altitude. Comment se désagrège-t-il ? Amazon ne le précise pas, estimant possible d'utiliser des crochets, des ressorts ou même des micro-charges explosives.Le résultat est simple : au lieu d'une masse de plusieurs kilos, ce seraient des petits morceaux de quelques dizaines ou centaines de grammes qui tomberaient du ciel. De quoi faire des dégâts plus limités et éviter de potentielles poursuites.
+Les buzzers Echo Buttons d’Amazon en photos