Voici à quoi ressemble le télescope JWST aujourd'hui (sans la salle blanche) © NASA / C. Gunn
Voici à quoi ressemble le télescope JWST aujourd'hui (sans la salle blanche) © NASA / C. Gunn

Après des étapes prudentes le weekend dernier, la NASA a terminé l'extension des 5 couches du bouclier thermique (ou pare-soleil) du télescope JWST, en route pour son site opérationnel à 1,5 million de kilomètres de la Terre.

C'est la fête pour les équipes au sol, car il s'agissait là de l'un des points les plus critiques. Mais l'aventure n'est pas terminée pour autant !

Il va faire froid !

La température va continuer de baisser pour la partie optique du télescope JWST, et en particulier pour le caisson qui contient ses précieux instruments. Hier, mardi 4 janvier 2022, la NASA a terminé le déploiement et la mise sous tension mécanique des 5 couches du pare-soleil géant du « James Webb ». C'est là une bonne nouvelle que les équipes ont même célébré lors d'un direct qui offrait peu de données (le télescope n'est pas équipé de caméras de surveillance), mais qui a au moins laissé voir le soulagement palpable des responsables de la mission.

En effet, après l'extension des deux mâts en fin de semaine dernière, la séparation et la tension des couches d'isolant (de la surface d'un terrain de tennis, mais de l'épaisseur d'un cheveu) était une étape considérée comme risquée.

Rien à déchirer !

Il faut dire qu'il y avait un précédent ennuyeux. Tout d'abord, le développement du pare-soleil (ou du bouclier thermique, si l'on veut être précis) du JWST a pris beaucoup plus de temps que prévu, avec plusieurs changements de matériau. Ensuite, en 2018, lors de l'un des derniers déploiements de test, les équipes de Northrop Grumman ont constaté des déchirures, malgré l'optimisation des points de tension de ces voiles délicates.

Heureusement, le temps consacré à identifier les erreurs et à corriger les points critiques a visiblement été utilisé à bon escient. Depuis le début du déploiement, les capteurs de température ne cessent de montrer que la partie optique se refroidit, et les autres capteurs étaient également positifs. Le « côté froid » atteint presque ce matin les -200 °C (-323°F), une excellente nouvelle pour le futur fonctionnement du télescope !

C'est parti pour l'optique !

Il ne s'agit pourtant pas de célébrer trop tôt, car il reste de nombreuses étapes avant que le télescope soit entièrement déplié. À présent, les équipes peuvent sereinement se concentrer sur la partie optique. Et la première étape, attendue ce 5 janvier au soir, concernera l'extension du mât triple avec le miroir secondaire. Un véritable bijou d'ingénierie… Mais aussi une pièce à l'alignement absolument indispensable pour le fonctionnement nominal du futur explorateur astronomique de l'univers.

Allons, courage, il reste une petite semaine avant que tout soit déplié !

Source :

SpaceNews