SpinLaunch, qui poursuit ses essais avec son démonstrateur de fronde sous vide à haute vitesse, a signé un accord avec l'agence américaine pour une campagne de tests dès cette année. Des vols pas très spatiaux pour le moment, mais qui permettent d'en savoir plus sur cette technologie et ses contraintes.
La prochaine génération de catapulte devrait faire 100 mètres de diamètre.
Et ça tourne, et ça tourne…
La vidéo des premiers essais avait fait grand bruit l'an dernier, polarisant le débat autour de SpinLaunch et de sa gigantesque « fronde à satellites ». On y voit le démonstrateur installé non loin du Spaceport America (Nouveau-Mexique) et ses 30 mètres de diamètre, pour un test en conditions réelles, avec une mise sous vide du dispositif. Une charge utile et un contrepoids y tournent à très haute vitesse, avant l'éjection calculée à la fraction de seconde près. Le projectile traverse ensuite un opercule avant de foncer dans l'atmosphère à haute vitesse.
SpinLaunch espère un jour arriver à montrer une précision et une vitesse suffisante pour qu'il ne reste plus au projectile qu'à allumer un petit moteur fusée pour s'injecter en orbite. Est-ce seulement faisable ? L'essai avait fait l'objet de plusieurs publications de spécialistes, lesquels pointaient, entre autres, les contraintes énormes sur la charge utile (10 000 g d'accélération centrifuge lors de la période de rotation) ou la faible précision du guidage lors de l'éjection de la fronde.
Prudence d'abord
La NASA, elle, profitera du démonstrateur pour se faire une idée. L'agence spatiale américaine ne compte pas trop se mouiller, elle n'a pas signé pour envoyer un satellite en orbite ou même à une altitude suborbitale…
SpinLaunch devra en effet montrer que son véhicule de test de 3 mètres de long est capable d'être éjecté avec précision à Mach 2, d'atteindre une certaine altitude, puis de déployer un parachute pour revenir se poser dans le désert du Nouveau-Mexique. Ensuite, peut-être la NASA accordera-t-elle à la start-up un contrat de lancement de type « Venture Class ».
Un programme d'essai ambitieux
SpinLaunch affirme poursuivre ses essais depuis l'an dernier, et l'entreprise espère un premier tir à la vitesse maximale du démonstrateur, Mach 6, d'ici la fin de l'année. Reste que les critiques n'ont pas été tendres avec le système, il faudra donc montrer ses capacités précises.
En cela, cet accord avec la NASA est une bonne nouvelle. SpinLaunch est aussi en recherche de fonds pour pouvoir construire la taille supérieure de sa « fronde à satellites » non loin du site expérimental, qui fera un diamètre de 100 mètres et nécessitera près d'une heure d'accélération pour projeter la charge utile à une vitesse significative. Faisabilité ou non, vous êtes sans doute aussi curieux que nous de voir ça…
Savez-vous combien coûte une combinaison d'astronaute de la NASA ?
Source : CNET