Malgré l’audience record, la présence de la vice-présidente des États-Unis et le beau temps, le lanceur géant de la NASA est resté capricieux ce 29 août. Un moteur a présenté un défaut lors d’un test pendant le compte à rebours, bloquant la tentative. Il faudra recommencer un autre jour.
Les équipes retenteront peut-être leur chance vendredi.
Pas pour cette fois
Jusqu’à quelques heures de l’ouverture de la fenêtre de tir pour Artemis I, tout se passait à merveille pour les équipes de la NASA. La fusée géante SLS (Space Launch System) était prête, et la météo floridienne se maintenait au beau fixe… Mais avec le remplissage des réservoirs, chacun au centre de contrôle savait que les opérations atteignaient le stade critique.
Il y a d’abord eu quelques soucis de fuites avec le système de remplissage d’hydrogène pour le réservoir principal, mais le problème a été résolu après quelques poignées de minutes même si les équipes ont gardé un œil avisé sur tous les ombilicaux. Une fois les réservoirs du premier et du deuxième étage de SLS remplis, la possibilité d’un décollage semblait se concrétiser. Mais un test avec les vannes de refroidissement (« hydrogen bleed test ») des moteurs, au cours duquel de l’hydrogène est envoyé dans les circuits moteurs, a mis en évidence un problème.
La sécurité plutôt que l’audace
Le moteur RS-25 numéro 3 (le premier étage en utilise quatre) n’a pas réussi a faire aussi bien que ses voisins et les équipes n’ont pu résoudre la situation dans les temps. Comme la fusée n’aurait pu décoller dans la fenêtre de tir qui s’ouvrait à 14 h 33 et durait deux heures, la NASA a officiellement annulé son tir pour ce 29 août.
La prochaine tentative pourrait avoir lieu vendredi prochain (le 2 septembre à 18 h 48 Paris) mais à ce stade, il n’est pas encore certain que l’agence américaine puisse résoudre le problème moteur d'ici là. En effet, le compte à rebours de SLS est très long et complexe, il dure environ 48 heures. Il faudra donc avoir le feu vert avant mercredi après-midi pour envisager le tir…
En sachant que les prochaines heures seront consacrées à la mise en sécurité de la fusée et à la purge de ses réservoirs. Les équipes (en particulier celles d’Aerojet Rocketdyne, responsable des moteurs) vont passer un début de semaine chargé ! Reste qu’il vaut mieux identifier le problème avant que le compte à rebours atteigne zéro…
Source : Space News