La Lune devrait bénéficier d'un fuseau horaire qui lui serait propre.
Ce 25e fuseau horaire sur l'horloge de l'humanité devrait permettre aux différentes missions de mieux travailler ensemble. Mais la Lune étant un satellite qui tourne autour de la Terre, et non du Soleil, l'établissement de ce fuseau horaire devrait demander du travail.
Une obligation pour coordonner les missions
La Lune est de nouveau une cible pour l'humanité. Avec les prochaines missions Artemis, l'Homme devrait à nouveau fouler sa surface en 2025 grâce à la mission Artemis III. Mais les projets de la petite espèce grouillante sur Terre pour son satellite dépassent ce seul retour triomphal, et dans les décennies à venir, de nombreuses missions étatiques et gouvernementales vont être lancées.
Ce nouveau rythme, beaucoup plus soutenu, va demander des efforts de coordination supplémentaires, et donc des références communes, notamment en ce qui concerne les horaires. Pour le moment, pour les chronomètres embarqués et les systèmes de communication, les missions utilisent leur fuseau horaire national. Il leur faudra perdre cette habitude non viable avec l'établissement d'un fuseau horaire spécial pour la Lune.
Un objectif compliqué
Les organisations spatiales, qui avaient alerté sur ce besoin dès le mois de novembre dernier lors d'une réunion au Centre européen de recherche et de technologie spatiales, sont sur le coup. C'est ce qu'a expliqué l'ingénieur système de navigation de l'European Space Agency, Pietro Giordano. « Un effort international conjoint est actuellement lancé pour atteindre cet objectif », a-t-il ainsi révélé.
Le projet devrait toutefois faire face à plusieurs écueils, autant organisationnels que naturels. Une seule entité devrait-elle être en charge de l'établissement de ce fuseau horaire ? Et si oui, laquelle ? De plus, les horloges devront-elles rester synchronisées entre la Terre et la Lune, sachant que le temps coule un peu plus vite sur notre satellite que sur la planète bleue ?
Rappelons par ailleurs, pour encore compliquer les choses, qu'une journée lunaire dure 29,5 jours terrestres. De quoi donner du pain sur la planche aux scientifiques. Mais aussi préparer l'avenir plus lointain de la navigation spatiale. « Après avoir établi un système de temps de travail pour la Lune, nous pouvons faire de même pour les autres destinations planétaires », indique le membre de l'ESA Bernhard Hufenbach.
Source : Engadget