Space X rate l'atterrissage de sa fusée

Olivier Robillart
Publié le 06 janvier 2015 à 15h15
La société d'Elon Musk tente une première. SpaceX lance une fusée à destination de la Station spatiale internationale, le plus compliqué pour le lanceur sera ensuite de se poser sur une plateforme disposée sur l'océan Atlantique.

SpaceX essaie d'écrire une nouvelle page de l'aventure spatiale. La société d'Elon Musk (également propriétaire de Tesla) doit procéder au lancement d'une fusée depuis le Cap Canaveral en Floride. La mission de ce lanceur est d'atteindre dans un premier temps l'ISS, la Station spatiale internationale. Un objectif que de nombreuses fusées sont parvenues à réussir par le passé.

Le retour de Falcon 9 s'avère plus ardu. Une partie de la fusée doit en effet atterrir afin d'être réutilisable pour d'autres missions. Trois minutes après le décollage environ, le premier étage du lanceur doit se rendre sur une barge flottante, située au nord-est de la Floride, aux États-Unis. La plateforme mesure 91 mètres de long sur 170 mètres de large.

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Pour pouvoir descendre, ce matériel est équipé de rétro-propulseurs, capables de ralentir sa chute et de préparer sa rentrée dans l'atmosphère. Des balises GPS doivent également servir de système de guidage. Le dispositif doit par la suite être récupéré par les équipes présentes sur place.

Le business de l'ISS

Si réussir un lancement est forcément capital, récupérer et réutiliser des éléments d'un lanceur l'est tout autant. La Nasa dépend, pour le ravitaillement de l'ISS, de deux sociétés privées. SpaceX mais également Orbital Sciences sont donc chargées d'utiliser leurs propres lanceurs pour acheminer du matériel vers la station internationale.

Ce travail de livraison a un coût important que souhaitent limiter les deux concurrents. En s'offrant la possibilité de réutiliser certains composants de sa fusée, SpaceX entend réduire le prix de chaque lancement. La Nasa indique de son côté que le coût d'une fusée de type Falcon 9 (de SpaceX) est de l'ordre de 141 millions de dollars.

En octobre dernier, Orbital Sciences a vu sa fusée Antarès exploser au décollage. Les analystes estiment à 200 millions de dollars les pertes pour la société, du seul fait de la disparition du lanceur et de son contenu. À ces coûts s'ajoutent en partie ceux de la zone de lancement et son entretien. Si les sociétés réassurent généralement leur dispositif, la perte est là, aussi bien en termes financiers que d'image.




Elon Musk occupe le terrain

En dehors des aspects purement financiers, SpaceX tente de faire de ce lancement une vitrine technologique. Elon Musk communique par exemple par le biais de Reddit avec ceux qui ont des questions relatives à la procédure d'atterrissage du lanceur. Le patron de la société et de Tesla, et la Nasa, proposent également de voir le lancement en direct via la plateforme vidéo Ustream.

Le responsable utilise aussi son compte Twitter pour distiller des informations sur les différentes phases que doit connaître la fusée.

Toujours est-il que le premier lancement devait être réalisé ce mardi à midi. Il a été reporté à la dernière minute pour des motifs techniques. Un prochain lancement est programmé pour samedi prochain.


Mise à jour :
Le premier étage de la fusée Falcon 9 n'est pas parvenu à se poser sur une barge prévue à cet effet. L'élément a bel et bien atteint sa cible mais il ne s'est pas positionné à la verticale sur celle-ci.

La mission de récupération est donc un échec pour Space X, malgré la réussite de la livraison de matériel vers l'ISS.
Article initialement publié le 06/01/2015


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Olivier Robillart
Par Olivier Robillart

Mêler informatique, politique et journalisme tu essaieras ! Voilà ce que m'a demandé un jour un monsieur ridé tout vert qui traînait dans un square en bas de mon immeuble. J'essaie désormais de remplir cette mission en tant que rédacteur pour Clubic. Je traite principalement de politique numérique tout comme de sécurité informatique et d’e-Business. Passionné de Star Wars, de Monster Hunter, d’Heroic Fantasy et de loisirs numériques, je collabore régulièrement à de multiples projets vidéo de la rédaction. J’ai également pris la fâcheuse habitude de distribuer aux lecteurs leur dose hebdomadaire de troll via la Clubic Week.

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