Volkswagen peut trembler. Le constructeur fait face à 470 000 plaignants, qui réclament un dédommagement dans le cadre du Dieselgate, procès de tous les dangers pour le géant allemand.
Lundi 30 septembre s'est ouvert l'un des procès les plus importants de l'histoire de l'automobile, surnommé le Dieselgate. À Brunswick, en Allemagne, Volkswagen est accusée d'avoir trompé ses clients en installant un logiciel qui falsifiait les résultats des émissions polluantes de quelque 11 millions de véhicules. Outre-Rhin, les juges vont devoir déterminer si le constructeur a causé un préjudice aux 470 000 plaignants, réunis sous une action collective, et s'il a agi de manière contraire à éthique.
Le Dieselgate, un procès qui a déjà coûté très cher au constructeur
Dans leur plainte collective, les clients lésés demandent des dommages et intérêts pour une affaire qui remonte à quatre ans et qui a (déjà) coûté près de 30 milliards d'euros à Volkswagen en frais de justice, notamment ceux liés aux accords à l'amiable trouvés aux États-Unis et en Australie. Le scandale avait éclaté en 2015, en plein salon de Francfort. Depuis, Volkswagen a proposé aux propriétaires de véhicules Diesel de mettre à jour leur logiciel, ce que beaucoup ont refusé.Deux versions s'opposent dans ce tumultueux procès. Les plaignants se disent convaincus que le constructeur a délibérément truqué le niveau d'émissions de gaz polluants de millions de moteurs Diesel.
De son côté, Volkswagen affirme que, du moment que ses véhicules sont sûrs et que des centaines de milliers d'entre eux roulent toujours, il n'y a aucune raison pour qu'elle soit condamnée. « Pour nous, (...) il n'y a pas de dommages et donc pas de raisons à cette plainte », indique même l'avocate de la firme, Martina de Lind van Wijngaarden.
Volkswagen déjà prête à faire appel
Le procès, qui se tient à une quarantaine de kilomètres du siège de Volkswagen, basé à Wolfsburg, promet d'être riche en rebondissements. Mais il promet aussi et surtout d'être très long, de part sa nature d'abord, mais aussi et surtout parce que la société a d'ores et déjà prévenu faire appel devant la Cour fédérale d'Allemagne dans le cas où le procès ne tournerait pas en sa faveur. Cela repousserait une potentielle décision de justice en... 2023.Et la procédure ne s'arrêtera pas là pour les propriétaires de véhicules touchés par le scandale au logiciel truqué, qui devront ensuite engager une action individuelle pour obtenir un remboursement et ainsi bénéficier de la jurisprudence, si celle-ci est en leur faveur, précisons-le à nouveau.
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