Après moins d'un an à la direction du groupe Renault-Nissan, le poste de Thierry Bolloré pourrait être en danger. Un licenciement demandé par le président de Renault et d'autres, selon Les Echos et le Figaro.
Lors de l'arrestation de Carlos Ghosn en novembre 2018 pour abus de biens sociaux, Thierry Bolloré avait soutenu son ancien patron, allant même jusqu'à évoquer un complot de Nissan, une accusation qui, aujourd'hui, semble ne pas passer.
Une présidence en danger
Après les accusations émises par Thierry Bolloré à l'encontre de Nissan, le groupe japonais semblait ne plus avoir confiance en son directeur général. Un manque de confiance que rejoint à priori Jean-Dominique Senard, président de Renault qui, selon une source anonyme du Figaro, a demandé au constructeur de se mettre à la recherche d'un nouveau directeur général.En effet, à la suite de l'arrestation de Carlos Ghosn, plusieurs de ses collaborateurs ont été licenciés ; Thierry Bolloré, nommé directeur adjoint de Renault début 2018, était alors l'un des seuls à avoir échappé à la vague de licenciement et a même été promu.
Par cette demande, Jean-Dominique Senard semble vouloir faire table rase du passé et relancer l'alliance Renault-Nissan, aujourd'hui dans un équilibre encore précaire. Et le gouvernement français, qui a lui aussi a son mot à dire puisqu'il dispose de 15 % des parts de Renault, ne semble pas vouloir s'y opposer, selon une source également anonyme : « C'est parfois bien de changer les personnes qui sont en place depuis longtemps ».
Pour l'heure, Renault n'a pas souhaité commenter ces informations.
Source : Automotive News Europe