Les conditions d'attribution du bonus écologique vont être revues à la baisse pour les véhicules les plus coûteux, et ce dès le 1er janvier 2020.
Le gouvernement profite des discussions autour du projet de loi de finances pour 2020 pour revoir les conditions d'accès au bonus écologique. Le dernier passage du texte dans la navette parlementaire a abouti, le 21 novembre, à son adoption par l'Assemblée nationale. Le texte, qui est désormais dans les mains de la Commission des Finances, prévoit de revoir à la basse, et ce dès le 1er janvier 2020, le bonus écologique pour l'achat d'un véhicule électrique.
La frontière des « 45 000 », bien tracée par le gouvernement
Les acheteurs d'un véhicule 100 % électrique dont la valeur est inférieure à 45 000 euros continueront de bénéficier d'un bonus écologique de 6 000 euros. Une bonne nouvelle, donc.Les véhicules dont le prix sont situés entre 45 000 et 60 000 euros ne pourront, en revanche, profiter que de la moitié de ce bonus, qui se voit être divisé par deux, tombant de 6 000 à 3 000 euros.
Il pourrait y avoir des effets pervers à ce plafond souhaité par le gouvernement. En effet, les véhicules qui flirtent avec la barre des 40 000 euros, comme la DS 3 Crossback E-Tense (39 100 euros), la Nissan Leaf (35 400 euros) ou le Hyundai Kona Electric, peuvent permettre à leur propriétaire de prétendre au bonus écologique maximal. Mais pour peu que vous décidiez d'y ajouter quelques options et équipements, la facture grimperait au-dessus des 45 000 euros, et amputerait ainsi votre bonus de moitié.
Les constructeurs français lèvent le pouce vers le haut
Qu'en est-il des véhicules dont le tarif dépasse les 60 000 euros, comme l'Audio e-tron ou les Tesla Model X et Model S, pour ne citer qu'eux ? Pour ces derniers, ce n'est pas compliqué : le bonus éco disparaît purement et simplement. Le gouvernement insiste ne pas vouloir discriminer ou catégoriser les acheteurs de véhicules plus coûteux, mais affirme « garantir une aide incitative pour le financement de véhicules dont la performance écologique n'est pas remise en cause par la taille de la batterie ».Alors à qui profite le crime cette fois ? À Volkswagen notamment, dont les deux versions ID.3 (batterie 45 kWh ou 58 kWh) sont plus ou moins en-deçà de la barre des 45 000 euros, et aux constructeurs français, comme Renault, avec Zoé, et Peugeot, avec sa nouvelle e-208.
De manière générale, de nombreux constructeurs ne doivent pas grandement apprécier la mesure voulue par l'État. Peut-être seront-ils poussés à revoir les tarifs de certains modèles à la baisse, ou à développer des modèles à plus bas coût.
Que pensez-vous de ce coup de rabot sur le bonus écologique ? Les débats sont ouverts !
Source : Le Parisien