Qui aurait pensé voir Ford et McDonald's s'associer pour concevoir des pièces de voitures (en partie) biosourcées ? C'est pourtant le cas et les deux firmes américaines comptent ainsi participer, à leur façon, à façonner des lendemains plus « verts ».
Considérer les déchets comme une ressource
Nombreuses sont les entreprises à vouloir prendre part à la lutte contre le réchauffement climatique, avec des résultats plus ou moins fructueux, quand ceux-ci ne cachent finalement pas qu'un simple procédé marketing visant à verdir leur image.McDonald's et Ford possèdent justement comme point commun d'avoir encore une belle marge de progression en matière de protection de l'environnement. Engagées chacune de leur côté à diminuer leur empreinte carbone, les deux firmes viennent de trouver une nouvelle solution pour faire preuve de leur détermination à construire un avenir plus propre.
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Considérer les déchets comme une ressource et non comme de simples détritus, autrement dit acter leur revalorisation, n'est peut-être pas le geste le plus important qui puisse être réalisé par ces multinationales en matière d'écologie, mais cette improbable collaboration a le mérite de montrer qu'il existe bien des façons alternatives de procéder.
Des résidus de café pour concevoir des pièces auto
Dans un communiqué publié le 4 décembre, Ford et McDonald's ont annoncé leur partenariat sur la base d'une idée relativement nouvelle dans l'industrie automobile : recycler les résidus de torréfaction du café de McDonald's afin de créer un matériau composite à intégrer dans certaines pièces de véhicules.Ce sont en effet des milliers de tonnes de café qui, chaque année, sont utilisés par McDonald's dans ses fast-foods du monde entier. Aux États-Unis, il ne sera plus question de jeter les rebus de torréfaction : la pellicule séchée de la fève sera désormais collectée par McDonald's afin d'être transformée et intégrée dans un matériau composite, notamment grâce au concours de l'entreprise Competitive Green Technologies.
« En chauffant la pellicule à haute température avec une faible teneur en oxygène et en la mélangeant avec du plastique et d'autres additifs, puis en la transformant en granulés, le matériau peut être façonné sous différentes formes », peut-on lire en parcourant le communiqué de presse du groupe automobile.
L'intérêt de ce nouveau matériau n'est pas uniquement écologique. Bien que celui-ci permette de réduire d'environ 20 % la quantité d'énergie nécessaire à la fabrication des pièces concernées, il est surtout question d'utiliser ce matériau pour certains éléments intérieurs ainsi que pour des logements de phares, allégeant ainsi les pièces à hauteur de 25 % et leur conférant des propriétés thermiques bien meilleures, selon Ford.
Rappelons que McDonald's envisage de recycler les huiles usagées de ses restaurants en biocarburant et que Ford s'est engagé à n'avoir recours qu'à des plastiques recyclés sur l'ensemble de ses véhicules. Aussi ces deux acteurs mondiaux, en agissant sur des secteurs à forts impacts environnementaux, semblent faire preuve d'un vif intérêt pour ces questions et d'un désir de réduire leur empreinte carbone.
Source : Communiqué de presse - Ford