L'application de frais de douane, en cas d'échec des négociations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne sur un accord de libre-échange, précipiterait la fermeture de l'usine du constructeur basée à Sunderland.
Le Brexit a de lourdes conséquences sur l'activité du constructeur Nissan en Europe.
Des frais de douane qui pourraient empêcher Nissan de vendre ses véhicules en Europe
Lors d'une conférence de presse organisée près de Paris ce lundi 24 février, le président de Nissan Europe, Gianluca de Ficchy, a annoncé que l'usine de Sunderland au Royaume-Uni est menacée de fermeture.Nissan attend la fin des négociations entre Boris Johnson, Premier ministre britannique, et l'Union européenne, sur un nouvel accord de libre-échange, pour décider du sort de ce site de production qui fournit près de 75 % des véhicules expédiés sur le Vieux Continent et qui produit notamment la Qashqai, la Nissan Juke et le véhicule électrique Leaf.
Si aucun accord n'était trouvé entre les deux parties, des droits de douane fixés à 10 % du prix des voitures et des pièces détachées seraient appliqués, ce qui ferait gonfler d'autant plus le prix public de la gamme Nissan. « Nous ne serions pas viables. Nous ne pourrions tout simplement pas vendre nos voitures », indique Gianluca de Ficchy.
Une restructuration en cours de réflexion pour réduire les coûts de production en Europe
La possibilité d'utiliser d'autres usines Nissan ou Renault en Europe a également été balayée par le président qui explique que la « transition d'un véhicule produit d'une région à l'autre, en termes de délai, en termes de coût, serait absolument difficile à gérer sur une certaine période ».Le groupe japonais s'attend à un recul de ses ventes européennes durant l'année 2020, qu'il décrit comme « une année de transition » pour ses véhicules. Nissan va recentrer sa communication et ses efforts sur le grand public et sur des véhicules à destination du de tous qui sont plus rentables.
Interrogé également sur l'avenir de Nissan en Europe, Gianluca de Ficchy évoque une restructuration à venir, mais se laisse encore quelques mois pour la mettre en place et réfléchir à une stratégie à long terme.
C'est pourtant 600 emplois qui devraient être rapidement supprimés dans l'usine de Barcelone. Le constructeur discute d'ores et déjà avec les syndicats pour préparer cette vague de départs.
Source : Automotive News