HyperX Alloy Elite 2

Facturé plus de 150 euros, l’Alloy Elite 2 est le produit le plus haut de gamme du catalogue d’HyperX. Il se destine avant tout aux joueurs (fortunés), mais doit pouvoir convenir à toutes les situations grâce à des contacteurs mécaniques polyvalents. Dans les faits, ça donne quoi ?

Les plus
  • Châssis métal, construction robuste
  • Jolies touches bicolores
  • Contacteurs linéaires de qualité
  • Molette programmable et 7 touches spéciales
  • Port USB pass-through
Les moins
  • Tarif dans la moyenne haute
  • Nuisances sonores importantes
  • Pas de touches supplémentaires
  • Pas de repose-poignets en bundle
  • Pas de touche macros dédiées

HyperX est la division gaming du fabricant Kingston. Il s’est d’abord fait connaître par ses barrettes de mémoire vive très colorées avant d’embrayer sur les casque-micros avec toujours autant de succès. Aujourd’hui, il propose aussi des souris, des microphones, des alimentations et, donc, des claviers. Son catalogue est riche de huit produits depuis le très compact HyperX x Ducky One 2 Mini en rupture de stock permanente jusqu’aux plus imposants Alloy Elite dont nous testons maintenant la version le plus récente, la plus aboutie.

L'Alloy Elite 2 est un clavier volumineux © Nerces pour Clubic

Fiche technique du HyperX Alloy Elite 2

Il n’existe pour l’heure qu’une seule déclinaison de l’Alloy Elite 2, au format pleine largeur. Si vous souhaitez un modèle compact, vous n’avez donc pas frappé à la bonne porte d’autant qu’HyperX propose ici un produit particulièrement massif comme vous pouvez le constater avec sa fiche technique : à plus de 1,5 kg, ce n’est pas un modèle que l’on se trimbale en vacances.

Le HyperX Alloy Elite 2, c’est :

  • Type de clavier : AZERTY, 105 touches en ABS
  • Contacteurs : HyperX Red, linéaire
  • Anti-ghosting : oui, intégral
  • Rétro-éclairage : RGB, touche par touche
  • Prise en charge des macros : oui, programmation logicielle
  • Touches multimédias : oui, 4 touches et 1 molette
  • Poids : 1530 grammes
  • Dimensions : 444 x 174 x 37,4 millimètres
  • Interface de connexion : filaire (câble USB tressé 1,8 m)
  • USB pass-through : oui, 1 port type-A 2.0
  • Logiciel : oui, HyperX NGENUITY
  • Prix et disponibilité : déjà disponible, à 159,95 €

Sur le papier, HyperX ne semble pas avoir oublié grand-chose pour faire de son Alloy Elite 2, un produit de haut niveau. Anti-ghosting complet, rétroéclairage touche par touche et port USB pass-through sont certaines de ses qualités les plus notables. Reste qu’à près de 160 euros, il manque un peu d’accessoires comme nous allons le voir immédiatement.

Trois petites touches bien pratiques pour gérer les LED notamment © Nerces pour Clubic

Design abouti, bundle famélique

L’imposante boîte de l’Alloy Elite 2 est à la mesure du clavier qui avec près de 45 centimètres de long sur un peu plus de 17 de large va occuper un espace non négligeable sur votre bureau. À l’intérieur hélas, pas grand-chose à signaler. En dehors du gros câble double que l’on ne peut détacher et du clavier lui-même, c’est le néant. C’est un peu dommage dans la mesure où, nous le verrons, HyperX a prévu des espaces pour accrocher un repose-poignets et que le constructeur distribue par ailleurs des touches texturées dédiées aux FPS / MOBA. Il faudra faire avec l’équipement « standard » pour ce clavier qui, en revanche, impressionne par son design.

Vous pouvez peut-être le deviner sur nos photos, mais HyperX a opté pour un châssis intégralement en métal particulièrement robuste qui explique aussi pourquoi la bête accuse plus de 1500 grammes sur la balance. Aucune crainte de l’abîmer ou de simplement le tordre en exerçant trop de pression sur lui : le châssis paraît prêt à tout endurer. Nous l’avons dit, il s’agit d’un modèle pleine largeur ce qui signifie que l’on peut compter sur la présence du pavé numérique et du bloc de touches fléchées pour un total de 105 touches dans notre configuration AZERTY. Notez toutefois la présence de deux ensembles de touches « additionnelles ».

Quatre touches multimédias et, surtout, la molette © Nerces pour Clubic

Dans le coin supérieur gauche, trois touches se remarquent, deux jouent sur le rétroéclairage quand la troisième active le mode gaming. Nous y reviendrons. De l’autre côté, on trouve quatre touches multimédia classiques et une molette très à la mode ces derniers temps : de base, elle est affectée au contrôle du volume. Pour le reste du clavier, c’est indiscutablement le dessin des touches qui saute aux yeux : bicolores, elles arborent une base blanche / translucide alors que le sommet est noir. Notez que les touches sont conçues en plastique ABS. À ce niveau de prix, on sait que des fabricants font l'effort de se tourner vers le PBT. Pas HyperX. Dommage.

Enfin, jetons un œil sur le « reste » du clavier. Si le câble tressé n’est pas détachable, il en impose par son gabarit : il s’agit d’un câble double qui bloque deux ports USB du PC afin de proposer un port USB pass-through sur la tranche du clavier. Vous pouvez ne brancher qu’un port du clavier si vous n’avez pas besoin de cet USB déporté. Sous le clavier, quatre petits patins antidérapants font très bien leur travail, aidés par le poids du bestiau. On regrette toutefois que les deux pieds, basiques, n’autorisent que deux niveaux d’inclinaison (0° et ≈ 6°). Notons aussi la présence de deux encoches pour fixer un repose-poignets vendu en option… mais que l’on cherche encore chez les revendeurs français.

Les contacteurs HyperX Red sont des modèles « linéaires » © Nerces pour Clubic

Contacteurs « linéaires » de qualité

Sous ces touches au design si particulier, HyperX a placé des contacteurs qu’il a lui-même conçus : les HyperX Red, des switchs mécaniques dits « linéaires » de couleur, vous l’aurez deviné, rouge. Sans surprise, ils présentent des caractéristiques proches des fameux MX RED signés Cherry et nécessitent notamment une force d’activation de 45 cN. Ils disposent en revanche d’une course totale plus courte (3,8 mm contre 4 mm chez Cherry) et s’activent aussi plus tôt (1,8 mm contre 2 mm chez Cherry). Des différences subtiles sur le papier, mais qui ne manqueront pas de faire réagir les experts toujours à la recherche de l’excellence.

Le port USB pass-through implique un double-câble imposant © Nerces pour Clubic

Mais revenons sur deux points. D’abord, les nuisances sonores car, comme promis, le contacteur est discret. Hélas, du fait de la structure métallique ouverte de l’Alloy Elite 2, chaque pression sur les touches entraîne un « clac » très sonore. C’est moins strident que le cliquetis des contacteurs clicky, mais pas beaucoup plus agréable pour le voisinage immédiat. L’autre remarque concerne la frappe rapide : sans vraiment nous l’expliquer, nous avons effectivement été un peu gênés par la hauteur des touches. Elles paraissent pourtant standards, mais nos doigts ont eu besoin d’un (court) temps d’adaptation avant de retrouver leur vitesse.

Cette étape passée, le confort de frappe est bien là, même s’il aurait été agréable de disposer d’une inclinaison plus prononcée et d’un repose-poignets. En jeu, les contacteurs font merveille même si des puristes leur préféreront des clicky. C’est réactif, précis et les touches ne glissent pas le moins du monde. Bien sûr, nous profitons aussi de l’anti-ghosting intégral, du N-key roll over et d’une petite fonction bien pratique activable avec une des touches du coin supérieur gauche : le mode gaming qui vient désactiver les touches de raccourcis Windows afin d’éviter toute maladresse. Une fonction qui peut aussi s’activer via l’interface logicielle.

Les multiples options de rétroéclairage © Nerces pour Clubic

NGENUITY, un logiciel réservé au Microsoft Store

HyperX a développé une application que l’on ne trouve que sur le Microsoft Store. À croire que HyperX ne semble pas pressé de rendre son clavier compatible MacOS et Linux. On comprend alors mieux la présence des touches du coin supérieur gauche. Nous avons déjà évoqué la touche gaming, notons aussi la présence d’une touche pour activer / désactiver le rétroéclairage ou jouer sur sa luminosité (4 niveaux) ainsi qu’une touche pour en modifier la couleur. Des options présentes dans l’application qui s’organise autour de deux onglets : la gestion de l’éclairage et la configuration des touches. Dans le premier cas, on joue sur les effets lumineux et les couleurs sachant que tout peut se faire touche par touche.

L'outil pour définir les macros © Nerces pour Clubic

Davantage « fonctionnel », le second onglet autorise l’attribution de n’importe quelle commande (clavier, souris, multimédia, raccourcis Windows) à n’importe quelle touche du clavier. Bien sûr, il propose également la création de macros et nous apprécions ici qu’il soit possible d’enregistrer les modifications apportées sur 3 profils différents stockés dans la mémoire du clavier. On peut ensuite les rappeler sans avoir besoin d’installer le logiciel. NGENUITY permet aussi de vérifier la version du micrologiciel présent sur le clavier et de le mettre à jour si besoin. Enfin, il est bon de rappeler que le soft n’est encore qu’en version bêta. Peut-être la finale apportera-t-elle d’autres options ?

© HyperX

HyperX Alloy Elite 2 : l'avis de Clubic

La structure métallique de l’Alloy Elite 2 inspire confiance et il s’agit à n’en pas douter d’un des modèles les plus robustes actuellement sur le marché. Il dispose de contacteurs d’excellentes factures pour une réactivité exemplaire en pleine partie. Le rétroéclairage peut être puissant, mais ses nombreux réglages autorisent des ajustements assez précis. Enfin, la petite molette dans le coin supérieur droit et le port USB pass-through constituent des petites touches agréables. Hélas, tout cela se paie au prix fort. À plus de 150 euros, HyperX ne propose pourtant pas de repose-poignets ni de touches dédiées gaming. Plus gênant encore, il faut faire avec des nuisances sonores importantes. À acheter en connaissance de cause.

Conclusion
Note générale
7 / 10

Construction solide et finition de qualité font du Alloy Elite 2 un clavier efficace agréable à utiliser grâce à ses très bons contacteurs. HyperX pêche toutefois avec quelques absences (repose-poignets, touches dédiées gaming) et des nuisances sonores importantes. Le plus délicat reste toutefois son tarif, élevé pour un modèle filaire.

Les plus
  • Châssis métal, construction robuste
  • Jolies touches bicolores
  • Contacteurs linéaires de qualité
  • Molette programmable et 7 touches spéciales
  • Port USB pass-through
Les moins
  • Tarif dans la moyenne haute
  • Nuisances sonores importantes
  • Pas de touches supplémentaires
  • Pas de repose-poignets en bundle
  • Pas de touche macros dédiées