Autrefois claviers gamer d’entrée de gamme dotés de switchs à membrane, les DeathStalker changent radicalement de segment et le V2 Pro en est sans doute le plus éclatant exemple. À plus ou moins 250 euros, il est parmi les plus chers de sa catégorie et tente de justifier son tarif en intégrant des composants dernier cri. Pas sûr que ce soit suffisant.
- Switches red précis et réactifs
- Très discret à l'usage
- Conception low-profile agréable
- Trois inclinaisons possibles
- Filaire, RF 2,4 GHz et Bluetooth
- Trois profils Bluetooth
- Autonomie de bon niveau
- Rebond franchement "mou"
- Touches en ABS
- Pas d'USB passthrough ni de repose-poignets
- Fonctions secondaires non éclairées
- Tarif bien trop élevé
En premier lieu, Razer mise sur l’utilisation de contacteurs dits « optiques mécaniques » que le fabricant annonce comme ultraplats. De fait, si le DeathStalker V2 Pro est un clavier pleine largeur, son épaisseur est très mesurée. Razer compte aussi sur la richesse de sa connectique (filaire, HyperSpeed 2,4 GHz et Bluetooth 5.0) pour s’imposer et insiste sur autonomie impressionnante, de plus de 40 heures. Il ne nous reste plus qu’à évaluer ce qui représente donc le nec-plus-ultra du clavier gaming selon l’un des spécialistes du genre.
Fiche technique Razer DeathStalker V2 Pro
Norme du clavier | AZERTY |
Compact | Non |
Type d'utilisation | Gamer |
Sans-Fil | Oui |
Type de touches | Optique |
Type de switch | Razer Optical Red |
Norme du clavier | AZERTY |
Localisation du clavier | Français |
Format du clavier | Normal |
Compact | Non |
TKL | Non |
Ergonomique | Non |
Type d'utilisation | Gamer |
Sans-Fil | Oui |
Technologie de connexion du clavier | Bluetooth + RF (ondes radio) |
Interface avec l'ordinateur | Bluetooth, RF, USB |
Type de touches | Optique |
Type de switch | Razer Optical Red |
Clavier rétroéclairé | Oui (RGB) |
Touches Multimédia | Non |
Touches macro | Non |
Pavé numérique | Oui |
Modulaire | Non |
Repose-poignet | Non |
OS supporté(s) | Microsoft Windows, Apple Mac OS |
Type d'alimentation | Batterie |
Anti-ghosting | Oui |
USB pass-through | Non |
Nkey rollover | Intégral |
Logiciel compagnon | Razer Synapse |
Largeur | 437mm |
Hauteur | 26mm |
Profondeur | 140mm |
Poids | 767g |
Pleine largeur, mais finesse remarquable
La gamme DeathStalker V2 se compose de trois produits. À la base, on trouve le DeathStalker V2 « tout court », un modèle filaire à plus ou moins 200 euros. Pour une vingtaine d’euros de plus, on peut passer sur un produit plus compact et sans fil, le DeathStalker V2 Pro Tenkeyless. Enfin, notre DeathStalker V2 Pro est à environ 250 euros. Nous l’avons dit, il est pleine largeur et occupera pas mal de place sur le bureau : 44 cm de long pour un tout petit peu plus de 14 de large. En revanche, son épaisseur est très faible (26,6 mm) et son poids se limite à 777 g, malgré la batterie.
Finesse et légèreté sont rendues possibles par l’utilisation de contacteurs optiques ultraplats conçus par Razer. Ils existent en deux versions (Red ou Blue) et sont garantis pour 70 millions de frappes. Nous aurons l’occasion de revenir sur leur comportement. Razer s’est arrangé pour limiter le poids à tous les niveaux. Il a opté pour une structure ouverte – frameless en anglais – mais se défend d'avoir réduit la qualité des matériaux. Le châssis est basé sur une robuste plaque en aluminium et les différents plastiques utilisés pour la coque ou les touches semblent plus que corrects.
Quel dommage d'avoir opté pour des keycaps en ABS sur un clavier à ce niveau de prix © Nerces
Nous aurons là aussi l’occasion d’y revenir, mais il y a tout de même une pointe de déception puisque Razer n’a utilisé que des plastiques ABS pour les touches. L’ABS est généralement employé sur les modèles de milieu de gamme. L’AZERTY français renchérit le coût des plastiques PBT, mais d’autres constructeurs s’en servent malgré tout sur des claviers bien moins onéreux que ce DeathStalker V2 Pro. Dommage. Puisque nous parlons de déceptions, précisons de suite qu’il n’est pas ici question de retrouver de port USB pass-through.
En revanche, à côté des 105 touches qui composent ce produit, nous retrouvons – dans le coin supérieur droit – deux accessoires pratiques. D’abord et de plus en plus à la mode, se trouve la molette multifonctions, de base configurée pour gérer le volume sonore. Juste à côté, on dispose d’un bouton circulaire supplémentaire qui, par défaut, permet la pause / lecture du média en cours. Sur la tranche avant du clavier, on profite des petites options liées à la connectique : un curseur permet de basculer entre filaire (« OFF »), RF 2,4 Ghz et Bluetooth 5.0.
Les voyants indicateurs sont placés au centre du clavier © Nerces
Toujours sur cette tranche, on trouve trois boutons inhabituels (« 1 », « 2 » et « 3 ») destinés à la gestion des trois profils Bluetooth et ainsi basculer facilement entre plusieurs appareils tels que PC ou tablette. Sous le clavier, peu de choses à signaler si ce n’est la présence de pieds en deux parties pour un total de trois niveaux d’inclinaisons (0°, 6° et 9°) ainsi qu’une petite trappe pour ranger le dongle RF 2,4 GHz. Pratique. Enfin, quelques mots pour évoquer le câble. Détachable – normal pour un sans fil – et long de 1,8 mètre, il est tressé, mais aurait pu être plus souple.
Bonne réactivité, mais une certaine « mollesse »
Au cœur de la campagne marketing mise en place par Razer, le centre d’intérêt principal de ce DeathStalker V2 Pro est évidemment le choix de contacteurs. Nous l’avons dit, le fabricant utilise des produits de son cru, des switchs optiques disponibles en rouge (linéaires) ou en violet (sonores). Nous n’avons pu tester que les premiers : ils disposent d’une course totale de 2,6 mm, mais un point d’activation dès 1,2 mm, c’est le plus court de tous les modèles Razer et pour ainsi dire que tout le marché. Cela assure à notre modèle de test une réactivité impressionnante.
Razer mentionne sa technique HyperSpeed et dispose un petit curseur trois positions pour la connexion © Nerces
Linéaires et « silencieux » aux dires de Razer, ces contacteurs sont effectivement très discrets alors que leur design ultraplat permet de ne pas avoir à « taper comme un sourd » pour les activer. De fait, la frappe en elle-même est effectivement très discrète et alors que le châssis ne provoque pas – comme c’est trop souvent le cas – d’effet d’écho, le DeathStalker V2 Pro est bien un des claviers mécaniques les plus silencieux du marché. De plus, Razer insiste sur l’intérêt des contacteurs optiques pour n’avoir « aucun délai anti-rebond ».
Hélas, dans les faits, nous n’avons pas été convaincus par ce « rebond » justement. Il s’agit bien sûr d’une question de goût, mais nous ne l’avons pas trouvé assez franc. Cela entraîne une certaine « mollesse » que l’on perçoit plus particulièrement lors de la saisie au kilomètre. En cours de partie, c’est nettement moins gênant et ne vient pas complètement entraver le potentiel gaming d’un clavier avant tout conçu pour les joueurs. Si la réactivité du DeathStalker V2 Pro est irréprochable, il faut tout de même garder à l’esprit ce problème de « rebond ».
Comme souvent chez Razer, deux hauteurs de pied pour trois niveaux d'inclinaison © Nerces
Dans un autre registre, mais pas moins gênant, on insistera sur l’utilisation de plastiques ABS pour les touches. Pourquoi en reparler ? Pour préciser les choses et notamment que l’ABS est moins durable, notamment en ce qui concerne les inscriptions. De plus, l’ABS doit normalement permettre un meilleur rétroéclairage. Problème, Razer a dû se prendre les pieds dans le tapis côté conception : si le lettrage est agréable, toutes les fonctions secondaires restent « éteintes ». Le caractère « £ » est invisible, mais plus gênant, il en va de même pour les chiffres de la partie principale.
Rien à redire en revanche sur le fonctionnement sans fil d’un modèle qui dispose donc de plusieurs profils Bluetooth pour passer en un « clic » d’un appareil à l’autre. Pratique. On apprécie aussi l’excellente réactivité – aucune latence à déplorer – en RF 2,4 GHz alors que le dongle, très compact, peut gérer jusqu'à deux périphériques Razer, une souris sans fil en plus du clavier par exemple. Enfin, l’autonomie du clavier est excellente et si Razer parle de 40 heures, nous avons dépassé ce chiffre, atteignant presque les 45 heures avant de rencontrer des soucis.
Le premier « onglet » de Synapse se focalise sur la configuration des contrôles © Nerces
Synapse : l’interface logicielle selon Razer
Comme d’habitude, l’utilisation d’un produit Razer implique l’utilisation du logiciel Synapse. Notez bien que votre périphérique peut fonctionner sans, mais que sous Windows, l’installation est vivement conseillée. Synapse est plutôt bien pensé et vient centraliser tous les appareils Razer de votre PC. Trois onglets principaux sont disponibles avec, en premier lieu, tout ce qui concerne la personnalisation des contrôles. Ici, la fonction HyperShift a bien sûr son rôle à jouer : elle permet d’associer une seconde commande à chaque touche.
Les autres pages gèrent tout ce qui a trait à l'éclairage et l'alimentation © Nerces
C’est aussi dans cette partie de Synapse que l’on active / désactive le mode jeu afin que les touches « sensibles » (Windows, Alt+F4, Alt+Tab…) soient neutralisées pendant les parties. Enfin, Hyperspeed se gère d’ici pour que deux appareils soient pris en charge avec le même dongle. Le second onglet est consacré à l’éclairage avec des options relativement basiques (luminosité, effets RVB, veille…) alors que le dernier se focalise sur les questions d’alimentation. On peut activer l’option de limitation de la puissance du rétroéclairage ainsi que l’économie d’énergie. Rien que de très classique.
Razer DeathStalker V2 Pro, l'avis de Clubic
Sur le papier, Razer a mis les petits plats dans les grands pour imposer le DeathStalker V2 Pro sur le marché des claviers de jeu haut de gamme. L’utilisation de contacteurs optiques ultraplats joue évidemment en sa faveur permettant de limiter considérablement l’épaisseur du clavier pour une réactivité absolument parfaite. Le design réussi, la triple connectivité et l’excellente autonomie sont d’autres atouts d’un modèle qui hélas frôle les 250 euros à son lancement.
Un tel tarif n’incite pas à l’indulgence et on s’attend à un produit pour ainsi dire parfait. Hélas, c’est loin d’être le cas et Razer déçoit d’emblée en se contentant de plastiques ABS pour les touches. Pire, cela ne lui permet même pas d’assurer un rétroéclairage correct des fonctions secondaires des touches. Erreur de débutant. C’est davantage personnel, mais la sensation de rebond des touches ne nous a pas du tout convaincu et rend la saisie au kilomètre pas aussi agréable que l’on aurait pu l’espérer. En revanche, rien à redire du côté du silence de fonctionnement ou de la qualité du rétroéclairage. Un bilan en demi-teinte donc compte tenu des ambitions de Razer.
Sur le papier, Razer a mis les petits plats dans les grands pour imposer le DeathStalker V2 Pro sur le marché des claviers de jeu haut de gamme. L'utilisation de contacteurs optiques ultra-plats joue évidemment en sa faveur et permet de limiter considérablement l'épaisseur du clavier, pour une réactivité absolument parfaite. Le design réussi, la triple connectivité et l'excellente autonomie sont d'autres atouts d'un modèle qui, hélas, frôle les 250 euros à son lancement.
Un tel tarif n'incite pas à l'indulgence, et l'on s'attend à un produit pour ainsi dire parfait. Malheureusement, c'est loin d'être le cas, et Razer déçoit d'emblée en se contentant de plastiques ABS pour les touches. Pire, cela ne lui permet même pas d'assurer un rétroéclairage correct des fonctions secondaires des touches. Erreur de débutant. C'est davantage personnel, mais la sensation de rebond des touches ne nous a pas du tout convaincus et rend la saisie au kilomètre pas aussi agréable que l'on aurait pu l'espérer. En revanche, rien à redire du côté du silence de fonctionnement ou de la qualité du rétroéclairage. Un bilan en demi-teinte donc, compte tenu des ambitions de Razer.
- Switches red précis et réactifs
- Très discret à l'usage
- Conception low-profile agréable
- Trois inclinaisons possibles
- Filaire, RF 2,4 GHz et Bluetooth
- Trois profils Bluetooth
- Autonomie de bon niveau
- Rebond franchement "mou"
- Touches en ABS
- Pas d'USB passthrough ni de repose-poignets
- Fonctions secondaires non éclairées
- Tarif bien trop élevé