Test du Logitech K750 : un clavier solaire

Logitech Wireless Solar Keyboard K750

Un clavier sans fil, c'est très pratique... Mais ça nécessite l'achat de piles rechargeables ! Pas le petit dernier de Logitech : le Wireless Solar Keyboard est, comme son nom l'indique, un clavier rechargeable... à l'énergie solaire ! Pari réussi ou simple gadget ?

Des claviers sans fil, on en a déjà vu défiler : avec ou sans bluetooth, avec un design plus ou moins recherché, ayant recours à une batterie rechargeable ou à des piles... Mais seuls certains constructeurs, dont Cherry, avaient pensé à un clavier rechargeable à l'énergie solaire. Signe des temps, alors que les constructeurs mettent de plus en plus en avant le côté « vert » de leurs produits, Logitech se faufile dans cette tendance avec le Wireless Solar Keyboard K750, un clavier dont la particularité est d'être alimenté par deux panneaux solaires.



Le principe peut faire peur : un clavier que l'on ne pourrait utiliser que dans une pièce suffisamment éclairée ? Heureusement, il est plus subtil : le K750 est équipé d'une petite pile bouton rechargeable à la lumière du soleil ou d'un éclairage artificiel, et peut fonctionner par la suite pendant une période plus ou moins prolongée dans l'obscurité. Logitech parle de 3 mois d'utilisation sans recharge, mais il est évident que nous ne pouvons pas vérifier cette donnée en l'état. A noter que cette pile est difficile d'accès et n'a pas été prévue pour être remplacée par l'utilisateur.

Ergonomie et design

Le K750 est un clavier au design très discret et plat : le périphérique est d'une grande finesse, et offre un aspect plutôt agréable, mais la surface en plastique noir brillant est très facilement sujette aux traces de doigts, à la poussière et surtout aux rayures. Le côté classe risque d'en prendre rapidement un coup, et Logitech semble en avoir conscience puisqu'un chiffon est présent dans la boite !



Les touches sont de type « chiclet », à l'image de ce que l'on trouve sur les claviers Apple. La frappe de type portable a ses adeptes et ses détracteurs mais il faut reconnaître que la frappe est douce, relativement silencieuse et agréable. Les touches sont bien espacées, et aucun compromis n'est à déplorer, même sur les touches de fonction. En revanche, si le clavier semble prendre son inspiration sur le Mac du point de vue de l'espacement et de la forme des touches, il est clairement optimisé pour un usage Windows.



On pourra tout de même émettre quelques reproches au clavier : complètement plat par défaut, il ne peut être surélevé que par deux petites pattes qui semblent assez fragiles. En outre, même si les utilisateurs bureautiques apprécieront d'avoir un clavier complet avec pavé numérique, la finesse et le design du K750 nous font regretter l'absence d'une version « mini » dépourvue de pavé que l'on aurait volontiers utilisé comme clavier media center. Celui ci nous semble un peu trop volumineux et trop lourd pour cet usage.

Fonctionnalités

Le K750 utilise la technologie Unifying de Logitech. Celle ci permet de connecter sur un même dongle jusqu'à 6 claviers et souris compatibles, et offre une connexion sécurisée avec chiffrement 128 bits. Le dongle fourni est de petite taille, mais les utilisateurs craignant de l'égarer ou d'avoir des difficultés à le manipuler dans des tours aux ports USB renfoncés disposent d'un adaptateur plus volumineux. Bien vu !

Le clavier fonctionne avec les pilotes SetPoint et le SetPoint Control Center en version 6. Celle ci offre une ergonomie satisfaisante, mais les fonctionnalités du K750i sont assez limitées puisqu'on ne trouve que 6 touches de raccourci programmables, et des touches de lecture multimédia ou de contrôle du volume, partagées avec les touches de fonction. Les touches programmables sont pré-affectées à des raccourcis (mail, page d'accueil de navigateur, lecteur media par défaut...) mais peuvent être associées à d'autres actions à choisir dans une liste assez fournie. Bref, sur ce point, le clavier fait le minimum syndical et ne remplacera pas un clavier gamer, mais pour un usage « standard », il s'avèrera largement suffisant.



On notera que l'affichage du verrouillage des majuscules ou du pavé numérique se fait uniquement via l'OSD que l'on retrouve avec tous les claviers Logitech, et qui informe uniquement du passage d'un état à l'autre, à la manière de Mac OS X. Sur la plupart des claviers, cela n'est pas gênant puisqu'ils proposent au moins une diode, ou parfois même un affichage LCD à même le clavier. Sur le K750 en revanche, point de diode, et donc pas d'affichage permanent du verrouillage ! Les seules diodes présentes sur le clavier sont celles informant du niveau de charge, actionnées par une touche dédiée.



Cette touche permet également de lancer une petite application fournie par Logitech, et permettant de connaître de manière plus détaillée le niveau de la batterie, ainsi que l'intensité lumineuse de la pièce (en Lux). Le compteur semble précis et l'indicateur de charge permet également d'obtenir un graphique de l'historique de la batterie sur 1, 3 ou 12 mois.

Conclusion

Le Logitech Wireless Solar Keyboard est une initiative originale de la part du constructeur suisse, même s'il n'est pas tout à fait le premier à y penser. Au delà du côté écologique qui devrait attirer les utilisateurs soucieux de l'environnement, le concept d'un clavier sans fil que l'on peut quasiment oublier de recharger à moins de vivre dans l'obscurité permanente est indéniablement séduisant. En pratique, bien sûr, nous n'avons pas pu vérifier les chiffres avancés par Logitech au cours de notre test puisque le constructeur annonce une autonomie de 3 mois.

En revanche, si le mode de recharge du clavier brille par son originalité, on ne peut pas en dire autant du clavier lui même qui reste un modèle certes fin, élégant et bénéficiant d'une qualité de fabrication correcte (si on exclut les pattes dont on ne donne pas cher), mais très classique dans ses fonctionnalités. Le prix conseillé de 79 euros peut paraître élevé mais il est difficile de comparer le K750 à un autre clavier sans fil : sa particularité est vraiment attrayante et peut justifier un prix plus élevé qu'un clavier à piles. La frappe est confortable si on ne peste pas sur les claviers « chiclet » qui ont leurs détracteurs, mais on regrettera tout de même l'absence de touches dédiées pour la lecture multimédia, par exemple.

Au final, un périphérique de bonne qualité qui a le mérite d'innover sur la partie recharge, mais on espère que ce coup d'essai sera le premier d'une série de claviers plus originaux sur leur forme ou leurs fonctionnalités.