Les kits de watercooling tout en un ont le vent en poupe, en ceci qu'ils permettent de refroidir efficacement un processeur ou une carte graphique tout en maintenant à un niveau raisonnable les nuisances sonores. Il leur reste cependant deux éléments mécaniques qui génèrent du bruit : la pompe nécessaire à la circulation du liquide de refroidissement, et les ventilateurs qui travaillent à l'évacuation de la chaleur au niveau du radiateur. Est-il vraiment possible de s'affranchir de ces deux derniers ? La question a mobilisé de nombreux acteurs du secteur, mais personne n'a jamais réussi à répondre favorablement. Raijintek sera-t-il le premier ?
Au Computex, celui-ci se dit prêt à commercialiser d'ici quelques mois un kit tout en un (AIO ou All in One) permettant de dissiper la chaleur d'un processeur, sans la moindre pièce mécanique active. Pour ce faire, il exploite un circuit rempli d'un liquide qui s'évapore à très basse température (autour de 40°C). Celui-ci monte alors dans le circuit par le tuyau le plus large, puis passe dans le radiateur où sa température redescend jusqu'à la condensation, avant de repartir vers le waterblock.
C'est donc le principe du caloduc - pas franchement inédit - que l'on retrouve ici mis en oeuvre à l'échelle d'un circuit complet. Raijintek fait sa démonstration avec un waterblock plongé dans de l'eau chaude : il suffit d'une ou deux secondes pour que le circuit s'enclenche et que le liquide commence à circuler.
La marque affirme qu'avec un radiateur en cuivre, elle saurait refroidir de façon totalement passive un processeur dissipant jusqu'à 100W. Pour ses modèles commerciaux, elle risque cependant de se contenter d'aluminium afin de conserver un tarif attractif, ce qui abaissera donc la limite au-delà de laquelle un ventilateur sera requis.
Dans sa version finale, le kit adoptera un waterblock en cuivre
Le procédé est-il viable ? A ce stade, impossible d'en juger. On sait en revanche que le dispositif ne sera pas éternel en dépit de l'absence de pièces mécaniques : Raijintek évoque ainsi une garantie de deux ans, sachant que le circuit ne pourra pas être rechargé simplement dans la mesure où il est scellé. Le constructeur avance en revanche un prix de lancement compétitif vis-à-vis des solutions à pompe actuelles, à moins de 100 euros, et se dit prêt à porter sa technologie en direction des cartes graphiques, où l'on atteint aisément 300W à dissiper, ce qui témoigne d'une certaine confiance. Affaire à suivre ?