© Matthieu Legouge pour Clubic
© Matthieu Legouge pour Clubic

Très populaire chez les streamers et les créateurs de contenu amateurs depuis sa sortie courant 2021, la Facecam met en avant un « objectif de qualité professionnelle » et un « capteur d’images innovant ». Mais est-elle la webcam parfaite comme Elgato le clame ? Nous l’avons testée, et on en parle plus en détail ci-dessous.

Les plus
  • Qualité d'image correcte, même en basse lumière
  • Une capture fluide en 1080p
  • Logiciel simple et complet
  • Construction sans reproche
  • Support et fixation polyvalente
Les moins
  • Webcam sans micro intégré
  • Du bruit à l'image selon les conditions
  • Connectique USB 3 obligatoire

Régulièrement proposée en promotion depuis la sortie de la Facecam Pro, un modèle 4K à 60 FPS, la Facecam première du nom possède (sur le papier) suffisamment d'atouts pour rivaliser avec des produits comme la Logitech StreamCam ou la Razer Kiyo Pro que nous avons eu l’occasion d’essayer il y a quelques semaines. Il ne nous reste plus qu'à savoir si le fabricant de renom, très populaire pour son fameux StreamDeck et pour le rachat de sa branche gaming par Corsair en 2018, peut nous convaincre avec sa Facecam.

Fiche technique Elgato Facecam

Résumé
Résolution vidéo1920 x 1080 pixels
Angle de vision (horizontal)82 Degré(s)
AutofocusOui
Cadrage automatiqueOui
Microphone intégréNon
Caméra
Résolution vidéo1920 x 1080 pixels
Angle de vision (horizontal)82 Degré(s)
Grand angleOui
AutofocusOui
Cadrage automatiqueOui
Type de capteurCMOS
Spécifications techniques
InterfaceUSB 3.0
Microphone intégréNon
Nombre de microphones intégrés0
Sans-filNon
Télécommande sans filNon
Caractéristiques physiques
Longeur80mm
Hauteur48mm
Profondeur58mm
Poids96g

Design et ergonomie

Elgato ne fait pas vraiment dans l’originalité ni dans l’excentricité avec sa Facecam. Après avoir ouvert la boîte, dans laquelle ne se trouvent qu’un guide de démarrage rapide et un câble USB-C vers USB-A, nous découvrons une webcam au boîtier assez imposant et dotée d’un support pour faciliter son installation.

© Matthieu Legouge pour Clubic

La construction ainsi que les finitions de la caméra et de son unique accessoire semblent irréprochables. Malgré un design tout en plastique, la webcam nous paraît robuste et n'a pas particulièrement l'air bon marché. On y retrouve à l’arrière l’unique connecteur de la webcam, en USB-C. Le câble, relativement long (2 mètres), ne nous a pas posé de problème particulier.

© Matthieu Legouge pour Clubic

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Un cache est fourni pour masquer l’objectif. Il se clipse le plus simplement du monde, mais son retrait n’est pas aussi facile et rapide que pour le cache de la Kiyo Pro, ou même que le système que l’on retrouve sur la Logitech Brio 500. De plus, cet élément séparé peut être perdu ou égaré dans un tiroir de bureau. Mais on apprécie tout de même qu’Elgato ait pensé à fournir cet accessoire.

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Terminons l'analyse de cette caméra en évoquant son système de fixation et son support. Elgato a recours à un pas de vis avec un filetage standard grâce auquel la Facecam pourra être utilisée avec bien d’autres supports.

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Le socle de la webcam est quant à lui divisé en deux parties, sur lesquelles on trouve un revêtement antidérapant et une charnière qui nous permet d’orienter la caméra à peu près comme bon nous semble. Elle peut ainsi effectuer un tour sur 360°, ou encore être inclinée vers l’avant et vers l’arrière avec un angle d’environ 150°.

Usage quotidien et fonctionnalités

Comme d’autres avant elle, Elgato a recours à un capteur CMOS provenant de chez Sony avec la technologie STARVIS pour sa Facecam. Rappelons que cette dernière nous fait profiter d’une meilleure gestion des basses lumières, on peut donc s’attendre à une image de meilleure qualité, même lorsque la luminosité n’est pas au rendez-vous.

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L’optique « prime lens » serait faite à 100 % en verre. Elgato assure par ailleurs qu’il s’agit d’une optique de qualité studio, composée de 8 éléments optiques et profitant d’une ouverture de f/2,4 et d’une focale de 24 mm. N’oublions pas de préciser que pour fonctionner correctement, la webcam doit être connectée grâce à un port USB 3.0, puisque c’est l’interface qu’elle utilise.

Elgato Camera Hub

Automatiquement reconnue par le système, la Facecam profite d’une utilisation plug and play et d’une certaine facilité de prise en main. Les choses se complexifient légèrement une fois le logiciel Elgato Camera Hub téléchargé et installé sur notre machine. Celui-ci offre en effet une belle variété de réglages. L’interface reste minimaliste, nous avons accès à toutes les options, tout de suite, et rien ne se cache dans d’autres menus dérobés à la vue, comme c’est parfois le cas avec des logiciels concurrents. Au total, 6 choix différents s'offrent à nous pour modifier définition et vitesse de capture, allant de 1080p60 à 540p30. Il est ensuite possible de jouer sur le zoom jusqu’à 400 %, au détriment d’une perte flagrante et logique des détails (sur le contraste, la saturation et la netteté, ou bien la balance des blancs).

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Le plus intéressant avec cette webcam reste bien entendu ses options de correction d’exposition. Elgato nous propose une correction automatique au choix, avec une mesure moyenne ou pondérée centrale. Il est ensuite possible de jouer sur la compensation afin d’obtenir une image plus ou moins lumineuse. Pour terminer, nous trouvons une option de réduction de bruit. Elle peut s’avérer très pratique, surtout en addition à un zoom numérique. Elle est toutefois relativement agressive, mais elle permet d’éliminer le grain lorsque la correction automatique de l’exposition et la luminosité ambiante ne suffisent pas.

Pour finir, il faut préciser que le logiciel propose aussi quelques effets : la possibilité d’inverser ou de retourner l’image, mais aussi une option de flou ou de remplacement d’arrière-plan. Cette dernière n’est toutefois accessible que si l'on dispose d’une carte graphique NVIDIA, sachant qu’il est nécessaire d’installer le NVIDIA Video Effects SDK au préalable. N’oublions pas également d'indiquer que la webcam dispose d’une mémoire embarquée qui nous permet de retrouver nos réglages d’un PC à un autre.

Qualité d'image

© Matthieu Legouge pour Clubic

Le premier constat à l’usage de la Facecam est clairement qu’elle ne démérite pas du succès qu’elle a rencontré ces derniers mois. La capture en 1080p à 60 FPS se fait sans embûches, l’image est fluide, nette, et montre un certain niveau de détail. Dans de bonnes conditions d’éclairage, l’image ne nécessite quasiment aucun ajustement.

En mode auto, avec un réglage de compensation moins important pour le premier cliché, l'image reste équilibrée © Matthieu Legouge pour Clubic
Par défaut, sans ajustement préalable et même en pleine journée, l'image est bien trop sous-exposée © Matthieu Legouge pour Clubic

Néanmoins, tous les utilisateurs ne disposent pas d’un éclairage dédié pour se filmer avec la webcam. Dans ce cas, les options d’exposition se révèlent très pratiques grâce à la correction automatique qui permet d’obtenir de la lumière et d’équilibrer l’image. Le rendu sera toutefois plus ou moins affecté selon les conditions d’éclairage, mais dans l’ensemble, le mode d’exposition automatique fait un travail formidable. Mais il ne faut pas s’attendre à monts et merveilles lorsque l’éclairage est réellement insuffisant (seulement celui de l'écran de l'ordinateur, par exemple). Dans ce cas, le bruit peut être assez important, mais on conserve une image visible et assez qualitative au vu des conditions de basse lumière.

Le niveau de détail et le grain restent acceptables avec un zoom de 120 % © Matthieu Legouge pour Clubic

En revanche, la perte de détail et le bruit augmentent à mesure que l'on grossit le zoom. Dans ce cas, l'option de réduction de bruit s'avère pertinente. On peut la voir à l'œuvre sur la capture de droite © Matthieu Legouge pour Clubic

Du côté du champ de vision, la Facecam propose un format full-frame qui permet d’avoir une vue sur l’environnement dans le cadre. Nous apprécions ce champ de vision relativement large, mais l’option zoom sera nécessaire dans certaines situations, comme lors de visioconférences, à défaut de flouter l’arrière-plan ou simplement pour avoir un focus plus important sur le visage. Pas de souci à noter sur la mise au point : la Facecam nous fait profiter d’une image parfaitement nette, même lorsque l’on approche d'elle un objet ou que l’on bouge dans le cadre. Un bon point, car certaines caméras ont tendance à peiner sur la mise au point.

Le zoom à 400 % produit pas mal de bruit, la qualité qui en résulte dépend toutefois du niveau d'éclairage dans la pièce © Matthieu Legouge pour Clubic

Pour en revenir à l’équilibre entre les basses et les hautes lumières, si la Facecam s’en sort très bien en mode automatique, il faut préciser que la correction est tout de même perfectible pour un usage un peu plus poussé, notamment pour les streamers et les créateurs de contenu. Il est en effet nécessaire de bien gérer la lumière, au premier plan comme en arrière-plan, pour avoir une image parfaitement équilibrée et en éliminant du mieux possible les zones surexposées et celles moins bien exposées. En revanche, on se contentera très bien de cette image déjà très correcte pour un usage quotidien en télétravail ou autre, car les quelques zones qui apparaissent trop exposées ne dénaturent pas trop l’image.

Elgato Facecam : l'avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

Avec sa Facecam, Elgato fournit l’une des webcams 1080p60 parmi les plus abouties du marché. On apprécie son design sobre et ses finitions irréprochables, mais c’est surtout la qualité d’image et la fluidité de la capture qui font la différence. L’image se montre bonne en quasiment toutes circonstances. On n’échappe pas à quelques désagréments selon les conditions d’éclairage, c’est le lot de toute caméra dans une fourchette de prix qui reste raisonnable, les capteurs les plus performants étant utilisés sur des modèles plus onéreux. Celui qui équipe la Facecam fait toutefois ce qu’on lui demande en délivrant une image équilibrée dans l’ensemble, après ajustements ou en ayant recours à un mode automatique idéal selon nous. Enfin, le logiciel est l’un des plus simples et complets que nous ayons à utiliser lors de nos tests de webcam, un bon point.

Les plus
  • Qualité d'image correcte, même en basse lumière
  • Une capture fluide en 1080p
  • Logiciel simple et complet
  • Construction sans reproche
  • Support et fixation polyvalente
Les moins
  • Webcam sans micro intégré
  • Du bruit à l'image selon les conditions
  • Connectique USB 3 obligatoire