Elgato s’est donné comme objectif de produire la meilleure webcam du marché avec sa Facecam Pro. Équipée d’une optique de pointe, cette webcam pensée et conçue pour la création de contenus multiplie les atouts avec son capteur Sony et sa capture en 4K60, ainsi que son usage totalement plug and play.
Ce ne sont néanmoins pas loin de 350 € qu’il est nécessaire de débourser pour acquérir cette webcam, il convient donc de regarder si les qualités de la Facecam Pro sont suffisantes pour justifier ce prix épicé.
- Prise de vue convaincante en 4K à 60 fps
- Belle qualité d'image en contrôlant l'éclairage
- Logiciel simple et complet
- Intégration au Stream Deck
- Grand angle idéal
- Mode automatique peu convaincant
- Des difficultés en basse luminosité
- Pas de cache de confidentialité
- Une webcam imposante
- Adaptateur USB manquant
Et si une simple webcam pouvait suffire pour obtenir un résultat professionnel ? Pour les meetings en ligne, mais surtout pour les créateurs de contenus sur des plateformes comme Twitch ou YouTube, le recours à une image filmée en 4K à 60 FPS permet de nettement augmenter la qualité des vidéos par rapport à une définition inférieure. En outre, la Facecam Pro compte sur ses éléments techniques pour produire une image parfaite, notamment avec une grande ouverture pour recueillir plus de lumière, un verre à faible dispersion, un filtre antireflet à 18 couches, ou encore un logiciel qui donne accès à de nombreux paramètres pour gérer et personnaliser la prise de vue. Concurrente directe de la Razer Kiyo Pro Ultra, cette Facecam Pro avance l’argument d’une prise de vue de qualité professionnelle sans qu’il ne soit pour autant nécessaire d’investir dans un couteux boitier.
Fiche technique Elgato Facecam Pro
Résolution vidéo | 3840 x 2160 pixels |
Angle de vision (horizontal) | 90 Degré(s) |
Autofocus | Oui |
Microphone intégré | Non |
Résolution vidéo | 3840 x 2160 pixels |
Angle de vision (horizontal) | 90 Degré(s) |
Autofocus | Oui |
Type de capteur | CMOS |
Interface | USB Type C |
Microphone intégré | Non |
Sans-fil | Non |
Télécommande sans fil | Non |
Longeur | 16mm |
Hauteur | 38mm |
Profondeur | 79mm |
Poids | 240g |
Design et ergonomie : une webcam surdimensionnée
S’il y a une chose de sûre, c’est que la Facecam Pro ne passe pas inaperçue. La webcam prend en effet l’apparence d’un volumineux boitier rectangulaire, bien plus imposant que peut l’être la Razer Kiyo Pro Ultra. L'appareil reste malgré tout léger et son poids ne vient en aucun cas ternir son ergonomie.
Outre son grand capteur Sony, lui aussi immanquable, la Facecam Pro arbore un design sobre et minimaliste avec son boitier noir que seul le logo Elgato vient habiller. Sur la gauche du capteur, une petite LED vient nous indiquer l’état de fonctionnement de la caméra.
À l’arrière ne subsiste rien d’autre qu’un renfoncement où vient se connecter le câble USB-C fournit avec la webcam. Notez par ailleurs qu’il faudra s’équiper d’un adaptateur, ou plus simplement d’un câble qui supporte l’USB 3.0 avec connecteurs USB-C pour la caméra et USB-A pour votre ordinateur si celui-ci n’est pas équipé en USB Type-C.
Le support de la Facecam Pro est lui aussi tout simple. Le boitier se dote d’un pas de vis universel, la webcam peut ainsi être facilement montée sur son support comme sur d’autres accessoires. Une fois installée sur un moniteur, il est possible de régler la caméra sur l’axe vertical, mais aussi légèrement sur l’axe horizontal à partir du moment où la vis n’a pas été trop serrée.
Au rang des absents, il est regrettable de ne pas retrouver un cache de confidentialité pour masquer l’objectif, comme c’était pourtant le cas avec la première itération de la Facecam. Notons aussi que ce modèle n’intègre pas de microphone.
Usage quotidien et fonctionnalités
Elgato Camera Hub
La Facecam Pro est d’une simplicité déconcertante à utiliser au quotidien. Il suffit de la connecter à un port USB 3.0 pour débuter, mais l’installation et l’usage du logiciel Elgato Camera Hub va permettre d’intervenir sur une large variété des paramètres et ainsi personnaliser le rendu de la capture vidéo. Elgato Camera Hub offre également la possibilité d’être piloté via le Stream Deck grâce à une intégration qui semble précise et efficace, il s’agit là d’un avantage certain pour les créateurs de contenus qui recourent au périphérique d’Elgato.
Comme vous pouvez le voir sur nos captures d’écran, Elgato Camera Hub possède une interface relativement simple. On choisit la définition vidéo sous l’aperçu (de 720p30 à 2160p60) et l’on peut ensuite venir ajuster les différents paramètres et même créer certains préréglages. Il est donc possible d’effectuer un zoom, jusqu’à 400 %, puis ajuster l’angle horizontal et vertical par la suite. La mise au point propose quant à elle un mode manuel avec des mesures d’exposition spot ou pondérée centrale ainsi qu’un mode automatique, comme c’est le cas pour l’exposition et la balance des blancs.
L’onglet « Effets » propose quant à lui quelques options pertinentes, notamment d’inverser ou de retourner l’image, mais également de générer des arrière-plans grâce au SDK Nvidia Video Effects pour ceux qui sont équipés d’une carte graphique compatible. Le sujet est alors proprement détouré, l’arrière-plan peut se voir flouté ou remplacé par une image générée au choix.
Qualité d’image
Elgato n’a pas voulu faire les choses à moitié avec cette version Pro de sa Facecam. La caméra se dote en effet d’un capteur Sony Starvis CMOS capable de capturer un flux vidéo en 4K à 60 fps, une première sur ce type de produit. Son optique de 21 mm offre une ouverture de f/2 avec un angle de vision élargie (90°), idéale pour filmer plusieurs personnes comme pour élaborer un décor en arrière-plan ou profiter des options de cadrage et de zoom.
Ci-dessus à gauche, une capture avec la lumière naturelle de la pièce, à droite uniquement avec la lumière du plafonnier.
Concernant la qualité d’image, la Facecam Pro parvient à un résultat étonnamment bon, qu’il s’agisse de sa colorimétrie, son niveau de détails, ou encore de la netteté de l’image, à partir du moment où l’on contrôle l’éclairage et où l’on n’hésite pas à intervenir sur les paramètres avec Elgato Camera Hub. L’éclairage a en effet un rôle majeur à jouer pour obtenir la meilleure image possible. Dans les conditions qui sont les nôtres, l’exposition automatique a tendance à produire une image trop sombre, sous-exposée, à la lumière du jour. Dans la semi-pénombre, on remarque rapidement que l’image commence à être bruitée, le résultat reste tout de même largement supérieur à ce que nous avions constaté avec la Facecam première du nom, mais rien de miraculeux.
Zoom x150 % à gauche et zoom x400 % à droite © Matthieu Legouge pour Clubic
Sans surprise et comme avec la Razer Kiyo Pro, la Facecam Pro révèle tout son potentiel dans un environnement où nous contrôlons intégralement l’éclairage. Cela signifie qu’il est nécessaire de s’équiper un minimum pour espérer déboucher sur un rendu professionnel, tout autant qu’il est indispensable d’ajuster la température de couleurs et l’exposition manuellement pour peaufiner l’image et gommer ses petites imperfections.
Du côté de la mise au point, la Facecam Pro offre des performances tout à fait honorables, non sans petits couacs où il est parfois nécessaire d’attendre quelques secondes afin que le sujet soit bien net. Une nouvelle fois, il sera sans doute préférable d’opter pour des réglages manuels si l’autofocus fait des siennes.
Elgato Facecam Pro : l'avis de Clubic
La formule de la Facecam Pro est simple : proposer la meilleure webcam possible pour les créateurs de contenus. Le pari est réussi grâce à des prises de vue en 4K à 60 fps qu’Elgato est pour le moment le seul à proposer avec ce type de produit. Il est possible d’obtenir une image de grande qualité dès lors que l’on contrôle précisément l’éclairage du sujet et de l’arrière-plan et que l’on ajuste certains paramètres avec le logiciel maison d’Elgato. Enfin, l’intégration à l’écosystème de la marque semble réussie puisque la Facecam Pro peut être pilotée intégralement via le Stream Deck. En revanche, l’image laisse à désirer dans des conditions d’éclairages classiques et montre des faiblesses lorsque l’éclairage n’est pas optimal. Sur ce point, la Kiyo Pro s’en sort mieux, mais sans proposer pour sa part de 4K à 60 fps.
- Prise de vue convaincante en 4K à 60 fps
- Belle qualité d'image en contrôlant l'éclairage
- Logiciel simple et complet
- Intégration au Stream Deck
- Grand angle idéal
- Mode automatique peu convaincant
- Des difficultés en basse luminosité
- Pas de cache de confidentialité
- Une webcam imposante
- Adaptateur USB manquant