Si le statut des caméscopes haut de gamme et semi-professionnels n'est aucunement remis en cause, celui du caméscope familial plutôt d'entrée de gamme est davantage sur la sellette. Se poser des questions sur leur avenir est en effet légitime au vu des derniers tests vidéo de smartphones comme l'iPhone 4 ou le Wave de Samsung, ou encore de la plupart des compacts qui filment aujourd'hui en 720p. Une espèce en voie d'extinction ?
Sur le papier, non, ces caméscopes même relativement modestes conservent des atouts avec lesquels les téléphones ou compacts ne peuvent rivaliser, du moins pour l'instant. D'abord, la prise en main de l'appareil est clairement plus ergonomique pour tourner des séquences dans de bonnes conditions. Ensuite, les caméscopes sélectionnés offrent tous des zooms optiques conséquents, d'au moins 20 X et jusqu'à 30 X : de quoi se transformer en véritable paparazzi de l'image animée. Également, ces cinq prétendants filment en FullHD (1 920 x 1 080 pixels) : en dehors de quelques reflex, compacts hybrides (avec objectifs interchangeables) et bridges qui proposent cette résolution d'acquisition, vous devrez vous contenter plus généralement d'une capture en 1 280 x 720 avec les as de la convergence numérique. Et c'est enfin la quantité de réglages, plus abondante sur les caméscopes, qui vous ouvrira davantage de possibilités qu'une simple immortalisation de bons moments. Est-ce suffisant, et surtout bien déterminant dans la pratique ? Réponse à suivre...
Canon Legria HF R16 et JVC Everio GZ-HM334
Panasonic HDC-SD60 et Samsung HMX-H204
Sony HDR-CX116E
Caractéristiques des modèles
Canon Legria HF R16 | JVC Everio GZ-HM334 | Panasonic HDC-SD60 | Samsung HMX-H204 | Sony HDR-CX116E | |
Caractéristiques vidéo | |||||
Capteur / pixels totaux | CMOS 1/5,5'' / 2,39 Mpix | CMOS 1/4,1'' / 3,32 Mpix | CMOS 1/4,1'' / 3,32 Mpix | CMOS rétro-exposé 1/4,1'' 4,7 Mpix | CMOS Exmor R rétro-exposé 1/4 pouce 4,2 Mpix |
Résolution / débit max | 1 920 x 1 080 à 50 im/s (entrelacé) en 17 Mbps | 1 920 x 1 080 à 50 im/s (entrelacé) en 24 Mbps | 1 920 x 1 080 à 50 im/s (entrelacé) en 17 Mbps | 1 920 x 1 080 à 50 im/s (entrelacé) en 18 Mbps | 1 920 x 1 080 à 50 im/s (entrelacé) en 24 Mbps |
Conteneur / codec vidéo | MTS / AVC (AVCHD) | MTS / AVC (AVCHD) | MTS / AVC (AVCHD) | MP4 / AVC | MTS / AVC (AVCHD) |
Mode progressif | Oui, à 25 im/s | Non | Non | Oui, à 50 im/s (en 1 280 x 720) | Non |
Encodage audio | AC-3 stéréo Dolby Digital (256 Kbps sur 48 kHz) | AC-3 stéréo Dolby Digital (256 Kbps sur 48 kHz) | AC-3 stéréo Dolby Digital (256 Kbps sur 48 kHz) | AAC stéréo (128 Kbps sur 48 kHz) | AC-3 stéréo Dolby Digital (256 Kbps sur 48 kHz) |
Mémoire / extension | 8 Go / carte SD/SDHC | 8 Go / carte SD/SDHC | 0 Go / carte SD/SDHC | SSD 16 Go / carte SD/SDHC | 8 Go / carte SD/SDHC/ et Memory Stick Pro Duo |
Zoom optique | Canon HD Video Lens 20 X équiv. 40 - 800 mm | Konica Minolta HD Lens 30 X équiv. 43,7 - 1311 mm | Objectif Panasonic 25 X équiv. 35,7 - 893 mm | Schneider Kreuznach Varioplan HD 20 X équiv. 37,2 - 748,4 mm | Carl Zeiss Vario-Tessar 25 X équiv. 37 - 1 075 mm |
Ouvertures maximales | f:1,8 - 3,6 | f:1,8 - 4,7 | f:1,8 - 3,3 (iris réglable manuellement) | f:1,8 - 3,7 (iris réglable manuellement) | f:1,8 - 2,2 |
Obturateur | 1/2 s à 1/2 000 s | 1/2 s à 1/4 000 s | 1/25 s à 1/8 000 s | 1/50 s à 1/10 000 s | 1/6 s à 1/10 000 s |
Stabilisation | Electronique (dynamique) | Electronique | Optique | Optique | Optique |
Ecran / résolution | 2,7 pouces / 112 000 pixels | 2,7 pouces / 123 000 pixels | 2,7 pouces tactile 230 400 pixels | 2,7 pouces tactile 230 000 pixels | 2,7 pouces tactile 230 400 pixels |
Lux minimum | 0,4 lux (mode faible éclairage) | N.C. | 1 lux (vision nocturne) 4 lux (mode faible éclairage) | 3 lux | 3 lux |
Commande zoom à l'écran | Non | Oui | Oui | Oui | Oui |
Mise au point | Auto (priorité visage, instantané ou TV) / manuelle | Auto / manuelle | Auto / manuelle | Auto / manuelle | Auto / manuelle |
Modes | Auto, P, Ciné, Scènes (9) | Auto, Manuel, Scène (6) | Auto, Manuel, Scène (10), Vision nocturne | Auto, Manuel, Scène (7) | Auto, Manuel, Scène (8) |
Eclairage embarqué | Non | Torche | Torche | Non | Non |
Balance des blancs | Auto, soleil, tungstène, manuelle | Auto, soleil, nuageux, halogène, manuelle | Auto, soleil, nuageux, tungstène, halogène, manuelle | Auto, soleil, nuageux, fluorescent, tungstène, manuelle | Auto, intérieur, extérieur, manuelle |
Réglages colorimétriques | Eclatant, neutre, contraste bas, tons chair doux | Non | Netteté, couleur, luminosité, réglage balance | Netteté, noir et blanc, sépia, négatif, art | Non |
Effets d'image | 2 fondus, noir et blanc, sépia | Sépia, noir et blanc, film ancien, stroboscope | Digital Cinema Colour, fondu | 3 fondus | 2 fondus |
Pré-enregistrement | Oui | Non | Oui | Non | Non |
Autres ? | Cache objectif auto | Commande sensitive sur écran, cache objectif auto, télécommande | Fonction AGS (anti ground shooting), flash photo, cache objectif auto | Mode photo en rafale | Mode ralenti Smooth Slow |
Connectique | Mini USB, mini HDMI, sorties AV (composante et composite), DC IN | Mini USB, mini HDMI, sorties AV (composante et composite), DC IN | Mini USB, mini HDMI, sortie AV Multi (composante et composite), DC IN | Mini USB, mini HDMI, sortie AV composante, DC IN | Mini USB, mini HDMI, sortie AV (composante et composite), DC IN |
Câbles fournis | AV composite et composante, USB, chargeur | AV composite et composante, USB, chargeur | AV composite et composante, USB, chargeur | AV composante, USB, chargeur | AV composite et composante, USB, chargeur |
Dimensions (L x H x P) | 60 x 64 x 124 mm | 52 x 62 x 110 mm | 51,5 x 65,5 x 112 mm | 58,5 x 59,3 x 111.9 mm | 50 x 56 x 106 mm |
Poids (complet, avec carte mémoire) | 320 g | 258 g | 298 g | 322 g | 266 g |
Batterie | Lithium-ion 530 mAh | Lithium-ion 1 400 mAh | Lithium-ion 1 790 mAh | Lithium-ion 2 100 mAh | Lithium-ion 980 mAh |
Logiciel(s) fourni(s) | Pixela ImageMixer 3 SE, Music Transfer Utility | Pixela MediaBrowser | HD Writer AE 2.0 | Intelli Studio 2.0 | Picture Motion Browser |
Caractéristiques photo | |||||
Résolution max | 1 920 x 1 080 pixels | 1 920 x 1 080 pixels | 2 592 x 1 944 pixels | 2 880 x 1 620 pixels | 2 048 x 1 536 pixels |
Format | Jpeg | Jpeg | Jpeg | Jpeg | Jpeg |
Prise pendant vidéo | Non | Oui | Oui | Oui | Oui (sauf si qualité vidéo max) |
Prix | A partir de | A partir de | A partir de | Env. 400 € | A partir de |
Canon Legria HF R16
Sur l'échelle des caméscopes HD Canon, le Legria HF R16 figure vraiment tout en bas. Proposé officiellement à 529 €, on le trouve sur le net à moins de 400 € ! Une affaire ?Le Canon Legria HF R16
Présentation
Premier constat : les caméscopes d'aujourd'hui n'ont plus grand-chose à voir avec la bonne vieille caméra à papa. Nos cinq compétiteurs, très ressemblants au passage, affichent des gabarits incomparablement plus compacts que leurs ancêtres. Le modèle de Canon juste un peu moins que les autres... La finition tout plastique (sauf la bague d'objectif en métal) n'a rien d'exceptionnel, mais dans cette gamme de prix il ne faut de toute façon pas s'attendre à autre chose. Simplement en termes de sensations au toucher, Canon aurait pu améliorer son choix de matériaux.Le Legria HF R16 stocke sur mémoire flash : 8 Go sont intégrés, extensibles par carte SD/SDHC. Il embarque le plus petit capteur de tous : un CMOS 1/5,5'' (env. 3 mm de diagonale !) comptabilisant 2,39 Mpix. C'est léger et sacrément condensé, mais suffisant pour de la Full HD. Côté objectif, ce caméscope propose un zoom 20 X, malheureusement dépourvu de stabilisation optique et assez peu grand angulaire (40 - 800 mm). Enfin, toute la connectique est logée au dos de l'appareil, derrière des caches en plastique souple : sorties vidéo composite et composante, mini HDMI, mini USB et alimentation.
Objectif avec micros en dessous et la cellule AF à côté, et connectique
Ergonomie
Pas de surprise au premier contact : on passe la main droite dans la sangle et les trois seules commandes disponibles (bouton pour filmer, manette de zoom et déclencheur photo) tombent parfaitement sous les doigts. Par contre, à la différence des autres modèles qui s'allume dès qu'on ouvre l'écran, il faut ici presser la commande de mise en route : il faudra au moins 2,8 s pour lancer la capture en faisant au plus vite. Premier couac, l'écran est très mal défini : 113 000 pixels, nous n'avions plus vu ça depuis des lustres ! Un peu anachronique à côté du logo Full HD... Il n'est pas très lumineux non plus, rendant la visibilité en plein soleil hasardeuse.Commandes essentielles pour la main droite
Pour ce qui est des autres commandes, on trouve un joystick cliquable ainsi que la touche Func. sur le bord gauche de l'écran, et cinq touches sur le flanc du caméscope : lecture/capture, video snap, web, auto/manuel et Disp. L'interface, que les habitués de la marque parcourront sans sourciller, n'est pas des plus accueillantes pour les non-initiés. Mais tout reste très logique, donc fonctionnel dès que le coup de main est pris. La touche Func. ouvre un bandeau latéral avec les réglages de base (modes de prise de vue, balance des blancs, réglages et effets d'image, qualité d'enregistrement et accès au menu principal). Une pression verticale sur le joystick fait apparaître un autre mini panneau de réglages à l'écran : pré-enregistrement, exposition, mise au point, niveau micro et détection visage. Tout cela est plutôt complet et efficace à l'usage. La manette de zoom très progressive (réglable) et offrant une bonne résistance permet de faire des travellings précis.
Commandes situées sur le flanc du caméscope et joystick à côté de l'écran
Bandeau de réglage Func. et mini menu de réglages via le joystick
La navigation dans les sept onglets du menu principal est nettement moins commode en revanche. Dommage, surtout qu'on y trouve des paramètres importants, qui ne sont du coup pas assez facile d'accès (nombre d'images par seconde, relais d'enregistrement entre mémoire interne et carte SD, stabilisateur, mode AF...). Derniers regrets : les trois commandes essentielles (filmer, zoom avant et arrière) ne sont pas répliquées sur (ou à côté de) l'écran. Les plans caméra à raz le sol, où on ne peut pas passer la main dans la sangle, ne sont du coup pas pratique à réaliser. Par ailleurs, ceux qui souhaitent prendre la main sur les réglages de base vont ronger leur frein : impossible de paramétrer manuellement l'obturateur ou l'iris. Et enfin la batterie anémique de 530 mAh fournie par Canon permet tout juste de filmer 1 h en continu : une honte, quand on voit Samsung qui fournit par exemple une unité de 2 100 mAh !
Menu principal chargé et peu accessible, batterie de 530 mAh
Qualité d'image
Les vidéos sont enregistrées au format AVCHD (codec AVC) et encapsulées dans un conteneur particulier : le «.MTS» (Mpeg-2 Transport Stream). Très prisé pour son bon rapport qualité d'image/compression, l'AVCHD est en revanche moyennement adapté au montage vidéo. Ce format se destine surtout à la visualisation sur téléviseur FullHD, soit en direct depuis le caméscope, soit après gravure sur DVD ou Blu-Ray. En qualité maximum, le débit culmine à Mbps : c'est déjà très bien pour de l'AVCHD mais il y a mieux. Le Legria HF R16 filme par défaut en 1 080i (du 25 im/s réel, entrelacé à 50 im/s). Attention donc, pour un visionnage sur un écran d'ordinateur, les séquences devront être désentrelacées pour ne plus exhiber les stries horizontales de l'entrelacement. Via VLC par exemple, allez dans le menu Vidéo, puis Désentrelacer et choisissez un des algorithmes proposés (Bob ou X par exemple). Ou alors vous pourrez directement tourner vos vidéos en progressif, à 25 im/s : un très bon point que Canon soit le seul à proposer du 1080p ! Par contre, le mode progressif ajoute une sorte de léger flou ambiant... Par déplaisant, mais le piqué en prend un coup !Capture réalisée sur le tournage d'une scène de jour
Résultats obtenus avec les JVC, Panasonic, Samsung et Sony
En plein jour, la restitution est plutôt agréable dans l'ensemble, grâce à des couleurs vivantes, une exposition et une balance bien mesurées. Le rendu du mode cinéma, avec des contours plus doux, est également plaisant. L'autofocus se révèle fiable, même sur des phases de traveling appuyé, et surtout très rapide. C'est un des principaux atouts du Legria ! Par contre, l'objectif exhibe de nombreuses aberrations aux focales longues. Et malheureusement, la stabilisation électronique dite dynamique choisie par Canon est tout sauf suffisante. Pour utiliser pleinement le zoom 20 X, ce sera trépied obligatoire ! De nuit, les choses se gâtent : le petit capteur du Legria affiche un bruit conséquent, à peine mieux qu'avec une webcam... Bien que les conditions de faible luminosité soient difficiles à gérer, même pour des caméscopes haut de gamme, force est de constater que les autres modèles du comparatif font bien mieux.
Capture réalisée sur le tournage d'une scène de nuit
Quid de la partie audio ? Capturée en AC-3 Dolby stéréo, 256 Kbps sur 48 kHz, l'acoustique est tout à fait convaincante, elle. Et les photos ? Comme des clichés de 2 Mpix peuvent être... Une chose est sûre : les appareils photo numériques font de bien meilleures vidéos que les caméscopes des photos !
Photo réalisée au grand angle puis au téléobjectif
Conclusion
Le Legria HF R16 peine à convaincre... Même si d'un côté on ne peut qu'applaudit Canon pour avoir doté son caméscope d'un mode Full HD progressif, on déplore en revanche l'absence de stabilisation, rendant les longues focales inutilisables sans trépied, la faible capacité de la batterie ou encore les piètres performances en faible luminosité. Des défauts rédhibitoires face à une concurrence mieux armée.JVC Everio GZ-HM334
La Japan Victor Company ne date pas d'hier : le célèbre fabricant d'électronique trouve en effet ses origines en 1927 ! Mais en 2010, ce ne sont pas forcément les sociétés qui ont le plus d'expérience qui réussissent le mieux dans l'univers de la High-Tech. Alors que vaut l'inventeur de la VHS dans l'ère du Full HD ?L'Everio GZ-HM334 de JVC
Présentation
Si cet Everio a un nom à faire peur, il possède en revanche une apparence plutôt flatteuse. Tout en plastique certes, mais de beaux plastiques et harmonieusement teintés (noir / argent). Il est aussi relativement compact et dense (pas de partie saillante). Comme le caméscope de Canon, l'Everio GZ-HM334 enregistre sur 8 Go de mémoire flash interne, qui pourra être complétée au besoin via carte SD/SDHC. JVC a fait comme tous ses concurrents le choix d'un capteur CMOS, ici en 1/4,1 pouce pour 3,3 Mpix : un peu plus aéré que sur le Legria. JVC utilise une optique Konica Minolta : c'est la moins grand-angulaire (43,7 mm) mais la plus ample (30 X) du comparatif. L'objectif, qui termine pourtant à un impressionnant 1311 mm, n'est stabilisé qu'électroniquement (dispositif AIS). Cet Everio est par contre doté d'une torche à LED pour compenser le manque d'éclairage. La connectique est logée en partie au dos du caméscope (alimentation et mini USB), mais également sur son flanc (sorties composite, composante et mini HDMI), tandis que la trappe à carte mémoire se trouve derrière la sangle. Enfin JVC fournit une petite télécommande.Objectif avec micros et torche, et trappe à carte mémoire
Connectique au dos et sur le flanc
Ergonomie
En matière d'ergonomie, l'Everio GZ-HM334 aligne quelques défauts plus ou moins fâcheux. À commencer par la tenue de la sangle : cette dernière est trop fine et surtout pas judicieusement fixée. En effet son point d'attache arrière trop bas engendre une perte de stabilité caméscope. En serrant bien la sangle, on améliore la prise en main. Mais attention à la circulation du sang... Autre hic : malgré un cache objectif automatique et un allumage dès ouverture de l'écran, le caméscope reste long à se lancer : environ 7 secondes, en partie dues à l'écran de démarrage non court-circuitable.La sangle trop basse provoque un déséquilibre du caméscope
Mais le paroxysme de la mauvaise idée revient à celui qui a conçu l'interface et sa commande sensitive laser touch operation. Passons sur l'aspect K2000 des lumières bleues qui défilent sous votre doigt... Le problème étant que cette commande est soit trop réactive, soit pas assez. La navigation en est d'autant plus hasardeuse. Alors qu'à la base elle n'avait pas besoin de ça pour être déjà médiocre. Un détail qui plombe tout : le fait que dès qu'on valide un réglage, le caméscope ressorte du menu. Et si on doit changer trois paramètres ? Et bien il faudra y revenir trois fois ! C'est encore pire en mode manuel, puisque tous les réglages intéressants sont alors placés un cran plus loin dans l'arborescence du menu : autant de chemin à parcourir en plus...
Boutons en bas de l'écran, barre sensitive Laser touch operation et interface du menu
Tout cela est d'autant plus dommageable que l'écran est de bonne qualité (c'est le plus visible de tous en plein soleil), que la commande de zoom offre une précision satisfaisante et que les réglages proposés sont assez complets (mise au point, luminosité, obturateur, balance des blancs, compensation du rétro-éclairage, effets vidéo, télé macro...). Et cet Everio intègre les commandes pour filmer et zoomer en bordure d'écran, une attention pratique. JVC intègre enfin une batterie de 1 400 mAh, presque trois fois plus que chez Canon, mais ne propose pas pour autant une autonomie démentielle : une journée à tourner à droite à gauche et il faut rebrancher le caméscope.
Déclencheur vidéo, manette de zoom et déclencheur photo
Qualité d'image
À l'instar du Legria de Canon, et de tous les caméscopes de ce comparatif excepté celui de Samsung, le GZ-HM334 capture ses vidéos selon le standard AVCHD, c'est-à-dire en compressant le signal vidéo avec le codec AVC, le signal audio en AC-3 et en multiplexant le tout dans le conteneur «.MTS». Nous émettons donc les mêmes réserves en ce qui concerne le montage sur PC de vos vidéos (lourdeur des opérations, manque de précision, choix de logiciels restreint...)... L'Everio propose par contre un très haut débit d'encodage, 24 Mbps, pour lequel il précise d'ailleurs que l'enregistrement sur DVD n'est pas possible. L'acquisition se fait en 1 920 x 1 080 pixels, à 50 im/s entrelacées (25 im/s capturées).Rien à redire sur la qualité d'image, l'Everio tourne des scènes détaillées et bien exposées. La colorimétrie assez sobre peut apparaître un peu triste mais le rendu n'en est que plus réaliste. L'autofocus, un peu moins consistant que sur le Legria, parvient toutefois à suivre à peu près toutes les phases de zoom, si tant est qu'on reste en plein jour. En revanche, les aberrations chromatiques aux longues focales semblent être le lot de tous les caméscopes testés. Et la stabilisation électronique ne suffit pas non plus pour contenir les tremblements du poignet, totalement exacerbés par la longueur du zoom. Le dispositif se montre peut-être plus efficace que sur le modèle de Canon, mais ne vaut pas un procédé optique. Dommage.
Capture réalisée sur le tournage d'une scène de jour
Résultats obtenus avec les Canon, Panasonic, Samsung et Sony
De nuit, la technologie Super LoLux JVC offre un rendu assez étrange. Pas de bruit numérique comme on a l'habitude d'en voir, mais une espèce de fourmillement translucide qui cause la même illusion d'une masse d'air chaud sur une route au loin. Le GZ-HM334 préserve un très bon niveau de détail, avec une colorimétrie assez plaisante. Problème en revanche : l'autofocus patine assez souvent...
Capture réalisée sur le tournage d'une scène de nuit
La partie audio est en léger retrait sur la concurrence. Non pas que la qualité d'échantillonnage soit mauvaise, c'est à peu près la même sur tous les produits ici rassemblés. Mais les micros captent une amplitude sonore plus étriquée, et le rendu manque un soupçon de graves. Enfin, le GZ-HM334 produit des photos de 2 Mpix assez semblables à celles obtenues avec le Legria, avec juste une balance des blancs plus froide.
Photo réalisée au grand angle puis au téléobjectif
Conclusion
Il y a du mieux par rapport au caméscope de Canon, mais ça n'est pas encore ça... La qualité d'image des vidéos passe au cran supérieur, notamment grâce à la bonne performance du GZ-HM334 par faible luminosité. Mais toujours pas de stabilisation efficace, un autofocus un peu moins fiable et surtout une ergonomie fantaisiste, qui pénalise bêtement cet Everio. Dommage !Panasonic HDC-SD60
Acteur incontournable de la photo et de la vidéo, Panasonic a même mis au point le fameux standard AVCHD, en collaboration avec Sony. Autant dire que la HD, ça le connait ! Mais sur un produit d'entrée de gamme, en l'occurrence le HDC-SD60, à quoi peut-on s'attendre ?Le Panasonic HDC-SD60
Présentation
Le HDC-SD60 est sans conteste le mieux fini des cinq caméscopes. Déjà, Panasonic l'a paré d'une plaque en métal, couleur titane, sur le dessus : un détail qui confère d'emblée une bonne allure et une certaine robustesse. Ensuite le flanc droit, qu'on cale dans la paume de la main, est recouvert d'un revêtement granulé agréable au toucher, bien qu'un peu plastique. Et globalement, l'assemblage sérieux donne une bonne densité au HDC-SD60. Côté esthétique, on pourra juste regretter que la batterie dépasse à ce point à l'arrière du caméscope.Particularité moins positive du caméscope Panasonic : c'est le seul qui est dépourvu de mémoire interne. Vous devrez donc acquérir une carte SD/SDHC de bonne taille pour pallier cet inconvénient. Ou encore opter pour son grand frère, le HDC-TM60, vendu une bonne cinquantaine d'euros plus cher, pour avoir 16 Go de mémoire flash. Le HDC-SD60 embarque strictement le même capteur que l'Everio GZ-HM334 de JVC : un CMOS 1/4,1 pouce de 3,3 Mpix. Plutôt encourageant au vu des résultats du produit JVC. Mais là où on attend le HDC-SD60 de pied ferme, c'est sur son objectif. Et pour cause, Panasonic nous propose là un zoom 25 X, grand angle (35,7 mm, c'est bien pour un caméscope...), lumineux (f:1,8 - 3,3) et doté de la stabilisation optique Power O.I.S. ! On notera par ailleurs la présence d'une torche pour la vidéo et d'un flash pour la photo. En matière de connectique, en dehors de la prise d'alimentation située non loin du déclencheur vidéo, tout le reste (mini USB, mini HDMI et sortie AV multi composite + composante) est caché sur le flanc gauche du caméscope, derrière l'écran.
Objectif avec micros, torche et flash
Connectique sur le flanc gauche et prise d'alimentation au dessus du déclencheur vidéo
Ergonomie
Le HDC-SD60 tient très bien en main : la sangle est confortable, les commandes tombent parfaitement sous les doigts. La manette de zoom crantée et bien ajustée autorise un contrôle précis des variations de focales. Signe de la patte Panasonic : on retrouve l'habituel sélecteur de mode à trois positions, pour basculer entre la visualisation, la prise de photo et le tournage de film.Manette de zoom, déclencheur photo et sélecteur de mode
Côté gauche du caméscope, mais au-dessus de l'écran, sont placées deux touches : la première pour basculer entre automatique et manuel, la seconde pour activer ou désactiver la stabilisation d'image. Les autres commandes se trouvent sur l'écran en bas : enregistrer, zoom + et -, menu, torche et corbeille. Plutôt bien pensé tout ça ! Le reste de la navigation passe par l'écran tactile. Ce dernier offre un bon confort de visualisation avec une luminosité ambiante moyenne, mais dès qu'on passe en plein soleil, tactile de type résistif oblige, on évolue un peu à l'aveuglette... même en activant l'option d'accentuation de l'écran LCD.
Manette de zoom, déclencheur photo et sélecteur de mode
L'interface tactile répond bien et bénéficie d'un agencement pertinent. En mode automatique, l'écran ne laisse que deux possibilités. L'icône AFAE vous invitant à toucher l'écran à l'endroit où vous souhaitez que se fasse la mise au point, et l'icône F, faisant apparaître un bandeau horizontal avec des réglages de base : fondu, pré-enregistrement, détection des visages et sourires, compensation du contre-jour, télé macro et grilles d'assistance au cadrage. L'essentiel est là, les manipulations sont on ne peut plus aisées.
Interface dépouillée en mode automatique
En mode manuel maintenant, le HDC-SD60 devient vraiment intéressant. Le bandeau horizontal de l'icône F voit du renfort arriver : mise au point (auto ou manuelle), balance des blancs, vitesse d'obturateur, ouverture de l'iris (le diaphragme en photo), mais aussi les réglages contraste intelligent, grain de peau et vision nocturne ! Voilà qui est complet. Du coup, les allers-retours dans le menu principal se font rares, et c'est plutôt appréciable. On y trouve quand le choix des modes scènes, la sélection de la couleur du fondu (noir ou blanc) et l'option AGS (Anti Ground Shooting) qui coupe la capture et éteint automatiquement le caméscope au cas où vous auriez oublié de le faire, filmant ainsi vos pieds pour rien...
Bandeau F en mode manuel et menu principal
Que du positif donc, avec en prime une très bonne réactivité : le HDC-SD60 se met en route dès l'ouverture de l'écran en 1,5 seconde ! Et Panasonic fournit de surcroît une des plus généreuses batteries du comparatif : une unité de 1 790 mAh. De quoi tenir deux ou trois jours si vous ne filmez pas trop intensivement (attention la stabilisation optique consomme).
Qualité d'image
Pas de grosse surprise à ce niveau : Panasonic maîtrise très bien le standard AVCHD, dont il est le coauteur avec Sony. Le HDC-SD60 propose une acquisition en 1 920 x 1 080 pixels, à 50 im/s entrelacées sur la base de 25 im/s. L'encodage en AVC s'effectue au maximum sur un débit de Mbps, soit sensiblement moins que sur l'Everio GZ-HM334 de JVC. Mais on se situe tout de même dans la norme, puisque 17 Mbps pour un codec aussi compressé que l'AVC reste un débit élevé. En plein jour, le caméscope Panasonic capture des séquences très contrastées, délivrant un rendu assez cinématographique. À son habitude, Panasonic aime également pousser légèrement la netteté, donnant une sensation de piqué élevé. Le résultat est globalement plus flatteur, mais on peu aussi préférer les images plus douces façon JVC, ou plus colorées façon Sony.Capture réalisée sur le tournage d'une scène de jour
Résultats obtenus avec les Canon, JVC, Samsung et Sony
Par contre, s'il y a bien un domaine où Panasonic est passé expert, c'est en stabilisation optique. À force d'en mettre sur tous ses appareils (vidéo comme photo), la stratégie de Panasonic finit nécessairement par payer. Le HDC-SD60 se montre effectivement très stable (dans la limite du raisonnable). A 893 mm, on perçoit la compensation de la lentille, provoquant une sorte de flottement de l'image : il faut tout de même rester zen pour effectuer des mouvements panoramiques. Mais concrètement, il n'y a pas mieux ! Par contre, Panasonic ne parvient pas mieux que les autres à échapper aux aberrations chromatiques sur les longues focales...
L'autofocus se comporte très bien : de jour comme de nuit la mise au point ne décroche quasiment jamais, si tant est qu'on n'effectue pas de transition premier plan / arrière plan trop soudaine. Auquel cas il patine un léger instant (les AF Canon et JVC sont plus rapides à ce niveau). En environnement peu lumineux, l'image reste admirablement détaillée. On observe à peu près le même type de fourmillement que sur l'Everio de JVC mais en moins marqué. Le caméscope exhibe par contre un peu plus de grain... Dans l'ensemble, c'est très satisfaisant !
Capture réalisée sur le tournage d'une scène de nuit
Le flux audio se montre à la hauteur du flux vidéo, avec un volume élevé et surtout une spatialisation sonore large. Rien ne change en matière d'échantillonnage : codec AC-3 en 256 Kbps sur 48 kHz. Terminons sur la partie photo. Sans trop s'attarder, parce que la qualité n'a rien de transcendant, il faut noter que Panasonic est celui qui propose les fonctionnalités les plus avancées : flash réglable, format, rafale, macro et retardateur ! Et vous aurez le choix de la résolution entre un 5 Mpix interpolé ou un 1,9 Mpix natif.
Photo réalisée au grand angle puis au téléobjectif en 5 Mpix
Photo réalisée au grand angle puis au téléobjectif en 1,9 Mpix
Conclusion
Le verdict est inévitablement positif pour ce HDC-SD60 qui ne déçoit finalement que sur très peu de points. En dehors de l'absence de mémoire interne ou de la mauvaise visibilité de l'écran en plein soleil (ce qui est certes plutôt gênant), ce caméscope constitue une réelle solution pour filmer efficacement. On se demande juste pourquoi diable Panasonic ne fait pas avec ses caméscopes ce qu'il propose sur tous ses appareils photo, à savoir laisser le choix entre AVCHD (format adapté au visionnage direct) et Motion Jpeg (codec adapté au montage sur PC)... C'est finalement le plus gros défaut du HDC-SD60 !Samsung HMX-H204
Quatrième constructeur en lice : le coréen Samsung. Travailleur acharné tous azimuts, Samsung progresse à vitesse grand V, entre autres sur le marché des caméscopes. Se présente pour ce comparatif un tout nouveau modèle : le HMX-H204. Sera-t-il dans la pratique aussi alléchant que sa fiche technique le suggère ?Le Samsung HMX-H204
Présentation
Tout de noir vêtu, avec un léger effet peinture métallisée, le HMX-H204 mise sur la modernité. C'est le plus lourd, à 2 grammes près, mais pas le plus gros du comparatif. La finition est correcte mais sans plus. Si le corps du caméscope apparaît solide et bien assemblé, l'écran en revanche et sa charnière manque un peu de consistance. Rien de grave toutefois... Surtout que le HMX-H204 offre un avantage de taille : il intègre un SSD de 16 Go (Solid State Drive, disque dur à mémoire flash) ! Une capacité confortable qui permet de filmer plus de 2 h en qualité maximum et 16 h en définition standard ! Et qui bien sûr peut être étendue moyennant une carte SD/SDHC. Autre spécificité intéressante : ce caméscope intègre un capteur CMOS 1/4,1 pouce 4,7 Mpix de type rétro-exposé. Une technologie dont on a déjà eu l'occasion de dire tout le bien qu'on en pensait sur les compacts de Sony.Petits plats dans les grands, le HMX-H204 adopte un objectif 20 X assez grand-angle (37 - 748 mm), conçu par Schneider-Kreuznach et stabilisé de façon optique ! Par contre, ni torche, ni de flash ici et une connectique un peu moins complète que chez la concurrence... Outre l'entrée d'alimentation au dos, on ne trouve effectivement que la prise mini USB, la mini HDMI et une sortie composante, toutes trois cachées sous une trappe, sur le flanc gauche de l'appareil. Exit le composite !
Objectif avec micros sur le dessus et trappe à carte SD/SDHC
Connectique sur le flanc gauche et prise d'alimentation au dos
Ergonomie et interface
Plus joufflu qu'élancé, le HMX-H204 tient très bien en main. La sangle épaisse et bien équilibrée accentue ce confort, tout comme la rigole qui borde l'écran où les doigts peuvent venir se caler. Attention si vous avez des grandes mains : Samsung ayant placé les micros sur le dessus de l'objectif, il est possible de les obstruer si on ne fait pas attention.Rien à redire sur l'emplacement des principales commandes, déclencheurs photo et vidéo, touche de sélection des modes et manette de zoom. Par contre, cette dernière se montre trop sensible. Résultat : trouver la bonne vitesse de zoom, tout en effectuant un changement de focales fluide s'avère compliqué. Généralement, on n'ose pas trop appuyer, le zoom est alors trop lent voire ne répond pas. Du coup on presse un peu plus et là il part comme une flèche ! Avec un peu d'entrainement, on parvient à dompter la bête, mais tout juste...
Manette de zoom, déclencheur photo et sélecteur de mode
Sur le flanc gauche, on découvre cinq boutons : alimentation (pour éteindre le caméscope, puisqu'il s'allume automatiquement), mode d'affichage, contre-jour, stabilisation et Smart Auto. Une bonne idée que d'avoir dédié une touche à la compensation des contre-jours ! Quatre autres commandes bordent l'écran : Q.Menu (accès rapide aux réglages essentiels), zoom + / - et enregistrer. Très pratique, même si nous avons pu constater par moment une mauvaise réaction des touches... Le Quick Menu affiche six icônes à l'écran : stockage, iSCENE, résolution, balance des blancs, correction d'exposition et mise au point. Juste ce qu'il faut ! La navigation se fait alors via l'écran tactile. Mêmes observations que celles précédemment faites à propos du Panasonic : l'écran est superbe, sauf en plein soleil où il devient à peine visible...
Les quatre commandes situées sur le bord de l'écran et le Quick Menu
L'interface est vraiment très agréable et judicieusement pensée, même si parfois le tactile semble un peu moins réactif que sur le HDC-SD60. En mode Smart Auto, le HMX-H204 ne vous laisse la main que sur le zoom et le déclencheur vidéo : tous les autres réglages disparaissent. Simple comme bonjour ! En désactivant le mode tout automatique, l'icône menu se dégrise. Elle dévoile bon nombre de réglages : choix de modes scène, résolution et qualité vidéo, résolution photo, netteté, balance des blancs, ouverture d'iris, vitesse d'obturateur, exposition, mise au point, effets numériques (noir et blancs, sépia, négatif), fondus (3 sortes), télé macro, rafale photo, coupe-vent (pour les micros), intervallomètre ou encore retardateur... Pas de reproche à faire, si ce n'est que les deux paramètres obturateur et iris auraient pu être mis plus en évidence, comme sur le caméscope de Panasonic. Offrir des réglages plus pro, c'est bien, mais il faut aussi penser à la praticabilité.
Menu principal
Côté réactivité, on a vu mieux... Il faut 5 secondes au HMX-H204 pour se mettre en branle, sans compter l'ouverture du cache objectif qui est ici manuelle. Pour le reste des opérations en revanche, le caméscope de Samsung n'affiche aucune lenteur. Enfin, le fabricant coréen fournit une batterie de 2 100 mAh pour alimenter son produit ! L'autonomie s'en ressent forcément, mais pas plus que ça. On se situe à peu près au même niveau qu'avec le modèle de Panasonic.
Cache objectif manuel et batterie de 2 100 mAh
Qualité d'image
La politique de Samsung sort un peu du lot... pas radicalement mais quand même. Premièrement, pas de conteneur .MTS pour le HMX-H204 mais du .MP4. Même si le codec vidéo reste du H.264/AVC dans les deux cas, vos fichiers MP4 seront reconnus par davantage de logiciels : c'est donc mieux pour une utilisation orientée PC. Deuxième point rudement intéressant : le HMX-H204 propose un mode de balayage progressif en 1 280 x 720 à 50 im/s (pour rappel Canon offre du 1 080p, mais à 25 im/s) : les séquences, encodées à 18 Mbps au maximum, sont d'une fluidité impressionnante ! Globalement la qualité d'image est un des plus sérieux atouts de ce caméscope Samsung : colorimétrie plaisante, exposition maîtrisée, beaucoup de détails mais sans excès de netteté...Capture réalisée sur le tournage d'une scène de jour
Résultats obtenus avec les Canon, JVC, Panasonic et Sony
De nuit c'est également un des meilleurs, sinon le meilleur, caméscopes du comparatif ! Le CMOS rétro-exposé accomplit un superbe travail : on perçoit un fourmillement, un peu comme sur le JVC, mais le grain est plus fin et discret. En 720p, c'est encore mieux... On notera par contre la non-uniformité de l'objectif : le piqué se ramollit sur le bord gauche de l'image. Un défaut qu'on voit surtout lorsqu'on prend des photos, mais pas trop en vidéo.
Captures réalisées sur le tournage d'une scène de nuit, en 720p puis 1080i
Malheureusement, quelques ombres plutôt gênantes viennent ternir ce beau tableau, à commencer par l'autofocus. D'abord, il n'est pas très rapide. Et surtout, il n'aime pas les travellings... En effet, lorsqu'on est en plein zoom avec mise au point effectuée, dès qu'on veut élargir le champ, le HMX-H204 perd quasi systématiquement le focus. Ca ne dure qu'un court instant, mais c'est visible quand même. En sens inverse, le problème apparaît aussi, mais moins régulièrement. Aïe... Combiné au fait que la manette soit trop sensible, le handicap commence à devenir lourd ! Tout cela est d'autant plus rageant que la stabilisation optique, sans égaler celle de Panasonic, s'avère bien performante (suffisamment pour la «courte» focale, comparativement aux autres).
Pour l'encodage audio, Samsung a privilégié l'AAC au format Dolby Digital AC-3 trouvé sur les autres caméscopes. Et malgré un débit inférieur (128 Kbps contre 256 Kbps), l'acquisition se révèle très qualitative : spatialisation ample et restitution des graves correcte. Seul hic : la stabilisation optique émet des bruits parasites, que les micros enregistrent... Même après la mise à jour de firmware censée rectifier le tir, les bruits restent perceptibles. Enfin lorsqu'il s'agit de prendre des photos, le HMX-H204 s'en sort pas trop mal. C'est le caméscope qui propose la plus grosse résolution native d'image (4,7 Mpix). Et il propose un mode rafale à 10 im/s en 2 Mpix. La qualité d'image ? Correcte, sans plus...
Photo réalisée au grand angle puis au téléobjectif
Conclusion
Le HMX-H204 nous laisse inévitablement partagés : capable du meilleur comme du pire, sur différents domaines essentiels. Il est agréable à utiliser, délivre une qualité de vidéo élevée de jour comme de nuit, bénéficie d'une stabilisation efficace et dispose de 16 Go de mémoire interne. Mais son autofocus peine trop souvent à suivre les changements de focale, opérations qui sont par ailleurs délicates à réussir proprement à cause d'une manette de zoom trop sensible. Est-ce rédhibitoire ? Pas forcément, les plans fixes et balayages panoramiques ne posant pas de problème. Mais c'est un sérieux inconvénient tout de même... Espérons que Samsung saura rectifier le tir sur sa prochaine génération de caméscopes, parce que là on reste un peu frustré.Sony HDR-CX116E
Bouclons la boucle avec un autre grand nom de la vidéo : Sony. À l'origine de nombreuses évolutions dans ce domaine, le constructeur nippon intègre aujourd'hui sa technologie Exmor R, très efficace en photo, dans ses caméscopes. Pour ce comparatif, c'est le HDR-CX116E que nous avons sélectionné.Le Sony HDR-CX116E
Présentation
Premier constat implacable, le CX116E est redoutablement compact : une vraie petite caméra de poing ! Le design est assez proche du Samsung, plastiques noirs brillants avec reflets métallisés, mais avec des formes un peu plus rectilignes. La finition est un peu meilleure, notamment au niveau de l'écran où l'on ne constate ici aucun jeu.Du côté des spécifications, le CX116E embarque 8 Go de mémoire interne et le fameux capteur Exmor R rétro-exposé, ici en 4,2 Mpix pour une taille de 1/4 pouce. Intéressant... mais le meilleur n'est pas là. En effet, la pièce maîtresse du CX116E, du moins sur le papier, c'est son objectif 25 X Carl Zeiss, qui est à la fois grand-angle (37 - 1 075 mm), très lumineux (f:1,8 - 2,2) et stabilisé optiquement ! De quoi commencer à saliver... En matière de connectique, rien de très original : on trouve une trappe sur le flanc droit du caméscope avec le connecteur d'alimentation et une sortie A/V pouvant accueillir les câbles composante et composite fournis, et une autre trappe derrière l'écran abritant les prises mini USB et mini HDMI. Sous le caméscope se trouve l'emplacement carte mémoire, Memory Stick Pro Duo (Sony oblige...) mais également SD/SDHC (réalisme oblige...).
Objectif avec micros et trappe à cartes MS Pro Duo ou SD/SDHC
Connectique sur les flancs gauches et droits
Ergonomie et interface
Avec sa petite taille, le CX116E ne se destine pas franchement à des mains de bûcheron canadien... Si la gent féminine appréciera la finesse du produit, on se demande quand même s'il ne faudrait pas fixer des limites à la miniaturisation. N'ayant pas de grandes mains, ça passe pour moi... mais tout juste. Par ailleurs, le CX166E souffre du même inconvénient que l'Everio de JVC : sa lanière, fine et trop basse, engendre un déséquilibre de l'appareil. Il sera donc préférable de le tenir à deux mains, pour assurer une bonne stabilité. Ou alors de se casser le poignet pour le poser dans la paume...La position de la lanière n'offre pas un bon équilibre
Du côté des commandes, le CX116E fait dans le classique. Déclencheur vidéo qui tombe sous le pouce, déclencheur photo sous l'index, juste à côté un bouton pour passer d'un mode à l'autre, et la manette de zoom. Cette dernière est précise et confortable, assez semblable à celle du caméscope de Panasonic.
Manette de zoom, déclencheur photo et sélecteur de mode, déclencheur vidéo
L'écran déplié révèle quatre touches : lecture, gravure (si le caméscope est relié au graveur autonome Sony DVDirect par exemple), iAuto et Power. Seules deux touches vous seront donc utiles, puisque le caméscope s'éteint tout seul dès qu'on ferme l'écran... On aurait préféré avoir des raccourcis un peu plus pertinents, type stabilisation ou compensation du contre-jour. Tout se passe finalement sur l'écran tactile, la bordure n'accueillant aucune commande. Écran qui au passage se comporte un peu mieux que les autres tactiles du comparatif en plein soleil, mais reste loin derrière le LCD de JVC.
Ecran dépourvu de touche, à part celles virtuelles de l'interface tactile
L'interface est assez bien conçue. De base, seules les icônes W (zoom -), T (zoom +) et enregistrer figurent à l'écran. Dès qu'on touche le centre de la dalle, différentes informations apparaissent, ainsi que l'icône Menu. Celle-ci ouvre une fenêtre My Menu qui rassemble les six réglages les plus utiles, réglages qu'on peut heureusement modifier à souhait. Bien vu ! Pour accéder à l'ensemble des paramètres, il faut effleurer l'icône Afficher autres. Une fois dans le menu principal, tous les réglages sont listés en colonne au centre de l'écran : on les fait défiler en faisant glisser son doigt sur l'ascenseur virtuel situé à gauche, tandis que des petits pictogrammes représentant les différentes catégories s'éclairent pour faciliter le repérage. Tout cela n'est pas franchement intuitif mais on s'y fait vite. Et l'ascenseur à sensibilité variable (le défilement va plus ou moins vite selon le mouvement effectué) s'avère plutôt précis.
My Menu et interface avec ascenseur tactile
Du côté des réglages, Sony a davantage ciblé le grand public. En dehors de la balance des blancs, de la mise au point et de l'exposition, le CX116E n'offre que des automatismes : détection des visages, des sourires, priorité enfants ou adultes, sensibilité des sourires... Les débutants apprécieront, les autres moins. Le CX116E propose tout de même quelques fonctionnalités utiles, comme la télé macro, le mode Low Lux (pour filmer en faible luminosité), les fondus (2 au choix) ou encore l'enregistrement au ralenti.
Menu principal
Bon point également, le CX116E est d'attaque en à peine 2 secondes, si tant est que vous ayez songé à ouvrir le cache objectif manuel. La réactivité globale est bonne. Enfin, Sony équipe son caméscope d'une batterie de 980 mAh... un peu juste, quoique le CX116E ne semble pas trop gourmand.
Cache objectif manuel
Qualité d'image
Sony utilise très naturellement son standard AVCHD, et propose comme pour l'Everio GZ-HM334 de JVC un mode très haute qualité en 1 080i à un débit de 24 Mbps. La différence est-elle flagrante par rapport aux Mbps de Panasonic ? Non, pas en termes de compression. Par contre, l'approche de Sony est probablement une des meilleures qui soient en termes de rendu. Beaucoup de détail sans forcer le trait, une colorimétrie bien dosée, moins terne que Panasonic mais plus réaliste que Canon et une exposition très juste.Capture réalisée sur le tournage d'une scène de jour
Résultats obtenus avec les Canon, JVC, Panasonic et Samsung
De nuit, le CX116E parvient comme prévu à bien gérer la montée en sensibilité. Certes les vidéos laissent apparaître un fourmillement bien visible, plus granuleux que chez Samsung, mais ce côté grain argentique n'est pas dérangeant, voire donne un certain caractère aux images. Le problème par contre, c'est que l'autofocus d'habitude fiable mais pas très rapide devient pour le coup franchement mollasson. Pour la mise au point dans la nuit, Panasonic reste invaincu !
Captures réalisées sur le tournage d'une scène de nuit, en mode auto puis avec option Low Lux
Petite déception également en ce qui concerne la stabilisation Steadyshot. Rassurez-vous, elle fonctionne. Cependant, moins bien que celle de Panasonic (ça, c'est facile...) mais aussi que l'OIS de Samsung. Le Steadyshot parvient à faire flotter le cadre, c'est l'essentiel, mais laisse passer les infimes tremblements de la main. Les contours ont donc tendance à dessiner des micro-ondulations. Il faut dire pour relativiser que la focale à stabiliser est plus longue chez Sony... et que la prise en main du caméscope est moins stable. Quoi qu'il en soit, le CX116E rend ses longues focales bien plus exploitables que les caméscopes de Canon et JVC.
L'acquisition audio se fait selon le standard Dolby Digital, avec codec AC-3 : la qualité est au rendez-vous, très ressemblante à celle du Panasonic. Enfin, en matière de photo, le CX116E se montre assez moyen. Si les images de 3,1 Mpix sont dénuées de toute forme de bruit numérique, elles manquent en revanche cruellement de netteté. Le CX116E ne propose pas de réglage particulier, en dehors de ceux valables pour la vidéo.
Photo réalisée au grand angle puis au téléobjectif
Conclusion
En dehors de certaines considérations ergonomiques, que chacun arbitrera en fonction de son anatomie (taille des mains), le HDR-CX116E n'a pas de défaut véritablement pénalisant. C'est un caméscope simple à utiliser et qui se montre efficace dans la plupart des situations, en délivrant notamment une très belle qualité d'image. Une alternative au caméscope de Panasonic qui pourra séduire les débutants recherchant un produit très compact. Il n'empêche que le Panasonic reste mieux.L'heure est venue de tenter de répondre à la question initialement posée : est-ce que ces caméscopes d'entrée de gamme présentent encore un intérêt face à des produits plus fréquents comme les téléphones et les appareils photo, sur lesquels la fonctionnalité vidéo ne cesse de se développer ? Pas évident... Ces caméscopes vacillent un peu entre deux aspirations : séduire le grand public qui cherche une solution simple et peu coûteuse pour capturer des vidéos souvenir, et contenter des amateurs déjà coutumiers, pour qui l'ergonomie et les performances se doivent d'atteindre un certain niveau d'exigence. Le problème étant que sur le premier terrain, l'investissement n'apparait pas forcément justifié par rapport à l'utilisation ciblée : là, les photophones et appareils photo numériques se posent en redoutables concurrents. Tandis que sur le second terrain, ces caméscopes risquent de ne pas se montrer à la hauteur. Des appareils aussi spécialisés (on n'achètera résolument pas un caméscope pour faire des photos...) ne peuvent pas s'accommoder de défauts pénalisants. Et là, nous l'avons vu, ça pourtant le cas. Sur cinq produits testés, seuls deux sont véritablement convaincants : le Panasonic HDC-SD60 en tête, et le Sony HDR-CX116E.
Panasonic HDC-SD60 et Sony HDR-CX116E : les deux seuls caméscopes sans défaut handicapant
Le modèle de Samsung n'en est pas loin, mais ses humeurs d'autofocus ont de quoi faire hésiter. Une mention spéciale au constructeur coréen en tout cas, pour le féliciter des efforts accomplis et l'encourager à nous sortir un HMX-H204 bis avec un bon autofocus ! Par contre les Canon Legria HF R16 et JVC Everio GZ-HM334 sont juste totalement plombés par l'absence d'une vraie stabilisation optique, entre autres. Un beau zoom c'est bien, mais si on ne peut pas l'utiliser ça ne sert à rien. Alors que les constructeurs échelonnent leurs gammes en ajoutant des fonctionnalités quand on monte en prix, soit. Mais qu'ils enlèvent des indispensables pour tirer les prix vers le bas, quitte à faire des mauvais produits, c'est inadmissible. Avec ce genre de conception, les caméscopes d'entrée de gamme courent effectivement à leur perte...