Lancé sur iPhone en janvier 2010, WhatsApp était initialement une application payante (0,89 euros) associée à un service gratuit. Mais de 2012 à 2013, l'éditeur de la messagerie mobile a renversé le modèle : l'application est devenue gratuite, au lancement de la version Android puis sur iPhone, le service payant pour les nouveaux utilisateurs, au-delà d'une première année offerte.
Mais à force de conquérir de nouveaux utilisateurs, plus d'un milliard à ce jour, WhatsApp atteint désormais des populations qui ne sont pas en mesure de souscrire l'abonnement. Le frein n'est pas tant le coût, qui n'est que de 0,89 euro par an, mais l'accès à une carte bancaire. De nombreux jeunes et de nombreux utilisateurs issus de pays émergents n'en possèdent pas.
WhatsApp change donc de modèle économique. Filiale de Facebook depuis février 2014, le service n'adopte pas pour autant celui de sa maison mère, qui consiste à vendre de la publicité ciblée. La messagerie mobile conserve son indépendance et respecte son engagement de ne pas afficher de publicité. « Lorsqu'il s'agit de publicité, le produit, c'est vous, l'utilisateur, » publiait-elle en 2012.
Le service de messagerie testera cette année des outils permettant de communiquer avec des commerces et avec des organisations desquels on « veut » avoir des nouvelles. On pourrait par exemple communiquer avec sa banque à propos d'une transaction frauduleuse ou avec sa compagnie aérienne au sujet d'un vol retardé.