Le logiciel de visioconférence, dont l'utilisation a explosé depuis les premières mesures de confinement, est régulièrement pointée du doigt pour ses trous béants de sécurité.
L'application Zoom est l'une des plus populaires du moment et permet à de nombreuses équipes autour du globe de continuer à travailler et à échanger depuis leurs domiciles respectifs.
L'action Zoom malmenée depuis les révélations sur son manque de sécurité
Seulement cette mise en lumière soudaine a révélé les nombreuses failles de sécurité du service de visioconférence. On peut citer pêle-mêle les données personnelles envoyées à Facebook dans le dos des utilisateurs ou encore le chiffrement des conversations qui n'est pas assuré de bout-en-bout malgré les affirmations de Zoom.C'en est trop pour Michael Drieu, l'un des actionnaires de l'entreprise qui vient de déposer une plainte en action collective devant le tribunal fédéral de San Francisco. L'investisseur explique que les fausses déclarations et les approximations de Zoom en matière de sécurité des données ont impacté le cours de bourse de l'entreprise.
En effet, si l'action Zoom s'échangeait autour de 160 dollars à la fin du mois de mars, son cours a chuté de plus de 28 % en ce début avril avec les premiers articles sur le manque de sécurité des appels passés avec le service.
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Plusieurs sociétés interdisent le service à leurs salariés
Zoom a pourtant tenté d'éteindre l'incendie et a multiplié les communiqués pour rassurer ses utilisateurs. Le 2 avril dernier, son PDG Eric Yuan avait annoncé un audit complet des pratiques de l'entreprise, un renforcement en matière de sécurité et plus de transparence.De bonnes intentions certes, mais apparemment pas suffisantes pour rassurer certaines entreprises et administrations qui interdisent à leurs employés d'utiliser Zoom pour leurs échanges.
SpaceX et la NASA en font partie, et l'on apprend que Google a également interdit à ses équipes l'utilisation du logiciel en bloquant son accès sur leurs postes de travail et en les encourageant évidemment à utiliser Google Meet à la place.
Source : Business Insider