La limite de posts visibles par jour va-t-elle se généraliser sur les réseaux sociaux ?
La décision très impopulaire de Twitter de limiter le nombre de posts visibles par jour par les utilisateurs de la plateforme a fait des émules. Au moins un en tout cas, l'application qui aimerait bien le remplacer, Threads. Il faut dire que celle-ci se retrouve déjà confrontée à un important problème de bots, et ses méthodes pour lutter contre ces derniers ne sont pas encore au point.
Threads copie encore Twitter, mais pour une fois, Musk s'en délecte
Twitter en général et Elon Musk en particulier n'ont pas été épargnés par les utilisateurs du réseau social, lors de l'annonce de la limite du nombre de posts visibles par jour, couplée à la nécessité d'être connecté pour pouvoir les voir. Il faut reconnaître qu'en plus de dégrader encore un peu l'expérience utilisateur, une telle décision impacte directement le modèle économique de Twitter, en limitant par la même occasion le nombre de publicités que le réseau social peut afficher. La plateforme, pourtant, n'en avait pas franchement besoin, surtout après l'annonce de la baisse catastrophique de ses revenus publicitaires.
Initialement placée à 6 000 pour les abonnés Twitter Blue et 600 pour les autres, cette limite est depuis progressivement augmentée, mais n'a pas encore disparu, et il n'est pas certain qu'elle le fasse. La raison invoquée par Musk pour justifier cet étonnante limite était le data scraping qui, atteignant selon lui des niveaux jamais vus, dégradait l'expérience pour tous les utilisateurs, provoquant régulièrement des bugs d'affichage et de chargement des fils. Un problème qui, rappelons-le, n'existait quasiment pas dans le Twitter pré Musk, qui pourtant donnait un accès plus large et beaucoup moins cher à son API. C'est presque comme si licencier les trois quarts de ses ingénieurs avait un impact sur la qualité du service.
Mais au vu des critiques qu'il a reçues au moment d'annoncer cette limite, et de son animosité compréhensible vis-à-vis de Threads, c'est sans surprise avec délectation qu'il a appris que Threads était déjà forcé d'utiliser le même type de contraintes pour éviter les spams, postant une capture d'écran de l'annonce sur Twitter, accusant – ironiquement pour une fois – Threads d'être des « copycats ».
Les bots, déjà un problème pour Threads
Adam Mosseri, le dirigeant d'Instagram, a posté hier sur Threads que « Les attaques de spams se sont multipliées, alors nous allons devoir être plus stricts sur des choses comme la limite de posts ». La différence avec Twitter, cependant, c'est que la valeur de cette limite n'a pas été clairement indiquée. En réalité, seuls les utilisateurs les plus actifs du nouveau réseau social risquent de souffrir de ces limitations, qui pourraient engendrer pour eux des interruptions de services. Mosseri, d'ailleurs, reconnaît que la méthode risque fortement de toucher des « faux positifs », c'est-à-dire des utilisateurs réels mais identifiés comme bots. Il les encourage à contacter Threads le cas échéant.
En réponse à son message, de nombreux utilisateurs se sont plaints que les comptes de spams étaient déjà en train de devenir un problème considérable sur le nouveau réseau social, alors que l'engagement sur ce dernier est déjà en chute libre. Il est évident que sans stratégie efficace de lutte contre les bots de crypto, d'arnaque ou de jeux d'argent, Threads pourrait rapidement devenir invivable.
La copie de Twitter est donc plus vraie que nature.
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Source : Techcrunch