Le réseau social Twitter ne parvient toujours pas à sortir la tête de l'eau, Elon Musk ayant reconnu ce week-end que l'entreprise présentait toujours un flux de trésorerie négatif.
Même s'il reste puissant et qu'il continue de faire parler de lui, grâce à son fantasque propriétaire notamment, Twitter vit une crise profonde, déjà marquée par une chute vertigineuse de son trafic depuis le début de l'année. Et même si le modèle économique de la plateforme a tendance à changer de façon drastique ces derniers mois, la situation reste très inconfortable. Elon Musk en a fait l'amer constat ce week-end au détour d'une conversation sur le réseau social.
Des revenus publicitaires qui ont plongé de 50 %
Alors qu'il a racheté Twitter pour la coquette somme de 44 milliards de dollars l'année dernière (« Si je suis si intelligent, pourquoi ai-je payé aussi cher pour Twitter ? », avait-il lancé à VivaTech il y a quelques semaines), Elon Musk sait qu'il est à des années-lumière (sans mauvais jeu de mots), de récupérer et de faire fructifier sa mise.
Au contraire, l'entreprise Twitter semble aujourd'hui plongée dans une impasse. « Nous avons toujours un flux de trésorerie négatif, à cause d'une baisse d'environ 50 % des revenus publicitaires et de la lourde charge de la dette », a répondu le milliardaire à une internaute qui lui suggérait des évolutions stratégiques sur la société.
La déclaration n'est évidemment pas anodine, et il est déjà prévu que Twitter ne génère que 3 milliards de dollars de revenus en 2023, encore moins qu'en 2022 (4,14 milliards), avec une plongée du chiffre d'affaires estimée à 28 % entre les deux années.
Un futur qui s'annonce délicat, pour de (trop) nombreuses raisons
Les perspectives sont mauvaises, Twitter Blue ne rapporte pas suffisamment d'argent et les annonceurs ne se bousculent pas au portillon. Et historiquement, la publicité constitue la source majeure des revenus d'un réseau social. Même si la firme californienne semble prête à faire des efforts sur sa modération, il va être difficile, à court terme du moins, de séduire les marques et entreprises comme à l'époque où l'économie de Twitter était un peu plus florissante.
Twitter navigue à vue, et le brouillard ne semble pas vraiment se dissiper à ce stade. Sans avoir encore à crier « iceberg droit devant », Elon Musk sait que l'avenir s'annonce délicat. « Nous devons atteindre un flux de trésorerie positif avant d'avoir le luxe de faire quoi que ce soit d'autre », a-t-il également écrit sur la plateforme.
On n'oublie évidemment pas, qui plus est, la féroce concurrence annoncée par Meta, qui a dégainé il y a quelques jours un nouveau réseau social, Threads, qui pourrait faire de l'ombre comme jamais au petit oiseau bleu sur le terrain du microblogging.
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