Le milliardaire reconnaît que l'entreprise a traversé une période de changements radicaux, ce qui expliquerait que sa valorisation ait été divisée par… deux.
Le milliardaire reste cependant confiant et prévoit même un retour spectaculaire dans les années à venir. Difficile à croire, alors que les revenus de Twitter continuent de chuter dramatiquement.
« Twitter est sur la voie d'une start-up inversée »
Dans un mémo adressé aux employés de l'entreprise, Elon Musk fait part de sa nouvelle évaluation de Twitter. La perte de valeur est impressionnante, car celui-ci vaudrait désormais... 20 milliards de dollars. Pour rappel, le rachat tumultueux du réseau social avait coûté 44 milliards de dollars il y a tout juste six mois.
Cette perte de valeur n'est cependant pas surprenante. L'entreprise a enregistré des revenus en baisse de 40 % au début de l'année 2023 par rapport à l'année précédente. Le départ de nombreux partenaires publicitaires en serait la cause principale, et l'arrivée de Twitter Blue n'a pas permis de compenser les pertes engendrées.
En effet, en février, ce service ne comptait que 300 000 abonnés, soit un revenu potentiel de 29 millions de dollars par an. Une goutte d'eau par rapport aux recettes annuelles de l'entreprise. Pas sûr que le nouveau système de certification destiné aux entreprises suffise.
Elon Musk peut-il lire dans une boule de cristal ?
Mais à ses employés qui ont survécu aux licenciements massifs depuis son entrée en fonction, le milliardaire annonce un « chemin clair mais difficile » vers un avenir meilleur. Il entrevoit une valorisation de 250 milliards de dollars dans les années à venir, soit plus de dix fois sa valorisation estimée, alors que l'entreprise aurait frôlé le manque de liquidités ces derniers mois.
Il a également annoncé un nouveau programme de rémunération en actions pour les employés. L'entreprise leur laissera la possibilité de les vendre tous les six mois, afin de les protéger du « chaos des prix » qui accompagne les titres d'une entreprise cotée en bourse. Si cette mesure n'est pas inédite, la démarche pourrait ne pas être très intéressante pour les bénéficiaires.
Twitter connaît depuis plusieurs mois quelques déboires et problèmes techniques, parfois dûs à un manque de personnel dans certains secteurs, ou à une réorganisation mal gérée suivant les points de vue. Si cela ne contribue pas à redonner confiance en l'entreprise et en sa capacité à gérer son activité, une sérieuse concurrence commence également à faire son apparition.
D'un côté se trouve le fondateur de Twitter, Jack Dorsey, qui a lancé la version bêta de Bluesky, bien décidé à faire resurgir les racines du microblogging sans Elon Musk. De l'autre, le rouleau compresseur Meta développe sa propre version d'un Twitter-like à la Mastodon, dont le nom de code est pour l'instant « P92 ».
Source : Engadget