Le département de la santé publique au Royaume-Uni a commis une boulette ! En centralisant les données des laboratoires effectuant des tests de dépistage de la COVID-19, ils ont égaré les informations de près de 16 000 cas contaminés.
La BBC, qui rapporte l'information, explique que pour centraliser les données, les développeurs du département de la santé publique se sont appuyés sur une vieille feuille de calcul de Microsoft Excel.
Le processus automatisé visait à alimenter une base de données centrale et à rendre ces informations accessibles auprès du NHS, l'équivalent du Ministère de la Santé outre-Manche. L'objectif était notamment de pouvoir retrouver les cas testés positifs à la COVID-19 afin de prendre les mesures nécessaires.
La bourde du département IT
Les développeurs ont regroupé les données des laboratoires au sein d'un fichier originellement créé par une ancienne version du tableur Microsoft Excel. Ce dernier ne pouvait gérer que 65 536 lignes par feuille de calcul…
Aussi, en important un très large nombre de données, les lignes venant après la 65 536e position sont tout simplement ignorées... Tout comme les informations qu'elles sont censées contenir. Et c'est précisément ce qui est arrivé.
Dans sa communication officielle, le gouvernement britannique explique avoir repéré 50 786 cas positifs entre le 25 septembre et le 2 octobre, avec toutefois 15 841 cas non rapportés « à cause d'une erreur technique ».
Une limite qui date de 13 ans
Aujourd'hui, un fichier Excel de type .xlsx peut contenir plus d'un million de lignes, mais cela n'a pas toujours été vrai. Les versions antérieures du gestionnaire de feuilles de calcul (97-2003) étaient bel et bien plafonnées à 65 536 lignes.
Et attention : en sauvegardant un fichiers Excel en mode de comptabilité, on retourne donc à l'ancien format (.xls), et ses limites. Pour contourner le problème, il faut donc repasser sur le format .xlsx.
Source : BBC