Intel a donc vendu Havok, l'entité en charge du développement du moteur de simulation physique du même nom et utilisé par un certain nombre de jeux vidéo. Rappelons que les effets physiques vont de la génération de système de particules, à la gestion de la fumée ou du mouvement des habits en fonction du déplacement d'un personnage, du vent, etc.
Sans révolutionner le jeu vidéo, la physique l'a rendu toujours plus réaliste et à l'époque d'Ageia, deux écoles s'affrontaient : l'école de l'accélérateur dédié, depuis, rapatrié dans le GPU avec son architecture massivement parallèle, NVIDIA ayant racheté Ageia pour proposer PhysX sur ses GeForce (mais pas que avec le temps), et l'école du CPU. Intel, lui, voyait un avenir fait de CPU avec toujours plus de cœurs, des cœurs d'exécution x86 qu'il fallait bien utiliser, histoire de justifier leur existence, et en cela la physique était un bon usage auprès du grand public. C'est peu ou prou ce raisonnement qui a conduit Intel à racheter Havok en 2008.
C'est au tour du géant des logiciels de prendre les rênes d'Havok. Les mauvaises langues diront que dans les faits, il s'agit simplement pour les développeurs de jeux d'adresser leurs paiements pour royalties non plus à Intel, mais à Microsoft. A date, Havok a en effet signé des partenariats avec la plupart des grands éditeurs de jeux vidéo : Activision, Electronic Arts, Ubisoft, Nintendo, Sony et Microsoft notamment.
Dans les faits, l'éditeur joue la carte de la reprise en main du jeu vidéo, un domaine qu'il nous promet de ne plus délaisser depuis le lancement de Windows 10. C'est dans un communiqué officiel que Microsoft annonce le rachat, sans donner le montant de la transaction. Une transaction qui devrait logiquement profiter à l'API maison qui fait loi sur PC et Xbox : DirectX. Mais ce n'est peut-être pas tout, Microsoft pourrait avoir quelques velléités d'utiliser les technologies Havok dans ses développements futurs comme Hololens. Mais ça, seul l'avenir nous le dira !