Nouvelle enquête autour de la propreté des téléphones mobiles, et nouvelle preuve que les choses ne vont pas en s'améliorant : des chercheurs londoniens ont testé 400 téléphones portables dans différents villes anglaises pour y déceler d'éventuelles bactéries. Le constat est sans appel : 1 téléphone testé sur 6 était contaminé avec la bactérie E.coli.
L'information n'est pas vraiment étonnante depuis qu'on sait que certains téléphones portables peuvent être jusqu'à 500 fois plus sales qu'une cuvette de toilettes, mais tout de même : 1 téléphone sur 6, cela fait environ 16% des mobiles testés dans le cadre de l'étude. L'Escherichia Coli étant une bactérie naturellement présente dans les intestins des êtres humains et des animaux en général, sa présence sur un téléphone mobile ne signifie qu'une chose : son utilisateur l'utilise sans s'être lavé les mains en sortant des petits coins.
Si les chercheurs insistent sur le fait que la bactérie en elle-même ne peut pas, dans ses conditions, causer de problèmes de santé majeure, le fait que sa présence soit associée à celles de matières fécales ne donne pas spécialement envie d'utiliser le téléphone du voisin.
Menée exclusivement en Angleterre, l'étude a révélé que les téléphones des Londoniens étaient les moins contaminés (28%) alors que la plus grande proportion de téléphones porteurs de la bactérie a été décelée à Birmingham (41%). On peut se demander quels auraient été les résultats avec d'autres appareils, comme les tablettes tactiles, pour lesquelles bon nombre d'utilisateurs avoue en avoir fait un élément phare de leurs toilettes.
La London School of Hygiene and Tropical Medicine n'a pas fini de se préoccuper de l'hygiène des britanniques, puisqu'elle mène actuellement une étude sur les pratiques hygiéniques des Londoniens à l'aide de bracelets dotés de puces RFID, qui enregistrent les accès à la salle de bain des foyers.